Les articles de Bibliowell: les
complexes et la beauté au naturel!
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L'obsession de la performance est contre productive et génératrice de
nombreux complexes. Mais nous ne sommes pas obligés de rentrer dans le jeu
du système et pouvons très bien décider de retoucher terre. Accepter
notre beauté au naturel est la voie de la sagesse car nous n'avons pas le
choix: il nous faut respecter notre nature!
ARTICLES & REFLEXIONS...
Dépasser ses complexes...
Le complexe est sans doute l’affection psychologique la mieux partagée. Car
les complexes sont… complexes ! Le jeu de mot est sans doute facile mais,
s’il vous plait, soyez gentil et magnanime, vous risquez sinon de me
complexer…
Qui dit complexe dit en effet rapport à l’autre : ce sentiment est basé sur
l’imagination de ce que les autres vont peut être, éventuellement, à
l’occasion, si ça se trouve, pouvoir penser de moi. Il s’agit d’une croyance
irrationnelle où la vérité n’a que peu ou pas de place et qui témoigne d’une
trop grande importance accordée à l’opinion des autres.
Même les tops modèles, adulées et enviées par des millions de personnes, n’y
échappent pas. Et pour ne pas arranger les choses, nous ne parlons
généralement pas d’un complexe mais de complexes au pluriel : ils sortent en
bandes ! Quelle bande de complexes ! En voilà des enquiquineurs de
bien-être !
Le complexe est généralement lié à un sentiment d’infériorité ou de
culpabilité: je me juge et je me condamne par rapport à ce que je crois être
la norme. Ce jugement porte souvent sur des problèmes physiques (je me
trouve trop gros ou trop mince, mon nez est trop long ou trop court, je suis
trop grand ou trop petit) mais peut aussi être basé sur des soucis
psychologiques (je suis trop jeune, trop vieux, pas assez intelligent, je ne
sais pas m’exprimer, je me trompe tout le temps, j’ai péché, je ne suis pas
assez sage ou gentil...) Le ou les complexes se traduiront ensuite par une
série de comportements qui renforceront le ou les complexes : je suis
complexé donc je suis timide ; je suis timide donc je suis encore plus
complexé…
Il est possible de faire la distinction entre plusieurs types de complexés :
la personne qui possède vraiment un défaut et ne peut rien faire (être petit
par exemple), celle qui a un défaut mais peut le modifier (être gros, être
timide,…) et, enfin, celle qui n’a pas de défaut majeur mais crois néanmoins
en avoir un (n’être pas assez mince, n’être pas assez performant).
Le complexe au naturel
Le défaut est irréversible ? La seule chose à faire est alors de s’accepter
tel que nous sommes, c'est-à-dire au naturel. Il ne saurait y avoir
d’injustice car la nature est amorale (voir l'article Le respect de sa
nature) et la richesse de la nature provient justement de sa diversité.
Pourquoi ne pas se regarder dans son ensemble plutôt que de se braquer sur
le problème : pour un petit problème, combien de choses qui donnent
satisfaction ?
Le Vrai Peuple n’attend pas des corps qu’ils soient sans défauts. C’est le
joyau précieux et invisible à l’abri dans le corps qui est sans défaut et
qui, en interaction avec les autres âmes, donne et reçoit l’aide nécessaire
pour s’améliorer et pour progresser.
Marlo Morgan, Une initiation chez les aborigènes
En soi, le défaut n’en est pas un : c’est le sentiment qui pose problème !
Si je ne peux rien changer à ma taille, à quoi bon me tracasser ? Si j’ai de
l’acné, à quoi bon, au-delà d’un traitement naturel adéquat, compter mes
boutons tous les matins ? A moins d’être masochiste, ne serait-ce pas plus
opportun de passer à autre chose et de se concentrer sur les aspects de la
vie où il est possible de faire une différence, telles que par exemple les
expériences sportives ou l’enrichissement intellectuel ?
Vous craignez le regard de l’autre ? Il est pourtant très rare que l’on se
moque ouvertement du physique des autres : plus fréquemment, on les plaint,
on se dit que leur vie ne doit pas être facile et on fait preuve à leur
égard de compassion. Seuls les enfants et les imbéciles se moquent
ouvertement : ils n’ont pas encore conscience que juger les autres, c’est se
juger soi-même. Quelqu’un qui se moque d’un physique dévoile l’immaturité de
son esprit et révèle ses propres complexes.
Vous ne voulez pas être plaint ? Mais comment pouvez-vous désirer contrôler
les sentiments des autres ? Commencez par contrôler les vôtres et laissez
autrui tranquille ! Ce qu’il pense ne vous concerne pas ! Nous portons tout
le temps des jugements sur tout le monde mais nous avons rarement raison. De
plus, inspirer de la pitié n’est-il pas en soi un formidable atout ?
Préféreriez-vous être comme tout le monde, un anonyme confronté à
l’indifférence des autres ou, pire, un top-modèle confrontée à la
jalousie et aux sarcasmes ? Vous n’avez pas le choix alors autant
positiver : faire naître chez les autres la pitié, la compassion ou le
sentiment qu’ils ont de la chance de ne pas être comme vous, en voilà une
vie utile !
– Mais, quand même, cela ne vous dérange pas d’inspirer la pitié ?
– C’est mieux que d’inspirer la haine, non ? Toi, par exemple, avec tes
belles chaussures et tes fringues sur mesure, que crois-tu inspirer ? Eh
bien, je vais te le dire : tu inspires le désir, l’envie, la jalousie… Moi,
j’inspire la générosité et l’entraide. Grâce à moi, les gens se sentent un
peu plus humains. Je fais un métier utile, tu sais.
– Évidemment, vu sous cet angle…
– Il faudrait toujours voir les choses sous plusieurs angles. N’existe-t-il
pas autant de perspectives que de points de vue ?
Le Mendiant et le Milliardaire,
Benoît Saint Girons, Editions Jouvence
Ne pas être comme tout le monde est difficile mais c’est aussi une chance.
C’est l’occasion de vivre une vie extra-ordinaire, c'est-à-dire qui sort de
l’ordinaire. Il n’y a donc rien de contradictoire à ce qu’une personne
marquée physiquement développe un complexe de supériorité : c’est à elle de
décider comment elle souhaite passer le reste de sa vie. En maugréant
l’injustice du monde ou bien en comprenant que sa nature est belle car
différente, en développant des sentiments castrateurs ou bien en prenant le
partie de l’action. Vous êtes qui vous croyez être. A vous de choisir entre
le complexe et la vie !
Le complexe psychologique
Être persuadé qu’il y a un problème alors qu’il n’y en a pas ou bien désirer
à tout prix la perfection est sans doute le complexe le plus difficile à
combattre. Dans le premier cas, il s’agit d’une croyance erronée. Il y a
toujours eu des hypocondriaques mais la société actuelle les multiplie en
nous abreuvant d’images fausses et de préjugés à l’encontre de notre corps.
Il faut être un peu masochiste pour lire les magazines féminins ou
masculins : où se trouvent donc les êtres normaux ? Page après page, nous ne
voyons que des mannequins anorexiques (un mannequin pèse une quinzaine de
kilos de moins qu’une femme normale) et/ou plantureux retouchés par
ordinateur. Les textes sont à l’avenant et incitent régulièrement à faire un
régime ou à changer de corps pour mieux plaire…
Comment en serait-il autrement lorsque nous réalisons le poids de
l’industrie du cosmétique, de l’esthétisme et de la minceur ? Dire la vérité
serait suicidaire d’un point de vue commercial car il est bien plus rentable
de complexer : des personnes heureuses de leurs corps n’abusent pas des
crèmes ! Les éditeurs se défendent en prétextant qu’ils ne parlent de ces
sujets que parce que leurs lecteurs les réclament mais c’est effectivement
bien de cela dont il s’agit : de la réclame ! Résultat réussi : seules 14%
des femmes se sentirait bien dans leur corps alors que près de deux tiers
des sondés ont un poids normal au regard des normes médicales…
En 2004, la marque Dove a lancé une campagne d’affichage sur le thème
« Testés par de vraies femmes !Efficacité prouvée sur de vraies rondeurs ».
N’est-ce pas la moindre des choses ? En 1998, Body Shop lançait sa campagne
« Ruby » avec comme slogan « Il y a 3 milliards de femmes qui ne ressemblent
pas à un top-modèle et seulement 8 qui y ressemblent » L’affiche montrait
Ruby, une joyeuse poupée naturellement ronde. Mais Ruby se fait discrète
aujourd’hui et les créatures relativement minces et élancées semblent avoir
repris le pouvoir alors qu’il n’y a toujours que 2% des femmes dans le monde
à avoir des mensurations de top model… Ce sont néanmoins de meilleurs
arguments de vente : sans rêve, il n’y a pas de consommation de rêve…
« La bonne taille, c’est quand les deux pieds touchent par terre » disait
Coluche. Et le bon poids ? Certainement pas lorsque les pieds touchent la
balance ! La supprimer pourrait donc être la première étape d’une harmonie
retrouvée avec sa nature. La seconde serait d’écouter les nutritionnistes :
« Tous les régimes sont efficaces… sauf à long terme » préviennent-ils !
La troisième recommandation serait d’écouter les médecins : perte de la
libido, obésité, affaiblissement général de l’organisme, stérilité, fausses
couches… Voilà le type de dommages collatéraux que la dictature de la
légèreté et de l’apparence développe. Et tant que nous y sommes, écoutons
aussi les féministes : à quoi bon s’être émancipé si c’est pour redevenir
dépendantes du regard des autres ?
La beauté au naturel!
La beauté est quelque chose de très subjectif. Les hommes préfèreraient une
anorexique blonde avec un cul et des seins ? En fantasmes peut être mais
avec qui sont-ils mariés ? Nous draguons les créatures mais nous nous
marions avec les femmes normales ! Les seins siliconés et autres créations
de la chirurgie esthétique ne font recettes que dans le show-biz : nous nous
amusons à les regarder, nous imaginons les contrôler, mais rares sont ceux
qui désirent vivre avec de l’artificiel ! Combien d’hommes souhaitent
partager leurs sentiments avec une poupée Barbie ? Evidemment, la beauté,
lorsqu’elle est naturelle, est appréciable et appréciée mais les mannequins
avouent quand même souffrir de solitude. Lorsqu’il est question de
sentiments, la beauté intérieure primera en effet toujours sur le physique !
Respecter sa nature et être en aussi bonne santé que possible devraient donc
être les seules obligations : la forme et non les formes ! Il n’y a pas à
faire de régime mais il n’y a pas non plus à abuser de la nourriture. Il n’y
a pas à se cacher sous le maquillage mais il n’y a pas non plus à négliger
sa peau. Il n’y a pas à s’esquinter par le sport mais il n’y a pas non plus
à se sédentariser. Il n’y a pas à se cramer sous une lampe à UV mais il n’y
a pas non plus à refuser le soleil.
Ne pas prendre correctement soin de soi, par défaut d’information, de temps
ou de courage, est regrettable, de même que de ne pas savoir être à l’écoute
de son corps, au naturel et à son âge: mon corps, ni un ami, ni un ennemi,
est avant tout l’enveloppe naturelle de mon esprit. Se plaindre de son
corps, c’est se plaindre de la nature : bon courage pour votre procès ! Vous
voilà condamné aux complexes à perpétuité…
Il sera toujours possible, à celui qui cherche à la loupe, de trouver un
problème : devant une grande glace bien éclairée, je finirai toujours par
trouver quelques points noirs bien saillants. Mais comment voulez-vous que
les autres les voient ? Après une rencontre, combien d’entre nous sont-ils
capables de décrire précisément le physique de leur interlocuteur ? En
réalité, nous ne percevons généralement autrui que d’une manière globale et
floue. Comment penser alors, à moins d’avoir affaire à un dermatologue, que
le bouton sera le centre d’attention ?
Il n’y a qu’une manière de ne plus être complexé : regarder du côté de sa
nature et de sa santé et faire confiance à tous ses sens plutôt qu’au seul
miroir déformant. Si je regarde du côté de la société et des médias, si je
laisse à d’autres le soin de définir mon corps, si je me laisse
impressionner par les regards de la mode ou du show-biz, si j’écoute les
conseils des publicités et du business, je ne serai jamais moi-même.
Paraître ce n’est pas être. Pour mon bien-être physique et psychologique, il
me faudra pourtant impérativement finir par être…
Brisez le miroir, alors il vous sera possible de regarder en vous-même.
Maître Taisen Deshimaru, Le bol et le bâton, Albin Michel
Notre société vieillit mais ne respecte pas ses vieux et ceci constitue en
soi un excellent indicateur de sa dégénérescence. Le système fonctionne à la
nouveauté et appréciera donc avant tout les jeunes, plus à même de s’y
adapter et de consommer les derniers gadgets; plus superficiels et donc plus
réceptifs à l’artifice médiatique… Au travail aussi, le mot d’ordre est
« place aux jeunes ! » Du point de vue des départements des ressources
humaines, quoi de plus logique : les jeunes offrent une docilité et un
dynamisme à moindre frais. Les jeunes ont en effet rarement les moyens de
regarder au-delà de leurs ambitions consuméristes ou professionnelles, dans
le sens où cela exige de la maturité et de la sagesse, choses qu’ils n’ont
par définition pas encore. Des départements de richesses humaines
s’intéresseraient évidemment davantage aux seniors…
Grâce aux messages industriels, les rides sont ainsi devenues une maladie et
la ménopause une cause supplémentaire de complexe et de frustrations… La
solution ? Il n’y en a pas : il n’y a pas de solutions à la vieillesse et la
vieillesse n’est pas soluble dans le jeunisme. Quoi que nous fassions, nous
aurons toujours l’âge de nos expériences ! La vieillesse est une étape à
accepter en tant que telle et à chérir comme un bien précieux. Car si un
homme s’enrichit au fil des ans, c’est dans la vieillesse qu’il sera le plus
abouti…
Car le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand
Le vieillard qui revient vers la source première,
Entre aux jours éternels et sort des jours changeants ;
Et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,
Mais dans l’œil du vieillard on voit de la lumière.
Victor Hugo
Extraits du livre Le Respect de sa nature
Benoît Saint Girons, disponible sous fichier pdf
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