Les articles de Bibliowell: le respect
de sa nature!
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L'obsession de la performance est contre productive et génératrice de
stress. Mais nous ne sommes pas obligés de rentrer dans le jeu du système et
pouvons très bien décider de retoucher terre. S'accepter au naturel
avec nos limites et imperfections est la voie de la sagesse car nous n'avons
pas le choix: il nous faut respecter notre nature!
ARTICLES & REFLEXIONS...
Le Respect de sa Nature
Nous sommes des « enfants des étoiles », rappelle l’astrophysicien Hubert
Reeves : la vie et l’expansion de l’univers proviennent de la mort et de
l’explosion des astres célestes. L’infiniment grand a donné naissance à
l’infiniment petit…
… qui nourrira à son tour l’infiniment grand : « Mes amis indiens me
parlaient souvent de la terre que nous foulons, me rappelant qu’elle est
composée de la poussière de nos ancêtres. Ils me disaient aussi que les
choses ne meurent pas vraiment mais qu’elles se transforment, que le corps
humain retourne à la terre pour nourrir les plantes qui, à leur tour,
permettent aux hommes de respirer. » rappelle Marlo Morgan dans son
Initiation chez les aborigènes
Oui mais voilà : civilisation oblige, les « sauvages » sont aujourd’hui
parqués dans des réserves, les lumières de la ville font de l’ombre aux
scintillements de l’espace et ce sont plutôt vers les stars des médias que
nous nous tournons désormais lorsque nous voulons rêver…
La nature serait-elle la cause de notre stress ? « Le silence éternel de ces
espaces infinis m’effraie » disait Pascal. C’est effectivement le principe
d'une émission de télé réalité : prendre une personne civilisée, lui enlever
le confort de la civilisation et s’amuser de son mal être, confortablement
installés sur nos canapés. Depuis qu’elle existe, l’espèce humaine a lutté
pour se préserver de la nature et, il n’y a pas si longtemps encore, nous
étions moins spectateurs qu’acteurs. Nos ancêtres étaient-ils davantage
stressés ou non ? Avaient-ils seulement le temps de l’être ?
L’explosion d’une étoile massive libère plus d’énergie qu’un milliard de
milliards de bombe H. En 1883, l’éruption du volcan indonésien Krakatoa fut
perçue à 5000 kilomètres. Au 14ème siècle, entre 1347 et 1352, la peste
noire fit 25 millions de victimes en Europe soit un tiers de sa population.
Le moindre incident climatique entraînait disette ou famine. L’homme est
intrinsèquement peu de chose au regard de la violence et de la puissance de
la nature.
Devant ce danger perpétuel de la nature, la seule ressource de l’homme était
son intelligence. Le reproche n’est certainement pas d’avoir essayé de nous
protéger : la préoccupation était légitime et nous pouvons être
reconnaissants vis-à-vis de nos ancêtres pour leurs efforts et indéniables
réussites. En deux siècles, l’espérance de vie a ainsi été multipliée par
deux. Le premier problème est d’avoir tant et si bien exploité notre
intelligence que ce sont aujourd’hui nos technologies qui représentent les
plus gros dangers pour la survie de l’espèce humaine. Le second est de nous
être déconnecté de la nature : que m’importent toutes les années gagnées sur
la nature si je ne m’y sens pas bien ?
De la nature, nous puisons pourtant notre vie et notre force : notre survie
requiert un air pur, une eau saine et un écosystème régulé. Les voitures,
les usines et les supermarchés ne sont, eux, que des gadgets ! Du point de
vue de la santé, ils ne nous aident aucunement à vivre ! S’il serait
ridicule de prôner un retour dans les cavernes, il conviendrait tout de même
de réaliser que seul un quart de la planète a accès au confort dit moderne
et que si le monde entier imitait les excès d’un Nord-Américain, il nous
faudrait cinq planètes supplémentaires...
Reprendre contact avec la nature, ce n’est pas idéaliser la nature mais
comprendre la nature des choses. La nature n’est ni morale ni immorale. Elle
est amorale c’est-à-dire extérieure à la notion de moralité. Nous ne pouvons
donc y porter de jugement de valeur. La nature ne nous aime ni ne nous hait.
Elle existe, indépendamment de nous, intrinsèquement en nous. Elle est ce
qu’elle est et ses violences aussi bien que ses beautés sont naturelles.
La Science ésotérique, commune à toutes les grandes Traditions, enseigne que
l’homme est un microcosme, c'est-à-dire un modèle réduit de l’Univers, du
macrocosme. L’être humain contiendrait à l’état latent toutes les dimensions
de l’Univers, il obéirait aux mêmes lois, aux mêmes rythmes.
Pascal Fauliot, Les contes des arts martiaux, Albin Michel
L’artificiel ne nous satisfait pas et nous le constatons tous les jours.
Notre style de vie est même devenu un facteur de dégénérescence, comme en
témoigne le phénomène de l’obésité. En France, l’obésité infantile a triplé
en vingt ans et le nombre d’obèses quasiment doublé depuis 1997 pour
atteindre près d’un habitant sur dix. Les américains ont une expression pour
qualifier cette évolution : ils parlent de patates de salon (coach potatoes).
Après l’homo sapiens, l’homo zappiens ?
Le développement des allergies est un autre signe du dérèglement de notre
organisme. Celles-ci ont doublé en vingt ans et près d’un tiers des français
seraient aujourd’hui concernés. L’organisme baigne tellement dans
l’artificiel qu’il se révolterait lorsque mis en présence de certaines
molécules naturelles. Le monde à l’envers !
Or, il n’y a pas de fatalité : rien ne nous oblige à marcher sur la tête !
Rien, à part évidemment les multiples pressions et manipulations d’un
système dont l’une des caractéristique majeure est d’être déconnecté de la
nature de l’homme. Voilà pourquoi le respect de sa nature passera, avant
toute chose, avant de pouvoir agir, par un certain nombre de réflexions.
« Connais-toi toi-même » enseignait Socrate. L’idée n’est pas de retourner
dans les arbres mais de retoucher Terre ! L’objectif n’est pas de se passer
d’électricité mais de faire la lumière…
Un homme est bon, unique et précieux
Car l'homme est bon!
- Tous les hommes sont illuminés, dit le Bouddha, certains le savent et
d’autres pas.
- Mais pourquoi certains l’ignorent-ils ? demanda alors un disciple.
- Parce qu’ils sont distraits ! répondit simplement le Bouddha.
C’est le même pinceau qui nous a tous dessinés. Nous sommes les enfants d’un
seul et même Créateur ; et, à ce titre, nous avons en nous des forces
divines qui sont infinies. Maltraiter ne serait-ce qu’un seul être humain,
c’est porter atteinte à ces forces divines et nuire, de ce fait, aux autres
hommes.
Gandhi
La nature humaine est bonne. En dépit de notre pessimisme d’humeur et de
notre inclination pour les mauvaises nouvelles, notre nature est bonne.
Malgré le péché originel de la Bible ou la violence de la nature, notre
nature est bonne. Au-delà de nos erreurs et de nos errements, notre nature
est bonne.
Si vous en doutez, laissez-moi vous poser quelques questions :
Préférez-vous la violence et l’insulte ou bien la douceur et l’amour ?
Préférez-vous être considéré comme quelqu’un de gentil ou de méchant ?
Dans l’hypothèse où ces lieux existeraient, préféreriez-vous aller au
paradis ou en enfer ?
Comment vous sentez-vous face à un enfant qui pleure ?
Nous préférons tous naturellement le bon côté de la vie. Voilà la preuve de
notre bon fond ! Nous avons tous, à la naissance, un besoin inné d’amour, de
tendresse, de sourires, d’affections et de contacts physiques. C’est inscrit
dans nos gênes puisque nous avons besoin de l’autre pour grandir et pour
nous reproduire.
Du bien qui est en vous, je peux parler, mais non du mal.
Car qu’est-ce que le mal, sinon le bien torturé par sa propre faim et sa
propre soif ?
[…] Vous êtes bon si vous ne faites qu’un avec vous-mêmes.
Cependant, si vous ne faites pas qu’un avec vous-mêmes, vous n’êtes pas
mauvais.
Car une maison divisée n’est pas un antre de brigands ; ce n’est qu’une
maison divisée.
Khalil Gibran, Le Prophète
Notre nature est bonne. Elle n’est pas parfaite mais il s’agit là de la
meilleure nature possible et elle recèle une dynamique. La qualité de notre
vie dépendra de nos décisions conscientes ou inconscientes : à nous de
choisir l’action plutôt que la réaction. La perception de notre vie dépendra
de nos critères conscients ou inconscients : à nous de choisir l’optimisme
plutôt que le pessimisme. A nous de choisir notre degré de conscience ou
d’inconscience, notre degré de liberté ou de manipulation, notre degré de
naturel ou d’artificiel, notre degré de bien-être ou de mal être. Notre vie
est notre responsabilité !
L’homme est un potentiel de bonté qui trop souvent s’ignore. « La plus
grande tâche que l’homme ait à accomplir dans sa vie est de se donner
naissance à lui-même pour devenir ce qu’il est potentiellement. » déclare
Erich Fromm « Deviens ce que tu es ! » résume Nietzsche. « Sois ! »
pourrions nous dire de façon encore plus laconique. Le bien-être sera à ce
prix : le respect de notre nature ! Un travail d’introspection et une
attention à nos besoins réels seront nécessaires. Car si nous ressentons
tous au fond la vérité et ce qui est bon pour nous, encore convient-il
d’arriver à prendre le temps de descendre en soi pour le découvrir…
La nature est ce qu’elle est. Il n’y a pas à la contredire mais à la
respecter. Il n’y a pas à la combattre mais à vivre en bonne harmonie avec
elle. Il n’y a pas à l’emprisonner mais à la libérer. Il n’y a pas à la
cacher mais à la révéler. Il n’y a pas à la contrôler mais à la guider. Cela
est d’autant plus vital que nous n’avons pas le choix : il en va de notre
bien-être et de notre survie. La nature est notre nature !
Extraits du livre Le Respect de sa nature
Benoît Saint Girons, disponible sous fichier pdf
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Article: complexes
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