Les éditos mieux-être du Centre Oasis à Genève!
LES EDITOS DU CENTRE OASIS
► Les idées reçues sur la Santé ?
► Le respect des fondamentaux ► Que ta parole soit naturelle!
► La fin d'un monde ? ► Être ou ne pas (bien) être ► La bêtise au nom de la
science
► Se respecter, ça change la santé ► Le bien (être) de consommation courante
► De l'eau morte et polluée à l'eau propre et vivante! ► La rentrée de tous
les stress ?
► Que ta parole soit naturelle! ► Le revenu de base inconditionnel
EDITO JANVIER 2015
Résolution 2015 : « Retrouver mes fondamentaux ! »
« Cette année, je vais me remettre au sport, serai moins en colère,
surveillerai ma ligne, trierai mieux mes déchets, arrêterai de fumer,
commencerai demain… »
Mais pourquoi donc fêter la nouvelle année en se donnant matière à
frustrations, via une malsaine obsession de la performance ? Pour
contrebalancer les excès de l’année écoulée ?
Nous avons tous en tête une vision de l’homme ou de la femme idéale que nous
pourrions être via quelques bonnes résolutions. En dehors des personnes qui
nous poussent au changement dans l’espoir désintéressé de faciliter leur
nouvelle année, le système continue de distiller, à longueur d’antenne et
d’experts, sa conception de ce qui est bien et de ce qui est mal : « A
l’heure actuelle, ce n’est pas encore terrible mais, avec un peu de bonne
volonté, vous pourrez tous devenir de bons consommateurs écologistes.
Encore un effort et prenez exemple sur ceux qui y arrivent! »
Les « bonnes résolutions » ne seront pourtant "justes" et "réalistes" que si
elles sont véritablement individuelles, ce qui requiert, en premier lieu, de
se libérer des manipulations, des ordres de grandeur "plus" ou "moins", des
considérations morales "bien" ou "mal"… et du paraître !
La meilleure chose à faire pour se libérer des pressions du système et
retrouver une individualité ne serait-il pas ainsi de nous pencher sur nos
fondamentaux ? De quoi avons-nous réellement besoin pour être serein et en
bonne santé ?
La classique pyramide de Maslow – enseignée dans toutes les écoles de
management – liste les besoins par ordre hiérarchique: besoins
physiologiques (faim, soif, sexualité, respiration, sommeil, élimination)
puis besoins de sécurité (environnement stable et prévisible, sans anxiété
ni crise), besoins d'appartenance et d'amour, besoins d'estime et enfin
besoins d'accomplissement de soi.
De nombreuses critiques ont été émises concernant cette hiérarchisation par
trop rigide de besoins parfois confondus avec de simples désirs : En bande,
le désir d’appartenance conduit parfois à des actes dangereux ou nocifs pour
la santé, sans parler d’actes criminels qui excluent alors d’office de la
société. En entreprise, il n’est pas rare non plus que le "besoin" d’être
accepté (et rémunéré à sa juste valeur) passe par une mise entre parenthèses
d’un certain nombre de ses valeurs, pour, au bout du compte, déboucher sur
un sentiment de mal-être diffus…
La pyramide ne rend pas non plus compte de l’aspect qualitatif des besoins :
pour paraître sociable et bien « intégré », je vais suivre mes collègues ou
amis dans la voie de la malbouffe du restaurant d’entreprise ou du McDo le
midi, dans la beuverie des bars le soir.... Pour réussir dans mes études,
gagner plus ou obtenir ma promotion, je vais sacrifier mes heures de sommeil
ou ma vie de famille… Pour battre le record, je vais me doper ou multiplier
les séances de sport intensif… Pour rester mince ou essayer de perdre du
poids et gagner en estime de soi, je vais prendre des boissons et autres
produits light bourrés d’aspartame et autres additifs délétères…
Contrairement aux messages du système (et des nutritionnistes), toute
nourriture n’est pas acceptable : nos besoins physiologiques requièrent une
attention énergétique aux nutriments. Contrairement aux idées reçus, être au
courant de tout ne me rend pas plus libre mais plus peureux. A l’opposé des
messages publicitaires, faire comme tout le monde ne conduit pas à l’estime
mais à la négation de soi.
Bref, la pyramide de Maslow est intéressante pour initier le débat mais les
besoins physiologiques de base devraient au minimum y être qualitativement
précisés :
Respirer, évidemment, mais pourquoi alors sommes-nous tous plus ou moins en
hypoxie, c'est-à-dire en manque d’oxygénation cellulaire ? Voir
www.aromatheque.ch
Boire, cela va de soi, mais une eau morte et polluée apportera-t-elle
vraiment la vitalité à un organisme constitué à 99% de molécules d’eau ?
Voir www.eaunaturelle.ch
Manger « cinq fruits et légumes par jour », pourquoi pas, mais quel intérêt
si les fruits ont été élevés aux pesticides et les légumes cramés au
micro-ondes ? Voir www.nutriwell.ch
Bien dormir, idéalement, mais comment y arriver et recharger notre organisme
si notre chambre à coucher est saturée d’ondes électromagnétiques
délétères ? Voir www.protection-ondes.ch
Se soigner, heureusement, mais comment demeurer en bonne santé avec ces
médicaments allopathiques qui affaiblissent toujours le système
immunitaire ? Voir www.lestherapies.ch
Se sentir en sécurité, avec plaisir, mais comment y arriver face aux
mauvaises nouvelles et au catastrophisme du monde médiatique ? Voir
www.lemendiant.fr
Et si 2015 était l’occasion de passer des désirs aux besoins ? Des besoins
aux fondamentaux ? Du quantitatif au qualitatif ?
De quoi ai-je véritablement besoin pour me respecter ? Du dernier gadget ou
d’une eau de qualité ? De la dernière recette industrielle à l’arôme 100%
chimique ou de vrais nutriments ? D’une appartenance à la dernière mode
pour mieux paraître ou d’une réelle affirmation de mon être ?
Il n’est pas question ici de renoncer aux plaisirs, au superflu ou aux
rêves. L’idée, avec les fondamentaux, n’est pas de favoriser la rigidité
mais de gagner en flexibilité : si j’ai de l’énergie à revendre, je pourrais
plus facilement me permettre d’en perdre ! Si les fondations sont saines,
je pourrais plus aisément monter vers les étoiles !
Les fondamentaux « ensemble des éléments permettant de favoriser la santé et
la vitalité sur le long terme, dans le respect des autres et de la nature »
constituent la première étape vers les autres étages ou niveaux. Comment
être bien dans sa tête tout en étant mal dans son corps ? Comment aller de
l’avant sans énergie ? Comment être créatif sans lumière ?
Penser et faire différemment, aborder les sujets tabous, remettre en cause
les préjugés, se pencher sur ses véritables besoins sont autant de cause de
rupture du système. La sortie de la caverne peut semble périlleuse mais la
solitude est désormais exclue car de plus en plus de personnes ont déjà fait
le choix d’une autre qualité de vie. Que vaut en effet la superficielle
émotion d’appartenance face au sentiment de s’être retrouvé, d’être enfin
véritablement à soi ?
Passer du superficiel à l’essentiel et du paraître à l’être: existe-t-il
meilleure résolution pour vivre enfin autre chose ?
C’est dans cette perspective que nous vous souhaitons une joyeuse nouvelle
année. Que vos souhaits, projets, challenges, fondamentaux et autres
généreuses extravagances se réalisent dans les meilleures conditions
possibles !
Frat’airnellement,
Le Centre Oasis
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EDITO NOVEMBRE 2014
Les idées reçues sur la Santé ?
Au cœur de l’été, un magazine faisait sa couverture sur « Les idées reçues
sur la Santé ». A défaut de pouvoir bronzer idiot sans soleil, l’été nous
fournissait en effet le temps pour quelques dossiers et analyses de fond…
Encore aurait-il fallu pour cela que les idées ne brillent pas elles aussi
par leur absence... Dès les premières lignes, l’impression d’amateurisme
sautait aux yeux : était-ce le travail d’un stagiaire, un dossier ressorti à
défaut de croustillant scandale estival, un article vite bâclé par un
journaliste pressé de partir et vite non-relu par des collègues déjà partis
?
L’auteur semblait en tout cas s’y connaître en matière d’idées reçues. Les
thématiques retenues – Nutrition, sommeil, sport et allergies – accumulaient
les clichés tout en multipliant les révélations. Aussi surprenant que cela
puisse paraître, nous apprenions ainsi que boire de l’eau ou manger 5 fruits
et légumes par jour était… bon pour la santé !
Selon la définition du journaliste, une idée reçue est une idée dont
« aucune étude clinique n’a pu en démontrer la véracité de manière
définitive ». En attendant un dossier sur « Les idées reçues sur la
Science », rappelons quand même que le définitif est rare en science, que
les études cliniques ne sont menées que par ceux qui ont trouvé un
financement et que ces financements sont de plus en plus le fait des lobbies
industriels. Les idées financées par l’industrie seraient-elles plus
objectives que les idées reçues (gratuitement) de nos aïeuls ? Voir notre
édito de mars 2013 La bêtise au nom de la science ou les mésaventures de
Benvéniste lorsqu’il a eu le malheur de parler de la mémoire de l’eau… Dans
tous les cas, « Il est difficile pour un homme de comprendre une chose si
son salaire dépend de ce qu'il ne la comprenne pas » (Upton Sinclair).
Le journaliste semblait pour le coup ne pas avoir compris grand-chose.
Faut-il manger de la viande rouge plus d’une fois par semaine ? « Plus que
le nombre de rations, il faudrait plutôt contrôler la quantité hebdomadaire
consommée. » répond-il. La qualité de la viande n’a aucune espèce
d’importance : c’est la quantité qui compte ! Tant que vous ne dépassez pas
les 500 grammes par semaine, vous pouvez manger toute la viande bourrée
d’antibiotiques d’animaux stressés et malades cramée au barbecue que vous
voulez ! Cette affirmation (payante) contredit le Rapport Campbell, la plus
vaste enquête de nutrition jamais menée (en Chine et reprise dans le film La
santé dans l’assiette[1]) mais tant pis : les études pratiques de terrain ne
vaudront jamais les études théoriques cliniques…
Il aurait été très surprenant de trouver une réflexion sur la qualité de
l’eau du robinet dans un magazine grand public.[2] Les idées taboues doivent
le rester ! Nous apprenons donc plutôt (autre révélation !) que les sportifs
devraient boire plus d’eau que les autres… notamment afin d’augmenter leur
apport en magnésium. Cette affirmation contredit le fait que l’homme soit
hétérotrophe c'est-à-dire incapable d’assimiler correctement les minéraux
des eaux (d’où le scandale des eaux minérales) mais tant pis : la biologie
humaine n’a apparemment pas sa place dans les laboratoires industriels…
Il est donc logique qu’ils ignorent également la bio ! A la question « Les
aliments bio sont-ils meilleurs pour la santé ? », la réponse apportée est
« Faux ! » : « Aucune preuve scientifique ne confirme l’hypothèse selon
laquelle le bio serait meilleur pour la santé que les aliments classiques ».
Ils seraient même plus dangereux [sic !] puisque « Les fruits et légumes
bio, qui ne sont pas traités avec des pesticides, sont plus fragiles et
contaminables, ce qui peut favoriser les infections alimentaires. »
La fréquentation des cliniques favoriserait-elle la cécité ? Suffisamment de
livres ont été publiés sur les pesticides pour que l’on ne puisse en nier la
nocivité. Or les produits bio sont d’abord bénéfiques pour ce qu’ils
permettent d’éviter! Ainsi, le bio affiche une concentration en cadmium,
mercure et plomb près de 50% inférieure, une teneur en azote, nitrates et
nitrites respectivement plus faible de 10, 30 et 87% et la présence de
pesticides quatre fois moins élevée que les aliments industriels… « Primum
non nocere, d’abord ne pas nuire » disait Hippocrate pour lequel la
nutrition était « la première médecine ».
Les chiffres ci-dessus – qui concluent également à une teneur en
antioxydants supérieure de 18 à 69% dans les produits bio – sont le résultat
de l'analyse de 343 études parues dans diverses revues scientifiques. Pas de
chance : justement celles que le journaliste n’a pas consulté !
La section sommeil est plutôt soporifique et n’interroge évidemment pas les
méfaits des somnifères sur la qualité du sommeil – « On ne peut pas dire la
vérité, il y a trop de gens qui en prennent » ? [3] – mais plutôt
l’influence de la pleine lune…
La section sport remet en cause les étirements qui pourraient « favoriser
les risques de blessures » mais peuvent « améliorer la mobilité musculaire
et articulaire ». Au jeu du « ni oui ni non », à tout dire et son contraire,
on ne prend évidemment aucun risque et surtout pas celui de remettre en
cause le sport intensif, qui, en favorisant la surproduction de radicaux
libres, a un effet délétère sur la santé…
Terminons sur les allergies avec deux belles affirmations gratuites
(sponsorisées par l’industrie ?) : le lait maternel ne limite aucunement les
allergies tandis que colorants et autres conservateurs n’y sont pour rien.
De là à comprendre que le lait maternel n’est pas supérieur au lait en
poudre et que l’on ne risque rien à consommer des additifs alimentaires, il
n’y a qu’un pas… « Attention : nous ne parlions que des allergies ! Le lait
a d’autres bienfaits et les additifs peuvent favoriser des intolérances et
une hyperactivité chez l’enfant. »
Trop tard, l’amalgame est fait : à tout mélanger et à raconter n’importe
quoi, plus personne ne s’y retrouve et reste tributaire du médecin pour sa
santé, des industriels pour son alimentation, des journalistes pour son
information…
Le même magazine s’interrogeait, il y a quelques mois, sur les causes du
succès de la théorie du complot mais faut-il chercher ces causes ailleurs
que dans la désinformation ? Tant que les journalistes ne feront pas leur
travail – à savoir révéler les vérités qui dérangent (les puissants et les
industriels) – pourquoi ne pas en effet parler de complot ? Serait-il plus
juste de parler d’imposture ou de couardise ?
Le magazine déplorait plus récemment la perte régulière de lectorat de la
presse écrite mais faut-il en chercher la raison ailleurs que dans
l’approximation de l’information et le manque de courage des journalistes ?
Où sont passés les dossiers de fond analysant objectivement le pour et le
contre, sans parti-pris ou considérations publicitaires ?
Puisque la vérité sur les fondamentaux ne se trouve apparemment plus dans
les médias grand public, il va bien falloir la chercher ailleurs : dans des
livres-enquêtes pour faire le point sur un sujet ou encore sur internet où,
pour peu que l’on fasse une vraie recherche, on arrivera facilement à tomber
sur de vraies « idées reçues sur la santé ». Par exemple :
NUTRITION : Le lait est bon pour la santé / Le pain est un aliment de base /
L’aspartame est sans danger / Le petit-déjeuner est le repas le plus
important de la journée / Nous avons plus de choix qu’auparavant / « Il faut
manger de tout et aucun aliment n’est mauvais en soi » (affirmation de base
des nutritionnistes) / Les régimes et le Light permettent de perdre du poids
/ L’eau du robinet est d’excellente qualité / Les aliments raffinés et le
micro-ondes sont des progrès / Les experts en nutrition sont tous
indépendants et vous pouvez leur faire confiance… Voir notamment les sites
www.nutriwell.ch et www.eaunaturelle.ch pour répondre « Non ! » à chacune
des affirmations précédentes.
SANTE : La médecine allopathique est toujours plus efficace que les
thérapies naturelles / Les médicaments sont indispensables pour être en
bonne santé / L’espérance de vie s’est allongée grâce à la médecine / Les
maladies chroniques ne sont en rien liées à la chimie ou à la nutrition
industrielle / Les huiles essentielles sont très dangereuses / Les vaccins
sont un miracle de la science / Les ondes électromagnétiques n’ont aucune
incidence sur la santé… Voir notamment les sites www.aromatheque.ch,
www.lestherapies.ch et www.protection-ondes.ch pour répondre toujours
« Non ! » à chacune des affirmations précédentes.
« Penser, c’est dire non » a écrit le philosophe Alain. Remettre en cause
les idées reçues, battre en brèche les préjugés, requiert avant tout une
réflexion personnelle et un soupçon de bon sens. On parle pour les
discréditer d’idées de « bonne femme » mais ce sont le plus souvent des
idées de « bonne fame », c’est-à-dire de bonne réputation !
La santé est une affaire sérieuse mais il n’y a heureusement pas de
fatalité. Des solutions existent en dépit des affirmations de la médecine ou
des « experts en expertise ». Les traditions de nos aïeux, moins axées sur
le scientisme que sur l’écoute et la compréhension de la nature (humaine),
seraient une belle source d’inspiration. Ne vivaient-ils pas globalement en
meilleure santé que nous ?
Nous bénéficions des progrès de la chirurgie et de l’hygiène et donc d’une
espérance de vie statistique plus longue (moins de décès à la naissance et
moins d’épidémies) mais il y avait probablement davantage de centenaires aux
siècles passés : moindres pollutions, alimentation frugale et complète,
activités physiques au grand air, spiritualité et convivialité dans les
villages… La santé s’est dégradée avec la civilisation[4], le confort, le
"progrès"… et le manque de repères. Nos aïeuls ne lisaient-ils donc pas
l’Hebdo ?[5]
Frat’airnellement,
Benoît Saint Girons
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[1] DVD en prêt gratuit dans le Centre mais qui n’aborde pas non plus la
question de la qualité de la viande. Le rapport Campbell est également
critiquable du fait de ses biais scientifiques et de ses conclusions
extrémistes. Nous sommes omnivores et devons donc manger de la viande mais
pas de n’importe quelle qualité et pas n’importe comment !
[2] J’ai informé le magazine ainsi que l’émission A bon entendeur de la TSR
des principaux scandales de l’eau en 2013… sans aucune réaction pour le
moment. Nous avons bien réussi à placer quelques idées fortes dans un
« Cahier spécial eau » mais moyennant une publicité payante !
[3] Pour paraphraser Coluche : « On ne peut pas dire la vérité à la télé, il
y a trop de gens qui regardent »
[4] Après avoir fait le tour du monde et rencontré les peuplades les plus
diverses, le dentiste américain Weston Price (1870-1948) constata une règle
de base : tant que ces peuplades restaient isolées et fidèles à leur régime
alimentaire traditionnel, leurs dents étaient superbes. Dès qu’une route
était construite et que la civilisation s’installait, la santé des indigènes
commençait à s’altérer… (Dr Catherine Kousmine, Soyez bien dans votre
assiette jusqu’à 80 ans et plus, Tchou, 1980.)
[5] « Les idées reçues sur la Santé », l’Hebdo N°31, 31 juillet 2014. La
qualité et l’attractivité de ce magazine se sont sensiblement dégradées
depuis sa nouvelle formule en 2014 mais il demeure selon moi le meilleur
magazine de Suisse romande. Reste à espérer que l’article en question soit
un accident de parcours qui ne se multipliera pas… De fait, le magazine a
déjà publié la réaction d’un lecteur intitulée « Fausse route sur le bio ».
Son rédacteur en chef, contacté par mail en octobre, n’a par contre pas
souhaité commenter cet édito.
EDITO SEPTEMBRE 2014
Le respect des fondamentaux
« La santé est un état précaire qui ne présage rien de bon » disait le
docteur Knock de Jules Romain en 1923 mais la situation s'est encore
dégradée depuis. Le business de la maladie tourne à plein régime, le profit
des laboratoires pharmaceutique continue d'augmenter en dépit des scandales
et les seules campagnes de prévention consistent en des dépistages (histoire
de mettre le plus rapidement possible sous perfusion médicamenteuse ?) ou
des campagnes de vaccination (pour affaiblir encore un peu plus le système
immunitaire ?) Ce qui est mauvais pour l'organisme sera toujours bon pour
les affaires...
Notre premier devoir en tant qu’adulte serait ainsi de se libérer. Se
libérer de la confusion des messages, des mauvaises nouvelles, de la peur
toujours mauvaise conseillère... Se libérer de nos habitudes, de nos
préjugés, de nos facilités toujours débilitantes... Se libérer globalement
d'une conception de la santé qui considère le malade comme une victime et
l'allopathie comme seul remède. « Celui qui fait ce qu’il a toujours fait
obtiendra ce qu’il a toujours obtenu » dit un dicton.
Pourquoi l’homme est-il le seul mammifère à ne pas multiplier sa période de
croissance par sept ? Pourquoi y avait-il statistiquement plus de
centenaires aux siècles passés ? Pourquoi l'espérance de vie aux Etats-Unis
est-elle en train de baisser pour les nouvelles générations ? Nous sommes
génétiquement programmés pour vivre centenaires mais sommes malheureusement
confrontés à de nombreux obstacles et malentendus…
Au constat d'une piètre situation associée à de mauvaises solutions fait
donc écho une perspective enthousiasmante: il n'y a pas de fatalité! La
situation n'est pas confortable mais il existe une autre voie!
Après s'être libéré d'un certain nombre de manipulations, le meilleur
service que l'homme puisse se faire est de prendre la décision de se
respecter. Nous pouvons faire n’importe quoi et nous manquer continuellement
de respect ou bien faire le point sur nos besoins vitaux et décider une fois
pour toute de nous respecter.
Quels sont ces besoins vitaux ?
La vie ne se prolonge pas au-delà de quelques minutes sans oxygène. La
qualité de notre air et de notre respiration est donc primordiale.
Plus de 99% des molécules d’un organisme sont des molécules d’eau ! Une eau
propre et vivante, chargée d'énergie, ne serait-elle donc pas plus
pertinente ?
L'homme est hétérotrophe c'est à dire incapable d'assimiler ses minéraux
autrement que via les végétaux. Des fruits et légumes de qualité, associés à
un système de cuisson respectueux des nutriments apparaît donc préférable...
Nos cellules émettent des champs électromagnétiques dans un très large
spectre de fréquences. Se protéger des ondes artificielles afin d'éviter les
interférence fâcheuses ne serait-il pas du bon sens ?
De 60 à 80% de toutes les consultations de médecins généralistes sont liées
au stress et donc au mental. Favoriser le lâcher-prise et la sérénité tout
en donnant du sens à sa vie permettrait de solutionner beaucoup de choses...
Enfin, toute molécule chimique entraînant un affaiblissement du système
immunitaire, ne serait-il pas prudent de privilégier en premier lieu les
soins au naturel, notamment chez les jeunes enfants ?
Air, Eau, Ondes, Nutrition, Mental et Soins au naturels. Tels sont donc,
selon nous, les fondamentaux de la santé et de la vitalité. Les respecter
reviendra in fine à se respecter et, dans tous les cas, à mettre toutes les
chances de son côté.
Est-ce à dire que je ne tomberai jamais malade ? Non, bien sûr, puisque se
respecter suppose aussi de se donner le droit à l’erreur et à l’imperfection
mais la maladie, dans l’optique du naturel, sera également respectée : elle
ne sera plus considérée comme une tare à vite supprimer mais comme un signal
envoyé par un organisme en difficulté. « Le corps fait une maladie pour se
guérir » disait Hippocrate, considéré comme le père de la médecine mais en
réalité plutôt naturopathe.
C’est dans cette perspective de la "sagesse du corps" et du potentiel de
guérison que le respect change vraiment la vie et la santé. C’est parce que
le patient se respecte (et donc souhaite se préserver) qu’il fait le choix
du naturel. C’est parce qu’il fait le choix du naturel, qu’il se
responsabilise et prend sa santé en mains. La relation thérapeute-patient
s'établit ainsi sur de bonnes bases entre deux adultes responsables et
décidés à aller de l'avant afin d'améliorer durablement les choses: la petit
gélule superficielle a fait place à un travail de fonds sur les
fondamentaux; le symptomatique à une approche holistique personnalisée, au
cœur de l'être et de sa vitalité!
Frat’airnellement,
Fencienne & Benoît Saint Girons
PS : Cet édito vous rappellera en partie le dernier édito de 2013 ci-dessous
mais il nous semblait nécessaire de repartir sur la base généraliste des
"Fondamentaux" après autant de mois d'absence...
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EDITO DECEMBRE 2013
Vers les fondamentaux ?
Si les bonnes résolutions ne sont, rassurez-vous, que pour le mois prochain,
il est toujours préférable de les envisager un peu à l’avance… Et si 2014
était l’occasion de passer du superficiel à l’essentiel ? Et si nous options
enfin pour les fondamentaux ?
« La liberté signifie la responsabilité. C’est pour cette raison que la
plupart des gens la craignent » a écrit George Bernard Shaw. Il est plus
facile d’avaler une petite gélule que d’interroger son hygiène de vie. Il
est plus confortable de recevoir un massage superficiel qu’une thérapie en
profondeur. Il est plus rassurant de se considérer comme victime plutôt que
responsable.
Chacun ne peut partir que de sa situation présente et on ne peut faire le
choix d’une autre voie qu’en reconnaissant les travers des stratégies
passées. « Celui qui fait ce qu’il a toujours fait obtiendra ce qu’il a
toujours obtenu. »
Nous n’avons évidemment pas la responsabilité directe de l’état de notre
planète, de l’environnement, des différentes formes de stress ou de
pollutions, des injustices et inégalités à travers le monde – tout cela
existait déjà à notre naissance – mais nous avons la responsabilité de leurs
impacts sur nos vies et aussi, dans une certaine mesure, de ce que nous
allons léguer à nos enfants.
Notre premier devoir en tant qu’adulte est celui de nous protéger. Alors
nous pourrons envisager de protéger les autres. Alors, par notre exemple –
parce que nous serons par exemple plus sereins ou en meilleure santé – nous
inciteront d’autres personnes à faire de même. On change le monde en se
changeant soi-même !
Se protéger n’a évidemment rien à voir avec le repliement sur soi. Refuser
toute critique, mauvaise nouvelle, expérience désagréable ou aventure ;
vivre dans la crainte du mal-être ou de la maladie, ce n’est pas se protéger
mais se liquéfier et tomber dans le « Syndrome de la couche-culotte. »
Se protéger est fondamental car c’est cette protection qui nous aidera à
nous accomplir, à « devenir ce que l’on est » (Nietzsche). Le système nous
rend débiles, c'est-à-dire « Faible de constitution physique, qui manque de
vigueur ». Physiquement ou intellectuellement, le système nous affaiblit.
Nous sommes loin d’exprimer tout notre potentiel : pourquoi l’homme est-il
ainsi le seul mammifère à ne pas avoir une espérance de vie correspondant à
sa période de croissance multipliée par sept ? Nous sommes génétiquement
programmés pour vivre centenaires mais sommes confrontés à de nombreux
obstacles et malentendus…
Le constat posé – il n’est sans doute pas nécessaire de lister tout ce qui
nous affecte au quotidien, du stress aux différentes pollutions – que
faire ? Comment protéger notre organisme et optimiser son métabolisme ?
Comment respecter notre nature ?
Cette question peut nous emmener très loin, trop loin pour un seul édito et
nous nous contenterons ce mois-ci des seuls aspects physiologiques (les
fondamentaux psychologiques seront abordés ultérieurement): de quoi notre
organisme a-t-il besoin pour fonctionner naturellement ?
1. Une respiration de qualité!
La vie ne se prolonge pas au-delà de quelques minutes sans oxygène. Tout
manque entraîne un effondrement du métabolisme, une augmentation du dépôt
des polluants et toxines et donc une moindre vitalité et résistance en
général. Or le problème n’est pas tant la teneur en oxygène de l’air ambiant
– autour de 21% – que les différentes pollutions et stress qui entraînent
une mauvaise assimilation de l’oxygène par nos cellules, ce que l’on appelle
l’hypoxie.
Pistes : Gymnastique douce (Yoga, Qi Gong, Taiji Quan), cohérence cardiaque,
purification de l’air via un vrai diffuseur d’huiles essentielles ou, nec
plus ultra pour lutter contre l’hypoxie, le Bol d’Air Jacquier®. Voir les
sites www.aromatheque.ch ou www.lesateliers.ch
Mauvaises idées : le sport intensif ou la respiration d’un air enrichi en
oxygène entraînent la création de radicaux libres en excès et donc un
vieillissement prématuré de l’organisme ; les encens ou l’utilisation de
chaleur avec les HE génèrent de la pollution dans l’atmosphère…
2. Une eau de qualité (propre et vivante)!
La vie ne se prolonge pas au-delà de quelques jours sans eau. La plupart des
maladies chroniques et des douleurs proviennent d’un manque d’eau ou d’une
eau de mauvaise qualité selon les normes de la vie et de la vitalité. Les
deux facteurs sont d’ailleurs liés, l’organisme rejetant naturellement les
eaux du robinet chlorée ou les eaux surchargées de minéraux, une eau dans
les deux cas morte et polluée. Ne pas avoir envie de boire cette eau est
logique mais problématique puisque plus de 99% des molécules d’un organisme
sont des molécules d’eau !
Pistes : une filtration via osmose inversée couplée – c’est essentiel ! – à
un procédé de dynamisation, un revitaliseur performant, une eau de source,
un respect et une gratitude renouvelés envers l’eau... Alors l’organisme
aura envie de boire ! Voir le site www.eaunaturelle.ch
Mauvaises idées : les eaux minérales en bouteilles (les minéraux ne sont pas
assimilables), les carafes filtrantes (prolifération microbienne), les
systèmes de filtration sans dynamisation (eau trop vide), les solutions du
marketing (avis subjectifs), les eaux alcalines (contraires aux normes de la
nature),…
3. Une nutrition de qualité
La vie ne se prolonge normalement pas au-delà de quelques mois sans
nourriture. La qualité de notre alimentation influence également directement
notre niveau de santé et de vitalité, la nutrition étant « la première
médecine » selon Hippocrate. A l’inverse, la plupart des maladies dites « de
civilisation » – des cancers à l’obésité en passant par les allergies – ont
une cause alimentaire.
Pistes : les aliments les plus complets, les plus frais et les plus bio
possibles ; les aliments de la vitalité (huiles végétales, graines germées,
produits de la ruche, germe de blé, levure de bière, algues, fruits et
légumes) ; la cuisson douce à l’étouffé pour préserver les vitamines et le
goût des aliments; manger moins et notamment moins de viande… Voir le site
www.nutriwell.ch
Mauvaises idées : les aliments industriels, les aliments raffinés (sucre,
sel, pain blanc,…), les produits laitiers, les produits light, la viande
d’élevages concentrationnaires, la cuisson au micro ondes ou à trop haute
température, les revêtements de poêles ou casseroles en Teflon®,…
4. Un environnement de qualité
Des goûts et des couleurs, nous ne discuteront pas mais plutôt des
différentes pollutions susceptibles d’impacter un organisme déjà fragilisé
par le non-respect des trois facteurs précédents : les 100 000 substances
chimiques relarguées en plus ou moins grosses quantités (dont 3% seulement
ont été soumis à des tests d’innocuité !), les ondes électromagnétiques (tél
portable, wi-fi, antennes relais, etc.), le bruit ou encore le manque de
contact avec la terre pour « décharger » ou au contraire se recharger en
énergie.
Pistes : les huiles essentielles en place de la chimie pour l’entretien de
la maison, les CMO contre les ondes, marcher pied nus dans l’herbe, se
ressourcer au contact de la nature… Voir les sites www.aromatheque.ch et
www.protection-ondes.ch
Mauvaises idées : les désodorisants chimiques, les produits ménagers non
certifiés écologiques, les meubles en agglomérés, les linos et autres sols
synthétiques, les appareils électriques dans la chambre, les portables pour
les enfants, les oreillettes qui créent un faux sentiment de sécurité,…
5. Des soins et traitements respectueux de l'organisme
Ne pouvant respecter à la lettre ce qui précède, le vieillissement étant
inévitable, des pathologies se manifesteront. Le choix du traitement sera
alors décisif : la petite gélule chimique pour vite passer à autre chose et
tant pis pour le système immunitaire ou la voie naturelle pour renforcer son
terrain et prévenir les « rechutes » ? Vision pasteurienne d’un côté (les
méchants virus et bactéries à détruire à tout prix), vision biologique de
l’autre (la maladie comme message de l’organisme) : victime d’un côté,
acteur de l’autre : qui sera globalement en meilleure santé ?
Pistes : les huiles essentielles pour toutes les pathologies du quotidien,
des soins cosmétiques labélisés bio pour protéger sa peau, les
naturopathes/thérapeutes correctement formés, le repos,… Voir les sites
www.aromatheque.ch, www.beautebio.ch et www.lestherapies.ch
Mauvaises idées : la médecine allopathique sans réflexion, la vaccination à
outrance (notamment en bas-âge), les antibiotiques automatiques, la peur de
la maladie, les grosses marques de la cosmétique industrielle…
Suivre globalement les conseils ci-dessus ne garantira donc pas
l’immortalité ni même le paradis mais permettra à l’organisme de se
préserver suffisamment pour asseoir une qualité de vie durable. Outre une
vitalité retrouvée, vous aurez également satisfaction à préserver la planète
(moins de chimie) et votre santé mentale (moins de manipulations). En
matière de « bonnes résolutions » de nouvel an, il sera donc difficile de
trouver mieux!
D'ici là, nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d’année !
Frat’airnellement,
Fencienne & Benoît Saint Girons
PS : pour ceux qui souhaiteraient dès à présent joindre l’utile à l’agréable
tout en évitant les embouteillages et le stress du centre ville, une fiche
pdf présente une sélection de « Cadeaux sur les fondamentaux »... pour tous
les budgets!
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EDITO NOVEMBRE 2013
Le revenu de base inconditionnel
L’Edito du journal Entreprise Romande du 11 octobre 2013 intitulé Les
vieilles idées ont la vie longue – joli pléonasme ! – était consacré à
l’initiative pour un revenu de base inconditionnel venant d’être déposé à
Berne et qui fera donc l’objet d’un vote populaire.
La Rédactrice en Chef n’y était pas favorable, ce qui est son droit le plus
strict. Le revenu inconditionnel étant selon moi la seule mesure
véritablement capable de modifier le système en profondeur – et donc en
position centrale dans le programme politique (français) du Mendiant – je
vous propose d’ouvrir ce débat au travers du commentaire adressé par mail au
journal, à ce jour demeuré sans réponse :
« J’aimerais réagir à votre édito du 11 octobre. En l’occurrence, il me
semble en effet que ce ne sont pas tant les vieilles idées qui ont « la vie
longue » que les idées reçues et autres préjugés.
Comparer l’initiative pour un revenu de base inconditionnel au marxisme est
un raccourci pour le moins osé, au minimum discutable.
Est-il nécessaire de vous rappeler que l’idée sous-jacente du Marxisme de
Monsieur Marx était la lutte des classes avec pour objectif la « dictature
du prolétariat » et la suppression de l’Etat ? Nulle violence ou «
révolution » dans le revenu inconditionnel qui, au contraire, place chaque
citoyen sur un pied d’égalité et reconnait à l’Etat un rôle central dans
l’avènement d’un mieux-vivre collectif.
Vous semblez vouloir ridiculiser cette initiative en prenant comme projet de
financement une idée extérieure à l’initiative elle-même : les dons des
citoyens en remplacement des impôts, approche effectivement complètement
loufoque. Est-ce de votre part une pique adressée à tous les doux rêveurs
qui tentent d’imaginer un autre système et oublient la sacré sainte règle du
TINA, there is no alternative au capitalisme, « le pire système à part tous
les autres » ?
Le montant de CHF 2500.- par mois proposé par l’initiative est critiquable –
sensiblement trop élevé à mon sens – mais il a toujours été clair que
l’essentiel du financement proviendrait en premier lieu de la suppression de
toutes les autres aides : chômage, AI, AVS, etc. Cela signifie concrètement
la fin de l’assistanat et des stigmatisations dont les bénéficiaires des
aides font parfois l’objet mais aussi une responsabilisation de chaque
citoyen, chacun étant enfin invité à décider de son choix de vie et degré
d’activité. Au passage, cela remet en cause toute une frange de la fonction
publique, les dossiers et les suivis de dossiers devenant obsolètes. Tous
ceux qui vivent dans ou de l’assistanat et aiment se considérer en victimes
ou bienfaiteurs ne verront donc pas cette initiative d’un très bon œil.
L’autre grande source de financement serait une légère augmentation des
impôts sur le revenu, ceux-ci incluant alors le revenu inconditionnel. La
tranche d’imposition augmentant mathématiquement, on récupèrera en partie ce
qui sera versé, le reste servant à alimenter la croissance économique via
l’augmentation du pouvoir d’achat. Cette mesure n’empêchera donc aucun riche
de devenir encore plus riche et se traduira, dans tous les cas, par une
meilleure répartition des richesses. [et de manière moins vexatoire et
risquée que l’initiative 1:12 proposée par les jeunes socialistes qui
interdirait à un patron de gagner en un mois ce que son employé le moins
bien loti gagne en une année, voir http://1a12.ch/]
Il n’a jamais été question non plus de « monde sans salariat ».
Arriveriez-vous, à titre personnel, à vivre en Suisse avec CHF 2500.- par
mois ? 95% de l’humanité pourrait certainement le faire sans privation voire
avec un gain de confort – ce qui nous permet de mesurer à quel point la vie
coûte chère dans ce beau pays et ce n’est pas là le moindre des scandales !
– mais quel pourcentage de suisses s’en contenterait ? Il n’y a bien que les
marginaux et les sages – les deux allant souvent de paire – qui en
profiteraient pour sortir enfin de la logique consumériste et, via la
simplicité volontaire, se recentrer sur les fondamentaux. Les autres
souhaitant continuer à consommer et à rêver à la maison ou belle voiture
continueront évidemment à travailler.
Vous semblez partir du curieux principe qu’un revenu tombé du ciel ferait
immédiatement abandonner toute activité, ce qui, j’en conviens, est le
fantasme de la majorité des joueurs du loto. Ce n’est pas le moindre des
mérites de cette initiative que de dissocier enfin le revenu du travail :
tout citoyen devrait avoir droit à un revenu à partir du moment où la vie
dans la communauté requiert des ressources minimales mais tout citoyen a
également le devoir d’une activité, pour autant que celle-ci soit librement
choisie. Nous serions sinon dans une variante subtile de l’esclavagisme :
être obligé de travailler pour survivre, définition du « travail alimentaire
», que personne ne peut appeler de ses vœux.
« La plus grande tragédie de la vie sociale est l’incapacité de tant de
jeunes gens à découvrir le métier qu’ils aimeraient vraiment exercer […] La
personne la plus à plaindre est celle qui, par son travail, ne gagne
strictement que son salaire » déclara Edna Kerr à Dale Carnegie, pour son
chapitre (supprimé dans les éditions suivantes) « Sachez choisir votre
métier » de l’un de ses ouvrages. Toute tâche mérite salaire ? Peut-être
mais tout salaire mérite surtout une vraie tâche !
Il est évident qu’un revenu inconditionnel permettrait à chacun de mieux
s’interroger sur le sens de sa vie. N’est-ce pas cela qui, fondamentalement,
inquiète le monde de l’économie ou de la politique: vais-je continuer à
faire un travail pour une société qui fout la planète en l’air ? Dois-je
continuer à travailler pour un patron qui est en opposition totale avec mes
valeurs ?
Toutes les sociétés ne sont évidemment pas inutiles ou malsaines et tous les
patrons ne sont pas des exploiteurs sans scrupules – il existerait même,
m’a-t-on dit, des salariés indélicats – mais il est évident que cette
initiative se traduirait par un renforcement des valeurs, de l’humanisme et
de l’écologie. On réfléchira en tout cas un peu plus avant d’accepter
n’importe quel travail !
Vous parlez de « méconnaissance de la nature humaine » mais quelle
conception de l’homme avez-vous donc pour considérer qu’il puisse se
contenter d’oisiveté ? Il me semble que chacun a plutôt au fond de lui le
besoin primaire de se sentir utile et apprécié, d’où le drame actuel de tous
ces métiers sans aucun sens et des dépressions qui en découlent !
Chacun pouvant enfin décider sereinement de sa vie, les arts, l’humanitaire
ou l’entreprenariat seraient naturellement favorisés, de même que les études
supérieures, chacun ayant pu économiser pour son projet personnel.
En un mot, ce projet libèrera l’énergie des citoyens et permettra
l’avènement d’un autre type de société, d’un autre paradigme, axé sur
l’homme et non plus la seule avidité. A ma connaissance, c’est même la seule
mesure capable de le faire et c’est sans doute pourquoi elle cristallise
autant d’hostilité !
Même sans caricature, il est évidemment possible de trouver des défauts ou
des risques à ce projet. Le risque inflationniste en est un, le flux
migratoire un autre, le coût de la transition un troisième. Idéalement, une
telle mesure devrait donc s’accompagner de gardes fous et être étendue à
l’échelle d’un continent voire du monde entier, chacun recevant la somme
nécessaire à sa subsistance de base, dans son pays de résidence (seuil de
pauvreté par exemple). Alors le flux migratoire sera stoppé, chacun
préférant naturellement rester dans son milieu familial et culturel… Tant
pis pour tous ceux qui s’enrichissent sur le dos de la misère humaine : ils
pourront toujours, grâce au revenu inconditionnel, changer eux-aussi
d’activité !
Vous avez raison sur un point, le revenu inconditionnel est bien une «
vieille idée » : elle a été réfléchie et proposée par des personnalités
aussi prestigieuses que le prix Nobel d’économie Milton Friedmann (impôt
négatif) ou le philosophe André Gorz (allocation universelle). Elle est en
train d’être discutée à l’échelon gouvernemental en Allemagne mais a de
toute évidence du mal à s’imposer en Europe : 100 000 signatures seulement
sur le million à récolter d’ici la fin de l’année ! Voir
http://basicincome2013.eu/ubi/fr/ En Suisse, l’initiative vient donc
d’aboutir et sera soumis à votation populaire. Voir http://bien.ch/fr/
Avec quelle probabilité de succès ? Le courage n’étant pas de se contenter
du statut quo mais de souscrire au changement, il est évident que les
politiques et autres lobbies économiques appelleront à voter contre. Ils
prétexteront des mêmes arguments fallacieux et n’auront aucun mal à en
trouver bien d’autre : ruine du pays, incitation à la fainéantise,
anéantissement du tissus économique, afflux migratoire,… « Qui veut faire
quelque chose trouve un moyen. Qui ne veut rien faire trouve une excuse »
dit un proverbe arabe. La peur est toujours mauvaise conseillère mais elle
maintient les puissants au pouvoir et, après tout, nous avons les dirigeants
que nous méritons… »
Bonne réflexion sur un sujet qui le mérite à plus d'un titre!
Frat’airnellement,
Benoît Saint Girons
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les anciens édito
EDITO OCTOBRE 2013
"Que ta parole soit naturelle!"
– « Alors là, vous feriez mieux de garder cette réflexion pour vous ! »
Je venais de demander poliment à un restaurateur français s’il ne trouvait
pas que le prix de ses glaces industrielles était « un peu excessif ».
Peu importe la qualité des glaces en question, la polémique qui s’ensuivit
ou les arguments du restaurateur (en gros que tout le monde faisait la même
chose alors pourquoi pas lui ?) Arrêtons-nous plutôt sur cette réplique :
« vous feriez mieux de garder cette réflexion pour vous ! »
Nous savons depuis longtemps que toute vérité n’est pas bonne à dire ou
qu’il vaut mieux parfois « fermer sa gueule ». Il existe d’innombrables cas
de figure mais l’idée principale est de ne pas heurter ou froisser son
interlocuteur dans le premier cas ; de ne pas passer pour un imbécile ou un
rustre dans le second.
Côté bien-être, on nous parle fréquemment de "communication non violente" et
du respect dû à l’autre (Cf. un précédent édito), sans parler de
l’improbable commandement « Que ta parole soit impeccable » des fameux
accords toltèques. Un « Excusez-moi Monsieur mais il me semble que vous
êtes en train de très malhonnêtement subtiliser mon portefeuille » sera en
effet bien plus courtois qu’un « Sale voleur! »…
Il m’a toujours semblé quelque peu sidérant de suggérer des règles précises
de communication alors que de plus en plus de monde semble déjà avoir du mal
à s’exprimer. L’idée de ne pas froisser l’autre est généreuse mais dans
quelle mesure suis-je responsable de la susceptibilité de mon interlocuteur
ou de ses possibles interprétations ? L’idée de mieux faire passer mes idées
est intelligente mais dans quelle mesure ne relève-t-elle pas alors de la
manipulation, à l’instar de toutes ces techniques pour se rendre
sympathique ?
Plutôt que de placer l’entière responsabilité sur celui qui parle, ne
conviendrait-il pas plutôt d’enseigner aux enfants et grands adultes
infantiles à prendre du recul par rapport aux mots, à accepter ce qui ne
fait pas plaisir, à mieux gérer leurs émotions, ceci afin de flexibiliser la
parole et la communication ?
Les thérapeutes considèrent en effet que de nombreuses maladies « mal à
dit » viennent de difficulté à communiquer et il apparait évident que nous
ne serions pas dans un système aussi violent et injuste si davantage de
personnes avaient osé « ouvrir leur gueule ». Il n’y a pas que les glaces
qui seraient alors moins chères !
Dans une optique de mieux-être, il conviendrait ainsi de passer d’une pseudo
« bonne communication » (selon des critères imposés par
je-ne-sais-quel-expert ou système-de-valeurs) à une communication naturelle
ou « juste ». Quand une communication est-elle juste ? Simplement quand j’ai
l’envie ou le besoin de m’exprimer!
Ce que je dis est faux ? Sauf à vouloir passer pour ce que je ne suis pas
(un dieu omniscient) où est le problème tant que je reste ouvert à la
discussion et accepte de dépasser mes erreurs ?
Ce que je dis est bête ? La bêtise étant la chose au monde la mieux
partagée, ce ne sera pas un drame et j’aurais ainsi l’opportunité d’aérer un
peu mes préjugés.
Ce que je dis ne fait pas plaisir ? Et alors ? Qui a décrété que toute
communication devait sentir le jasmin ou aller dans le sens de son
interlocuteur ? Hors méchanceté, insultes ou agressivité – à éviter autant
que possible –, il existe probablement autant de bonnes raisons de parler
que de mauvaises raisons de se taire (alors que l’on a quelque chose à
dire):
celui qui parle entame une discussion et un débat, interagis, va à la
rencontre du monde.
celui qui parle exprime une opinion ou une idée, remue les choses.
celui qui parle manifeste un certain courage et notamment celui de dire tout
haut ce que beaucoup pensent peut-être tout bas.
celui qui parle extériorise ce qui le tracasse, le touche ou le remue. Il ne
garde pas en lui ce qui risque, à long terme, de s’envenimer ou de
s’infecter.
celui qui parle ne calcule pas ce qui va se passer par la suite : il
communique au présent et laisse au futur le soin d’apporter des réponses.
celui qui parle ne vise pas nécessairement à obtenir quelque chose de son
interlocuteur et le laisse libre de sa réaction. N’est-ce pas là le plus
beau des respects ?
Au contraire, celui qui ne parle pas (alors qu’il a quelque chose à dire)
reflèterait plutôt un manque de courage (« je vais me faire engueuler »), de
convictions (« ce que je dis est ridicule »), de confiance en lui (« qui
suis-je pour parler » ?) ou un certain défaitisme (« de toute façon cela ne
sert à rien »). Il ne vit pas au présent mais dans la crainte d’un possible
futur, dans la peur d’un certain passé. Il vise avant tout à préserver son
bien-être et son petit ego et, se faisant, progressivement affaiblit son
être…
L’idée ici n’est pas de faire l’apologie de la discussion sur tout et
n’importe quoi. Le silence est certainement préférable à l’habitude de
« parler pour ne rien dire », de la pluie et du beau temps, des mauvaises
nouvelles ou des derniers scandales people. « Le trop parler n’est pas
marque d’esprit » disait Thalès de Milet et celui qui n’a rien à dire ferait
effectivement mieux de se taire.
Mais lorsqu’on se trouve confronté à une injustice, à une stupidité
administrative ou à un abus, lorsque l’on en a marre d’être pris pour un
mouton, un pigeon ou un dindon (avec ou sans farce), lorsque l’on est
surpris, choqué ou simplement curieux, pourquoi devrait-on « garder sa
réflexion pour soi » et continuer comme si de rien n’était ?
Autorisons-nous donc plutôt à prendre la parole et laissons à d’autres la
responsabilité éventuelle de penser si c’est bien ou mal, opportun ou
inopportun, agréable ou désagréable à entendre, vrai ou faux. Ce n’est pas
nécessairement la vérité que j’exprime, mais c’est ce que je pense… et si je
pense – et pour autant que j’agisse en conséquence, alors je suis ![1]
Frait’airnellement,
Fencienne & Benoît Saint Girons
[1] La formule de Descartes « Je pense donc je suis » serait à discuter en
long et en large – notamment via l’étude du taoïsme de Lao Zi, voir
www.daodejing.fr – mais il était moins question ici d’infirmer la
proposition que l’être s’assimile uniquement à sa pensée ou esprit (le plus
souvent empli de préjugés et images), que de se donner le droit à toute
parole, le droit de s’exprimer ou de s’indigner.
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les anciens édito
EDITO SEPTEMBRE 2013
La rentrée de tous les stress ?
Tout changement de rythme ou de style de vie implique des ajustements plus
ou moins douloureux et il est rentré dans nos (mauvaises) habitudes de
souvent passer d’un extrême à un autre. En attendant d’acquérir la souplesse
nécessaire à de tels grands écarts ou de devenir un adepte de la modération
ou de la « Voie du Milieu », voyons quelques différences entre le temps des
vacances et celui de la rentrée… ainsi que quelques pistes pour arriver à
limiter les tensions :
1. Rythme naturel contre diktat des horaires : sauf à avoir enchaîné les
visites au pas de course, les vacances reposent parce que l’on y retrouve –
une fois n’est pas coutume – le temps d’avoir le temps. Il arrive même –
expérience paranormale s’il en est – de croiser des vacanciers laissant
sciemment leur place dans une file d’attente. En vacances, la montre devient
presque inutile et le rythme de vie retrouve une corrélation avec celui de
la nature.
2. Tranquillité contre CONmunication: sauf à être déjà passé du côté obscur
du sans fil – celui du fil à la patte – le temps des vacances correspond
généralement à une moindre utilisation du portable. Le « devine où je suis ?
» et autres « tu es où ? » laisse en effet la place à une liberté de
mouvement et à l’échange de cartes postales, moins frustrants que de tomber
sur un répondeur, moins coûteux que le risque de roaming. De même, ce n’est
généralement qu’au retour de ses vacances que l’on alimentera son compte
Facebook, histoire de documenter la nostalgie du temps où l’on n’avait pas à
signaler chacun de ses mouvements.
3. Rien à faire contre tout à reprendre : sauf à avoir emporté des devoirs
de vacances – toutes les choses remises à plus tard faute de temps – le
véritable luxe des vacances est de se lever en n’ayant rien à faire et de se
coucher en n’en ayant fait que la moitié. Inutile je pense de dépeindre le
contraste avec le retour. Entre les dossiers et les problèmes qui se sont
accumulés, la rentrée scolaire et les inscriptions aux multiples activités,
nous revoilà du jour au lendemain sans une minute pour soi !
4. Flexibilité contre obsession de la performance : sauf à viser la
rentabilité – caser le maximum de choses dans le minimum de temps – nous
n’avons normalement rien à prouver ou à accumuler durant le temps de vos
vacances. Nous voilà redevenus un peu plus souple et ouvert aux expériences,
presque parfois dans la non-action taoïste. Du coup, les contrariétés – des
caprices météo aux embouteillages en passant par les déceptions culinaires
ou les abus de tarifs – prennent une moindre importance : avec un vase vidé,
il faut bien plus de gouttes pour le faire déborder…
5. Être contre paraître : sauf à fréquenter les lieux branchés de la mode,
nous n’avons aucun rôle à jouer durant les vacances sinon celui de touriste,
un individu entaché de suffisamment de préjugés et de poncifs pour nous
faire bénéficier de circonstances atténuantes et d’un bel espace de liberté
et de mouvements. Côtoyant – ou ne côtoyant pas – des personnes que nous ne
reverrons probablement jamais et à qui nous ne devons rien – sinon une
bienveillance de principe – nous n’avons également rien à prouver. Nous ne
sommes plus notre profession en costard-cravate mais un vacancier lambda en
short-tongs, heureux anonyme parmi les anonymes…
6. Cuisine contre malbouffe : Sauf à camper sur le parking d’un hypermarché,
le temps des vacances offre généralement le loisir de cuisiner (ou de se
faire cuisiner) des produits frais et locaux, de découvrir dans tous les cas
autre chose que la nourriture industrielle du quotidien. Le slow food a
remplacé le fast food.
7. Respiration contre pollutions : Sans idéaliser l’air de la campagne ou
minimiser les pollutions des autres grandes villes, le temps des vacances
est en bonne partie passé au grand air à s’oxygéner les poumons, les jambes
et les neurones, marche et/ou vélo remplaçant alors souvent la voiture et
les transports en communs.
8. Liberté de pensée contre influence médiatique : sauf à s’être encombré de
technologie, le temps des vacances est normalement synonyme de moins
d’écrans et de mauvaises nouvelles. Les cours de la bourse, la crise
économique et les tentations publicitaires sont mis entre parenthèses au
profit d’une vie tranquille et sereine au jour le jour. Via une moindre
influence médiatique, la peur disparaît et l’on se découvre capable de
penser et de réfléchir par soi-même…
Profitons de cette excellente disposition du « temps de cerveau disponible »
pour voir s’il serait possible de prolonger quelques unes des
caractéristiques estivales :
1. Vivre sans montre ? Rares sont les situations dans lesquelles nous avons
besoin de connaître l’heure exacte. Ne plus avoir de montre au poignet
procure immédiatement un sentiment de légèreté et de moindre dépendance
vis-à-vis du système. « Vous avez les horloges, nous avons le temps » disait
un vieil Indien à un homme d’affaire blanc…
2. Vivre sans portable ? Il est ici moins question de la nocivité des ondes
(voir www.protection-ondes.ch ) que de la préservation de sa tranquillité et
de la jouissance du moment présent. Comment être pleinement dans quoi que ce
soit lorsque l’on est susceptible d’être dérangé à chaque instant ?
3. Se réserver du temps pour soi ? Puisque le planning de la rentrée est à
faire, ménageons-y au moins trois mille six cents secondes par jour rien que
pour nous, pour faire ce qui nous plait et uniquement ce qui vous plait,
qu’il s’agisse d’exercice physique, de méditation ou d’écriture, quitte à se
réveiller un peu plus tôt pour cela. « Réserve une demi-heure chaque jour à
la prière, sauf lorsque tu as beaucoup à faire. Dans ce cas, prends une
heure » disait Saint François de Sales…
4. Changer de paradigme ? Et si cette rentrée était l’occasion de passer de
la vitesse et de l’obsession de la performance à un rythme un peu plus
respectueux avec notre nature ? Deux lectures pour nous y aider : le daode
jing de laozi sur www.daodejing.fr ou un ouvrage opportunément intitulé…
l’Obsession de la performance sur www.lemendiant.fr
5. Passer du paraître à l’être ? Plutôt que de paraître, il faudra bien un
jour finir par être ce qui requiert d’arriver à respecter sa nature et de
dépasser la crainte du « qu’en dira-t-on ».
6. Passer à une alimentation naturelle ? Faire le plein de vitalité serait
en effet une bonne stratégie pour affronter les challenges de la rentrée et
l’on veillera donc particulièrement à la qualité de son eau, celle-ci devant
(notamment) être la moins minéralisée possible. Voir www.nutriwell.ch et
www.eaunaturelle.ch
7. Faire la chasse aux pollutions ? Pollutions de l’air, de l’eau,
problématiques des cosmétiques ou des ondes électromagnétiques, travailler
en amont permet de limiter les sources de stress et de préserver sa
vitalité. Voir www.aromatheque.ch, www.eaunaturelle.ch, www.beautebio.ch ou
www.protection-ondes.ch
8. Cesser d’écouter les news… et supprimer carrément sa TV ? Une mesure
extrême, pour terminer, mais qui fait immédiatement accéder dans une autre
dimension de temps, de liberté et de maturité. Nous y reviendrons donc dans
un prochain édito.
« Le secret du succès, c’est de faire coïncider vocation et vacances »
disait Mark Twain, le créateur de Tom Sawyer. Choisir un travail que l’on
aime pour ne plus avoir l’impression de travailler serait en effet la
stratégie ultime. Avec le risque que les vacances deviennent stressantes ?
Dans une optique plus immédiate de contentement durable, le challenge
consiste plutôt à limiter les sources de mouvements, de bruits et de
manipulations afin d’arriver à être davantage dans le moment présent, à
l’écoute de ses fondamentaux, au contact de sa nature. Ne plus
systématiquement vouloir paraître vers l’extérieur (« bien être ») mais être
davantage centré vers l’intérieur (« mieux être »), entrer en soi pour
dépasser les limites de l’ego, se responsabiliser, se connecter à l’énergie
du Monde. Nul besoin d’internet ou de partir en vacances pour cela :
quelques soient les circonstances, le mieux être est toujours en soi !
Dans cette perspective, nous vous souhaitons, à toutes et à tous, une très
belle rentrée !
Fencienne & Benoît Saint Girons
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les anciens édito
EDITO JUIN + ETE 2013
De l'eau morte et polluée à l'eau propre et vivante!
Notre nouveau site www.eaunaturelle.ch marque une évolution dans les
propositions et services du Centre Oasis à Genève.
Il nous apparait en effet de plus en plus évident qu'il ne peut y avoir de
bien-être - et à fortiori de santé stable - sans un travail de fond sur son
environnement immédiat. A quoi bon faire des exercices de gestion du stress
si je suis continuellement sous l'influence d'ondes électromagnétiques
délétères ? A quoi bon apprendre à respirer si mon air est pollué ? A quoi
bon manger 5 fruits et légumes par jour s'ils sont remplis de pesticides ? A
quoi bon, même, manger sainement si je ne prends pas garde à la qualité de
mon eau ?
L'eau est la vie. Il apparait ainsi évident que la qualité de l'eau - dans
un organisme constitué à 65% d'eau - prime sur tout le reste et il est
extrêmement dérangeant de comprendre à quel point l'eau que l'on nous
propose habituellement - qu'elle soit au robinet ou en bouteille - s'éloigne
à ce point des critères de la vie elle-même.
Que l'eau soit polluée, nous le savons tous plus ou moins mais nous ne
mesurons pas forcément à quel point elle l'est par le fait même de nos choix
de société : l'agriculture productiviste remplit l'eau de pesticides et de
nitrates, notre surconsommation de chimie y relargue des milliers de
substances, notre système de santé allopathique lui fournit - via nos urines
- quantité de perturbateurs endocriniens...
Nous savons que les traitements de l'eau ne sont pas efficaces pour tout
stopper mais nous sommes loin d'imaginer que les traitements eux-mêmes
constituent un problème, via l'utilisation de chlore (un oxydant
perturbateur du système immunitaire) ou l'aluminium, lié au développement
des maladies neurodégénératives telle que la maladie d'Alzheimer.
Par dépit, nous voilà donc parfois à nous tourner vers les solutions
proposées par les industriels de l'eau, sans réaliser à quel point le
marketing est trompeur, en fonçant tête baissée dans ce qui constitue
certainement l'un des plus gros scandale phytosanitaire: la teneur en
minéraux des eaux minérales!
La norme suisse pour l'eau du robinet est de 40 mg / litre de nitrate mais
certaines eaux vendues dépassent les 1000 mg / litre, ce qui signifie que
beaucoup d'eaux minérales ne seraient pas considérées comme potables!
Il est également amusant de constater que nous sommes tous plus ou moins
ennuyés par l'entartrage de nos appareils ménagers mais que cela ne nous
ennuie apparemment pas d'entartrer nos organismes. Qu'est-ce que le tartre
en effet sinon du calcium et du magnésium et que contiennent les eaux
minérales en quantité sinon du calcium et du magnésium! Ce n'est pas la même
chose ? Malheureusement si, à partir du moment où seuls les minéraux en
provenance des végétaux sont assimilables par l'organisme et à partir du
moment où l'eau en bouteille est la plus souvent morte!
De l'eau morte ? L'expression peut effectivement paraître antagonique mais
le concept eau morte / eau vivante est une clé précieuse pour bien
comprendre la problématique de l'eau dans une optique de santé. Beaucoup
d'entre nous se sont extasiés sur les photos des cristaux d'eau du japonais
Masaru Emoto (logiquement la vidéo du mois) et étonnés d'apprendre que
l'eau réagissait à différents stimuli mais combien se sont interrogés par la
suite sur les données scientifiques de la bioélectronique de Vincent, ont
franchi le pas de la poésie vers les données scientifiques ?
Nul besoin de partir en Asie pour comprendre la valeur de l'eau. Dès la fin
du XIXe siècle, des pionniers se sont penchés sur les vertus et les qualités
primordiales de l'eau naturelle. Parmi ces chercheurs non dogmatiques,
Louis-Claude Vincent et le Dr. Jeanne Rousseau qui, ensemble, mirent au
point des données très précises - via notamment la mesure du niveau de
protons (pH) et d'électrons (rH2) d'une substance donnée - sur les
différents terrains de la santé et la vitalité. Pasteur lui-même finit par
reconnaître s'être trompé à la fin de sa vie: "Béchamp avait raison. Le
microbe n'est rien, le terrain est tout!"
L'eau du robinet alcaline et oxydée ? Elle se situe sur le terrain N°3,
celui qui comporte peu de protons et peu d'électrons, le "terrain de l'homme
moderne" (Richard Haas), un milieu favorable aux virus, aux maladies de
civilisation, aux cancers, au sucré et aux vaccins.
Les eaux minérales beaucoup trop chargés en minéraux pour être considérés
comme boisson courante ? Les eaux minérales à la source sont sur le terrain
N°1, le terrain de la vie, mais elles dérivent sensiblement, dès leur sortie
de terre, vers le terrain N°3 ou le N°4, alcalin et réducteur, zone des
forces de destruction, un milieu favorable aux maladies infectieuses, au
salé et aux algues brunes. "La mise en bouteille fait perdre à l'eau ses
propriétés initiales. L'eau s'oxyde, s'alcalinise et se minéralise. L'eau a
perdu sa structure, elle est devenue une eau morte" précise Roger Castell
dans son livre sur la bioélectronique. Rien donc de très enthousiasmant...
Seule les eaux de source ne s'en sortent - pour certaines - pas trop mal
mais se pose alors la problématique du plastique des bouteilles, du
relarguage de substances chimiques (Bisphénols A) à la pollution générée
pour la production et le recyclage (quand il existe) de ces 2,7 millions de
tonnes de plastique.
Bref, rendu à ce stade, vous envisagez certainement de renoncer à toute eau
et de vous convertir au respirianisme ou alors de passer à l'alcool qui
permettrait, selon certains de "rendre l'eau potable".
Il existe heureusement des solutions moins extrémistes et tout aussi
plaisantes, en atteste le sous titre de notre site: "Vers une eau pure et
vivante". Après avoir analysé les différentes problématiques et types d'eau,
les différentes arnaques et pollutions, nous nous dirigerons en effet vers
la perspective enthousiasmante d'une eau capable, au quotidien, de préserver
voire de favoriser notre santé. L'eau devrait être la première médecine!
Nous espérons que ce site contribuera à alimenter un débat de fond sur la
préservation ou la redécouverte des facteurs clés de la vitalité, sur les
caractéristiques extraordinaires de l'eau dont nous sommes très loin d'avoir
percé tous les secrets! Ce site s'enrichira donc nécessairement au fil des
découvertes et des lectures, au fil des mois et des années. D'ores et déjà,
nous vous y souhaitons la bienvenue!
Fencienne & Benoît Saint Girons
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les anciens édito
EDITO MAI 2013
Le bien (être) de CONsommation courante
D’une nature omnivore – qui se nourrit de tout – l’homme moderne est
insidieusement passé à un mode de vie publivore® – qui consomme n’importe
quoi – et ce n’est pas le moindre des paradoxes de constater que cette
évolution se fait le plus souvent au prétexte de l’être. Plutôt que de
bien-être, il serait pourtant plus juste de parler de « bien avoir » ou
plutôt d’ « avoir des biens » afin de lever toute ambiguïté. Mais une telle
honnêteté n’est pas à l’ordre du jour puisque les illusions sont gages de
rentabilité...
L’objectif étant d’accoler les deux termes par un trait d’union, le numéro
de charme entre les biens et l’être consommateur se déroule grosso-modo de
la façon suivante :
Une publicité pour un bien quelconque diffuse le message subliminal
« achetez-moi et vous vous sentirez bien »
L’être, crédule et confiant par nature, obéit et se retrouve avec un nouveau
bien de consommation dans son caddie®.
L’être est d’abord sous le charme et légitimement fier d’une acquisition qui
le caractérise comme un être d’exception : il a acheté le bien comme tout le
monde !
Mais l’être constate vite que le bien ne remplit pas ses promesses, que le
bien-être n’est pas au rendez-vous.
Frustré par son expérience, l’être n’a qu’une hâte : compenser son mal par
du bien. C’est donc tout naturellement qu’il sera sensible aux derniers
messages publicitaires…
Une bonne proportion des biens visent à combler un besoin primaire de
reconnaissance : face à la foule ou à un groupe, être bien, c’est avant tout
être comme les autres et donc bardé de marques et de gadgets. L’être
s’efface alors complètement devant le paraître et le packaging ; le mal-être
est masqué par les biens faisant illusion ; je consomme donc je fuis.
Le bien-être est le plus souvent légitimé par un « parce que je le vaux
bien ». Je pense, en achetant un bien, valoriser un être. C’est
malheureusement le contraire qui se produit, tout bien acheté étant avant
tout la manifestation d’un état de manque. C’est lorsque j’ai faim que je
mange. C’est lorsque je me sens laid que je me maquille (le plus). C’est
lorsque je suis malheureux que je consomme. C’est la peur du vide qui
appelle le plein !
« La nature a horreur du vide » (Aristote) mais le système en a fait son
fonds de commerce ? Si la seconde partie est incontestable, l’idée d’une
nature redoutant le rien est contradictoire avec la réalité du monde
subatomique : si on supprimait le vide qui existe autour des noyaux des
atomes, la Terre pourrait tenir dans une sphère de seulement 150 m de
rayon ! L’univers est ainsi essentiellement constitué de vide… parsemé
d’atomes. Vouloir à tout prix remplir le vide de son existence apparaît
ainsi contradictoire avec le respect de sa nature.
Que faut-il pour être bien, pour mieux être ? La santé, l’amour, des amis,
de la spiritualité ou un espace de liberté sont autant de réponses de
choses immatérielles qui ne s’achètent et ne se négocient pas. Un air de
qualité, une eau de qualité, une nourriture de qualité sont autant de choses
qui devraient être accessibles à tous mais que la société marchande a rendu
– via les multiples pollutions – de plus en plus couteuses. N’est-il pas
absurde de devoir désormais payer pour garantir à son être un respect
minimal de sa nature ?
A force de CONsommer nous avons en effet réussi à transformer en biens de
consommation ce qui relevait jadis de la générosité de la nature : de l’eau
vivante, de l’air pur et de la nourriture complète et naturelle. Les biens
ont dénaturé ce qui permettait à l’être d’être naturellement bien.
La recherche du « bien-être » est par trop superficielle et axée sur le
confort individualiste pour être la solution. Consommer des gadgets
estampillés « bien-être », cela reste de la consommation ! Viser le
mieux-être, en axant sa réflexion sur les besoins véritables de l’être,
apparaît ainsi comme une solution beaucoup plus écologique.
Ne pas se vêtir de marques mais manger bio. Ne pas faire la queue pour le
dernier appareil Hi-Tech mais se protéger des ondes électromagnétiques. Ne
pas s’entraîner pour être plus fort ou plus rapide mais pour mieux respirer
ou méditer. Ne pas se saouler de sodas lights ou exotiques mais retrouver le
goût et la vitalité d’une eau vivante. La santé n’a pas de prix et son coût
est bien moindre que celui de la maladie !
Dans cette optique et une fois les besoins vitaux de santé et de vitalité
sécurisés, mieux être supposera d’arriver à limiter l’avoir, de passer à la
simplicité volontaire, de faire du vide, de réduire naturellement le nombre
de ses biens. « On est riche de ce qu’on ne possède pas » disait Gandhi.
Frat’airnellement,
Fencienne & Benoît Saint Girons
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EDITO AVRIL 2013
Se respecter, ça change la santé!
Il est de notoriété qu’en matière de bien-être, « Le respect ça change la
vie » ! Je fais preuve de respect – très concrètement : de politesse et de
courtoisie – envers quelqu’un, cette personne me témoigne à son tour du
respect – tout comme le sourire que l’on envoie revient vers soi – et tout
le monde ressort bien content, le monde tourne plus ronds, youpi et moult
tralalas !
Cela vous semble-t-il fonctionner ?
Brisons le mythe : cette approche du respect a minima me semble aussi
éloignée du respect véritable que le concept du bien-être n’est éloigné de
l’être (l’édito du mois de février) : l’apparente vertu ne fait en réalité
qu’entériner une confortable superficialité… et on obtient souvent l’effet
inverse !
Dans l’absolu, il est bien évident que je préfère avoir des interlocuteurs
courtois et aimables, attentifs à ce que j’ai à leur dire, reconnaissants
pour ce que je fais pour eux. Je préfère, en un mot, des interlocuteurs
respectueux de ma personne. « Parce que je le vaux bien » ? N’ayant rien
fait de mal – en tout cas rien de criminel – il est normal qu’ils me
préservent et m’aident à valoriser mon petit ego : être respectueux, c’est
d’abord être gentil l’un envers l’autre.
Mais si je me comportais comme un vrai salaud ? Pourrais-je alors
raisonnablement demander à être respecté ? Sans doute pas mais il me restera
toujours l’option de « tenir les autres en respect », de leur en imposer par
mon arrogance, mon prestige ou ma fortune voire les menacer de représailles
s’ils ne se comportent pas comme j’estime qu’ils devraient se comporter.
L’argent ou la violence peuvent entraîner un semblant de respect.
Un semblant de respect ? Nous voilà rendu au point crucial : que vaut donc
le respect s’il n’est pas sincère, s’il est imposé par une menace ou la
répétition d’un slogan ? Que vaut un respect basé sur de mauvaises raisons –
l’argent ou le « vu à la TV » par exemple – qui font que l’on en arrive à
davantage respecter un joueur de foot qu’un astrophysicien, une petite sotte
de la télé réalité qu’un professeur, un PDG qui fout la planète en l’air
qu’un artisan ?
Pourquoi devrais-je faire croire à quelqu’un qu’il se comporte bien s’il se
comporte mal ? Simplement parce qu’il nous aura retourné la politesse ? A
ce petit « je d’ego », aucune remise en cause ne sera jamais possible : le
respect ne change pas la vie mais au contraire la préserve, dans toute sa
médiocrité.
Désolé de le dire mais tout le monde ne mérite pas notre respect, tout le
monde ne mérite pas nos égards, tout le monde ne mérite pas d’être conforté
dans son comportement. En tant qu’être humain, soit : chacun mérite un
respect de principe. Mais en tant qu’individu agissant ? De la compassion et
de la compréhension éventuellement mais pourquoi donc du respect ?
« Un ami est celui qui nous dit nos quatre vérités » a dit le philosophe
Alain. Voilà selon nous le véritable respect : non pas préserver le petit
bien-être artificiel mais s’adresser à l’être dans toute sa complexité !
Considérer, certes que personne n’est parfait, mais ne pas considérer non
plus que l’autre est par trop immature pour ne pas accepter la moindre
critique, est par trop fragile pour ne pas supporter le moindre choc.
En thérapie naturelle, il est ainsi indispensable que le patient s’implique
dans son traitement et accepte la guidance de son thérapeute, qu’il suive
ses conseils et modifie quelque peu sa vision de la santé. Considérer que le
patient est adulte et capable de prendre sa santé en mains, voilà le
véritable respect ! Au contraire, avoir peur de lui déplaire,
l’infantiliser, le plaindre ou lui donner une petite pilule pour qu’il
reprenne vite ses mauvaises habitudes, ce n’est pas du respect mais de la
manipulation.
Manipulation extrême avec ces personnes qui multiplient les consultations
chez le médecin et s’abreuvent de médicaments délétères : on leur fait
croire que leur maladie leur confère une écoute et un respect mais leur
statut est en réalité moins celui de "patient" que celui de client ou de
CONsommateur. Comment parler de respect alors la chimie détruit
progressivement leur être ?
Patient" vient du latin patientia qui signifie action de supporter,
d’endurer. Être patient, c'est d'abord avoir la force d'agir: agir pour
prendre sa santé en mains, agir pour sortir du dogme de la victime, agir
pour aller mieux,... Le patient en thérapies naturelles est proactif et
respectueux de son organisme et de sa nature: son traitement n’est pas
« antibiotique » c’est-à-dire « contre la vie » mais eubiotique,
c'est-à-dire qui favorise le retour à l’équilibre et à la vie et, au
passage, renforce le système immunitaire.
Avant d’être tourné vers les autres, le respect devrait être orienté vers
soi. On n’est jamais mieux servi que par soi-même et, en matière de santé
globale ou de cohérence de vie, nous sommes évidemment les premiers
responsables. Nous pouvons faire n’importe quoi et nous manquer
continuellement de respect ou bien faire le point sur nos besoins vitaux et
décider une fois pour toute de nous respecter.
Est-ce à dire que je ne tomberai jamais malade ? Non, bien sûr, puisque se
respecter suppose aussi de se donner le droit à l’erreur et à l’imperfection
mais la maladie, dans l’optique du naturel, sera également respectée : la
maladie ne sera plus considérée comme une honte à vite supprimer ou cacher
mais comme un signal envoyé par un organisme en difficulté. On ne tue pas le
messager mais on l’écoute voire on lui offre l’hospitalité pour un moment
avant de le laisser tranquillement repartir. Si le message a correctement
été déchiffré – avec éventuellement l’aide du thérapeute – alors le messager
n’aura plus à revenir !
C’est dans cette perspective que le respect change vraiment la vie et la
santé. C’est parce que le patient se respecte (et donc souhaite se
préserver) qu’il fait le choix du naturel. C’est parce qu’il fait le choix
du naturel, qu’il est respecté et soutenu par son thérapeute – lui-même
respectueux et donc logiquement en cohérence avec sa thérapeutique. La
relation s’établit ainsi sur de bonnes bases entre deux adultes
responsables: le respect-courtoisie superficiel et intéressé a fait place à
une transmission et à un échange en profondeur, au niveau de l’être et de sa
santé, naturellement respectables !
Frat'airnellement,
Fencienne & Benoît Saint Girons
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EDITO MARS 2013
La bêtise au nom de la science
– « Cela ne m’intéresse pas, j’ai fait des études ! »
Le pharmacien clos ainsi péremptoirement la discussion avant même qu’elle ne
commence. La cause est entendue : ses études l’ont rendu omniscient et le
préserveront de toute remise en question passée, présente ou future.
La problématique était celle des ondes électromagnétiques, un secteur
d’activité pourtant réputé pour sa grande transparence au regard de ses
faibles intérêts économiques et stratégiques et où les normes en vigueur
sont tellement draconiennes qu’elles permettent aux pouvoirs publics de
réciter en chœur que les ondes ne posent pas de problème. – « Vive les
ondes ! J’adore les ondes ! » me déclama également une pharmacienne de
Genève. Les fourmis ne seront pas tout à fait d’accord (voir la vidéo du
mois) mais les fourmis ne sont pas de bonnes clientes…
Pourquoi des déclarations aussi surprenantes ? Tentons de lister quelques
possibilités:
1. La logique financière : « Il est difficile pour un homme de comprendre
une chose si son salaire dépend de ce qu'il ne la comprenne pas.» disait
Upton Sinclair. Nier la nocivité d’une pollution quelconque, c’est bon pour
les affaires puisque les clients ne seront jamais aussi bons clients que
bien malades. Un tel cynisme pourrait surprendre mais une analyse objective
de la situation économique oblige à admettre qu’une bonne proportion de la
Sainte Croissance repose sur des secteurs d’activité hautement dommageables
pour l’homme et la planète.
2. La logique cartésienne et égocentrique : « Je pense donc je suis ». Je
n’y ai jamais pensé donc cela n’existe pas. Mes études ne m’en ont pas parlé
donc ce n’est pas possible. Je ne les vends pas donc cela n’a aucun intérêt.
Mon petit monde se retrouve scindé en deux : d’un côté le bien (ce que je
fais, ce que j’ai appris, ce que j’aime, ce que je connais), de l’autre le
mal (globalement tout le reste). Cette vision des choses est excessivement
manichéenne et schématique mais au moins je m’y retrouve et du reste ne vous
ai pas demandé votre avis !
3. La logique scientifique « moderne » : ce qui ne s’explique pas d’après un
protocole obéissant aux dogmes en vigueur doit être combattu avec la plus
extrême fermeté. « Nier parce qu’on n’explique pas, rien n’est moins
scientifique » a dit l’homme de science Henri Poincaré mais force est de
constater que la science moderne se caractérise moins par son ouverture
d’esprit que par son obscurantisme. L’ampoule du « siècle des lumières »
s’est de toute évidence éteinte. Parce que la recherche – notamment médicale
– est essentiellement financée par des intérêts mercantiles ? Parce que la
recherche – après avoir combattu les superstitions religieuses – s’est
elle-même transformée, la nature ayant horreur du vide, en nouvelle religion
avec ses experts-curés et ses journalistes-dévots ? Sa chasse aux sorcières,
également, pour tous ceux qui sortent des sentiers-battus : Jacques
Benvéniste, chercheur éminent de l’INSERM et sa « mémoire de l’eau » ? Au
bucher des vanités ! Tout médecin français essayant de traiter un cancer via
des thérapies naturelles ? Devant l’Ordre des Médecins ! Peu importe les
découvertes de la physique quantique, le bon sens ou les témoignages des
patients : tout ce qui n’est pas compris – ou rentable – doit être nié. Le
sérieux de la science et l’arrogance des scientifiques en dépend ! Leur
prestige et leur rémunération également (Cf. le point 1) : qu’adviendrait-il
en effet à un scientifique ou à un médecin qui aurait l’humilité d’admettre
avec Socrate « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien » ?
4. La simple paresse humaine et son besoin de (ré)confort ? « Réfléchir,
c’est nier ce que l’on croit » a écrit le philosophe Alain mais réfléchir
prend du temps, laisse des traces, est difficile et dangereux. « Il est plus
difficile de désagréger un préjugé qu'un atome » a dit Einstein. Il est
plus facile de refuser une discussion que de prendre le risque de se
remettre en question. Il est plus sûr de rester dans sa caverne que de
remonter vers le soleil. Il est plus rapide de continuer ses habitudes que
de changer d’itinéraire. Il est plus confortable de côtoyer des personnes
qui pensent comme nous que d’aller à la rencontre des inconnus. Le besoin de
sécurité est inhérent à l’espèce humaine ? En partie sans doute mais quel
serait l’intérêt d’une vie sans surprises et sans découvertes, sans stimuli
et sans rencontres ? La vie induit le changement et donc le danger. Seule la
mort est entièrement sécurisée.
De ce point de vue, la voie du mieux-être et des thérapies naturelles est on
ne peut plus vivante et stimulante ! Il n’y existe pas une approche unique,
une technique "supérieure", des études strictement encadrées et donc de
dogme : le (masso)thérapeute n’est – normalement pas – prisonnier d’un
protocole mais à l’écoute de ses patients, de leurs expériences et de leurs
énergies, au contact de la vie et de ses mystères.
Dans la majorité des cas, le (masso)thérapeute aura également « fait des
études ». Dans le meilleur des cas, il aura réussi à les dépasser !
Frat’airnellement,
Fencienne & Benoît Saint Girons
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EDITO FEVRIER 2013
Être ou ne pas (bien) être ?
– Bonjour, je voudrais du bien-être s’il vous plait.
– Mais bien sûr, quelle qualité désirez-vous ? J’ai là un nouvel arrivage de
bien-être chinois à un prix défiant toute concurrence. A moins que vous ne
visiez la qualité bien de chez-nous ? La nouvelle collection
printemps-automne vient justement de sortir…
– Cher Magazine, je ne suis pas bien dans ma vie. Que puis-je faire ?
– Chère lectrice : cette question, vous êtes nombreux à vous la poser et la
réponse tient en trois mots : cure de bien-être ! Notre dossier spécial de
ce mois-ci vous donnera toutes les adresses et tous les conseils pratiques
pour bien naître, bien grandir, bien manger, bien maigrir, bien jouir, bien
vieillir et bien mourir.
– Monsieur, c’est un scandale, mon bien-être est tombé en panne après juste
quelques heures d’utilisation !
– Voyons voir cela… Oui, en effet, il ne marche plus… Êtes-vous sur d’avoir
bien respecté le mode d’emploi, de vous être donné suffisamment de mal ?
Ces dialogues surréalistes illustrent quelques unes de problématiques
soulevées par le bien-être de consommation courante :
Le bien-être est tout d’abord, ne l’oublions pas, l’accroche marketing la
plus universellement utilisée par les industriels et leurs complices
publicitaires : quelque soit le produit ou le service et à défaut de pouvoir
décemment promettre le bonheur, on vous fera miroiter du bien-être!
Mais le bien-être existe aussi en version propre et se déclinera alors à
toutes les sauces, des moins légères aux plus salissantes. Il existe des
centres de bien-être, des restaurants bien-être, des associations bien-être,
des éditeurs du bien-être, des experts en bien-être et évidemment des
formations en bien-être.
L’être ne se suffit de toute évidence plus à lui-même. Il lui faut désormais
du bien, des biens. Polyvalent, le bien-être est devenu le remède de la vie
moderne, la petite pilule qui permet d’oublier la pesanteur du présent, de
s’oublier un instant… jusqu’à la prochaine crise. Insidieusement, le
bien-être est aussi devenu la dernière tyrannie à la mode: malheur à celui
qui n’a pas l’air d’être bien !
Mais une question tout de même : Sommes-nous vraiment plus heureux depuis
que nous sommes cernés par le bien-être, que nous visons tous le bien-être ?
La réponse est clairement non : jamais il n’y a eu autant de recettes mais
jamais autant de personnes n’ont paradoxalement été confrontées au mal-être.
Paradoxal ? Non si l’on en croît le philosophe Pascal : « Qui veut faire
l’ange, fait la bête » avertissait-il. Qui vise le bien aurait ainsi plutôt
tendance à récolter du mal, ne serait-ce que parce que ce dernier sera
d’autant plus redouté…
La vie n’est pas manichéenne, blanche ou noire : le jour alterne avec la
nuit, le yin avec le yang, le bien avec le mal. Il faut de tout pour faire
notre monde. Viser le bien-être pour éviter le mal-être ou rejeter la
maladie pour être en bonne santé ne sont pas des stratégies réalistes.
« Quand chacun saisit le sens du bien, le mal apparaît » dit Lao Zi.[1]
Quand chacun saisira la tyrannie du bien-être, la liberté de l’être
apparaîtra et avec elle la possibilité d’un véritable contentement et
épanouissement personnel.
Voilà pourquoi nous nous présentons plutôt comme un centre de thérapies
naturelles et préférons globalement parler de mieux-être : être mieux
(c'est-à-dire améliorer son état sans nécessaire faire référence à un "bien"
ou à un "mal" subjectif ou doctrinal) mais aussi et surtout être davantage
dans l’être, accorder plus d’importance à son être, à sa véritable nature.
Plutôt que de paraître, il faudra bien en effet un jour finir par être!
Frat’airnellement,
Fencienne & Benoît Saint Girons
[1] Lao Zi, Daode Jing, 2-2, traduction personnelle, voir www.daodejing.fr
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EDITO JANVIER 2013
La fin d'un monde ?
2012 fut pour nous une année riche en émotions (nouvelle naissance en début
d’année: et de trois!) et en "projets mieux-être" divers zé variés.
La fin du monde n’a évidemment pas eu lieu mais nous ne serions pas opposés
à la fin d’un monde : celui de l’avidité, de la peur et du mal-être, moteurs
immuables d’une CONsommation irresponsable pour la planète et notre propre
éveil.
Puisse l’avidité être remplacée par la compréhension que nous avons
largement assez et qu’il n’y a richesse que dans le partage.
Puisse la peur laisser place à un regard objectif sur la nature humaine et
son besoin intrinsèque d’amour et de coopération.
Puisse enfin l’analyse de notre mal-être nous inciter à davantage d’humour
et de flexibilité vis-à-vis de notre « petite personne », partie intégrante
d’un TOUT qui nous nourrit et nous transcende. Plutôt que de paraître, il
faudra bien un jour finir par être !
2013 sera pour nous une année de transition à l’occasion de notre seconde
décennie avec, nous l’espérons, une coopération renforcée avec un certain
nombre d’acteurs du mieux-être, (masso)thérapeutes, consomm’acteurs éclairés
ou simples sympathisants de la cause naturelle.
Plus que jamais, il nous apparaît en effet nécessaire de renforcer la
crédibilité des thérapies, des techniques et des produits naturels. Il n’y a
qu’à cette condition que le paradigme de la chimie pourra être dépassé.
Nombreux sont ceux qui militent de leur côté pour autre chose mais plus
d’autres choses ne saurait être la solution. La réponse passe selon nous par
la synergie des énergies et l’abandon progressif de l’ego au profit d’une
œuvre impersonnelle et collective.
Le secteur du bien-être ne devrait pas être une collection de techniques, de
titres ou de produits mais un sacerdoce dans l’intérêt premier de la
personne en souffrance. « Primum non nocere » mais force est de constater
que de nombreux « acteurs » nuisent encore, par leurs cafouillages, leurs
incompétences ou leur malhonnêteté – l’avidité dont nous parlions
précédemment – à l’avènement d’un véritable Autre Choix : le choix de
l’essentiel sur la superficialité, de la nature sur l’artificiel, de la
coopération sur la loi de la jungle, en un mot, de l’être sur l’avoir.
Puisse 2013 être une année de rassemblement et de prise de conscience que
nous sommes plus forts unis que solitaires et que la santé au naturel mérite
mieux que notre petit jeu d’ego !
Dans cette perspective, nous vous souhaitons une excellente année placée
sous le signe de la passion et de l’enthousiasme. Que vos différents
souhaits, projets, challenges et autres généreuses extravagances se
réalisent dans les meilleures conditions possibles !
Frat’airnellement,
Fencienne & Benoît Saint Girons
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