Histoires d'air: une atmosphère composite, protectrice et
impressionnante!
L'atmosphère est tellement présente qu'elle arrive à se faire
complètement oublier mais se pencher dessus permettrait sans doute de
considérer l'air avec un peu plus de respect. La composition de
l'atmosphère, tout d'abord, avec notamment le diazote et le dioxygène. Les
différentes couches de l'atmosphère, ensuite, aux propriétés très
spécifiques. L'atmosphère nous protège aussi des rayons ultraviolets et
enfin nous étonne, via l'étude de sa masse ou de sa pression. Faites un
petit tour dans l'atmosphère avec air-pur.ch du Centre Oasis à Genève!
HISTOIRES D'AIR: L'ATMOSPHERE
► Une atmosphère composite ► Une atmosphère multi-couches
► Une atmosphère rayonnante ► Une atmosphère protectrice
► Une atmosphère impressionnante
« Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? »
(Arletty, film Hôtel du Nord de Marcel Carné, 1938)
Une atmosphère composite
Arletty avait-t-elle l'air d'avoir une gueule d'atmosphère ? Forcément un
peu quand même puisque sans air, nulle vie sur Terre!
Dans le langage courant, air et atmosphère sont d'ailleurs intimement liés.
L'atmosphère est, selon le dictionnaire, "la couche gazeuse qui enveloppe un
planète ou un satellite" mais aussi "l'air que l'on peut respirer dans un
lieu" avec, alors, la paradoxale expression d'une "atmosphère étouffante".
L'air est quant à lui définit comme "le gaz qui forme l'atmosphère" mais
aussi un "vent léger", un "air en mouvant", comme dans l'expression "courant
d'air", ce qui implique déjà une forme d'énergie.
Incolore, invisible et inodore, l'air "pur" se compose approximativement de:
78,1 % de diazote, souvent appelé à tort "azote" puisque constitué de deux
atomes d'azote, comme l'exprime son sigle N2. Il entre dans la constitution
des protéines de tous les tissus vivants.
20,9 % de dioxygène, souvent appelé à tort "oxygène" puisque constitué de
deux atomes d'oxygène, comme l'exprime son sigle O2. Indispensable aux être
vivants mais également à la combustion, d'où l'expression de "brûler sa vie
par les deux bouts" ?
0,93% d'argon, gaz noble, rare ou inerte selon les expressions, noté Ar.
0,04% de dioxyde de carbone, aussi appelé gaz carbonique ou anhydride
carbonique, le bien connu CO2.
le reste, soit environ plus grand chose (moins de 0,03%), est constitué des
gaz (très) rares, exprimés en partie par million de volume (ppmv): le néon
(18 ppmv soit 0,0018 %), le méthane (1,72 ppmv), le krypton (1,1 ppmv), le
xénon (0,9 ppmv), du dihydrogène (0,72 ppmv), de l'ozone et une infime
proportion de radon (6x10-18 %!) pour faire bonne mesure.
L'importance de la photosynthèse
Les végétaux absorbent, grâce à leurs feuilles, la lumière du soleil,
transforment le gaz carbonique et l'eau et rejettent des sucres et de
l'oxygène.
6 CO2 + 6 H2O + photons = C6H12O6 + 6 O2
dioxyde de carbone + eau + lumière solaire = glucose + dioxygène
La formule est belle mais surtout très rentable avec un rendement record de
95%, quasiment sans perte d'énergie! Les plantes sont les seuls êtres
vivants autotrophes, c'est-à-dire capables de se nourrir par eux-mêmes (au
contraire des hommes hétérotrophes qui dépendent ainsi par exemple des
végétaux pour leurs minéraux). Est-ce une surprise si les plantes peuvent
atteindre 60 000 gènes (50 000 pour le génome du riz) contre moins de 20 000
"seulement" pour l'homme ?
En matière d'atmosphère, ce sont également les plantes qui permettent de
maintenir constant le niveau d'oxygène (tout en fournissant au niveau du sol
la matière organique et l'énergie de la vie). Les experts ont calculé que,
tous les ans, 200 milliards de tonnes de CO2 (plus de 10% du carbone
atmosphérique) sont transformées en oxygène par photosynthèse. Et voilà
pourquoi les plantes sont dépolluantes, voir la section Solutions.
Nous parlons ci-dessus d'un air sec au voisinage du sol et d'un mélange
gazeux homogène: ces concentrations, à l'exception des gaz liés à l’activité
humaine (dioxyde de carbone et ozone), demeurent constante, tout au moins
dans les basses couches de l'atmosphère. Cet atmosphère est alors considéré
comme un "gaz parfait".
En pratique, c'est rarement le cas. L'air est en effet généralement humide,
chargé de vapeur d'eau, dans une proportion variable selon les conditions
climatiques mais pouvant grimper jusqu'à 100% d'humidité relative dans
certains pays asiatiques (ou dans un hammam). Cette "humidité relative" de
l'air, ou degré hygrométrique, notée φ, est la mesure du rapport entre le
contenu en vapeur d'eau de l'air et sa capacité maximale à en contenir dans
ces conditions, avant qu'il n'y ait saturation (et donc qu'il ne pleuve).
C'est la raison pour laquelle nous ne nous noyons pas dans un air à 100%
d'humidité: à ce niveau, il n'y a jamais qu'une molécule d'eau pour quarante
ou cinquante "molécules" d'air.
La proportion d'eau varie entre 0,1% en Sibérie à 5% dans les régions
maritimes équatoriales avec une moyenne de 2%. Cela représente pas moins de
12000 milliards de tonnes d'eau! En moyenne, 18 millions de tonnes d'eau
tombent chaque seconde quelque part sur terre tandis que notre planète perd
quotidiennement 1700 tonnes d'eau. L'air atmosphérique peut au final être
globalement considéré comme un mélange de deux gaz : l'air sec et la vapeur
d'eau.
Mais l'atmosphère contient aussi des particules solides en suspension, fines
particules appelées "aérosols". On en distingue deux sortes :
Organiques : pollen, graines, micro-organismes (bactéries et virus)
Inorganiques : poussières, sable provenant de la terre, sel provenant des
embruns, dioxyde de soufre (fumée industrielle, combustion de charbon,
éruptions volcaniques), oxydes d'azote, chlore, poussières de météores,...
Souvent oubliés mais pourtant essentiels, les ions également présents dans
l'air ont un effet non négligeables sur notre bien-être: négatifs pour les
cations (chargés positivement) qui ont perdu leur électron, positif pour les
anions (chargés négativement) qui ont gagné un électron. Il est important de
vivre dans une atmosphère chargée en ions négatif (50 000/ / cm3 au pied
d'une cascade mais plus rien du tout dans une pièce climatisée!) et nous
expliquons comment les favoriser dans la section Solutions.
La composition de l'air a beaucoup varié selon les époques, la teneur en
dioxygène variant notamment de 15% à 30%. Vers la fin du Carbonifère, il y a
environ 300 millions d'années, le taux de dioxygène atmosphérique atteint un
maximum de 35 % du volume de l'atmosphère, ce qui pourrait expliquer la
grande taille des insectes et des amphibiens de l'époque.
Dernièrement, ce sont toutefois les composés inorganiques qui se sont
surtout renforcés via l'activité humaine. On parlera à ce stade parler de
"pollutions de l'air" et nous y reviendrons donc plus loin...
Une atmosphère multi-couches
La limite entre l'atmosphère et l'espace n'est pas clairement délimitée par
un poste frontière mais on la situe entre la "ligne de Kármán" à 100 km et
l'altitude de 120 km qui marque la limite où les effets atmosphériques sont
perçus lors d'une rentrée atmosphérique. Ce qui est sûr est que plus
l'altitude augmente, moins l'atmosphère est dense. Cette baisse de pression
est mesurée au moyen d'un altimètre ou d'un baromètre.
On distingue également entre "l'atmosphère terrestre" et "l'atmosphère
solaire", en fonction des interactions de l'atmosphère face à l'attraction
terrestre et à son champ magnétique. Cette parenté varie selon la latitude,
de 60 km environ au niveau de l'équateur à environ 30 km au-dessus des
pôles.
Pour encore un peu compliquer les choses, l'atmosphère est divisée en
plusieurs couches, en rapport avec la température:
La troposphère, signifiant "changement" en grec, est la couche des
phénomènes météorologiques (nuages, pluie, neige,...) et des mouvements
atmosphériques horizontaux et verticaux (convection thermique, vents). Son
épaisseur varie de 6-8 km aux pôles à 13-18 km au niveau de l'équateur. Elle
contient 90 % de la masse totale de l'air (et de son oxygène) dont 50%
en-dessous de 5 km, soit environ 2 millions de tonnes de particules d'air.
Cette couche contient également 99,99% de la vapeur d'eau. Dans cette
couche, la température décroît avec l'altitude (et davantage au-dessus de
l'équateur qu'au-dessus des pôles!) ce qui permet à la vapeur d'eau de se
condenser et de retomber sous forme de pluie. La pression chute également.
du fait du brassage en continu, l'air de la troposphère présente une
composition remarquablement homogène. La limite de cette couche est appelée
"tropopause".
(photographie d'un talentueux anonyme)
La stratosphère : de 6-18 à 48-60 km d'altitude, la température augmente
avec l'altitude (sans que les scientifiques ne sachent exactement pourquoi)
jusqu'à un maximum de 0-27°C. Cette couche héberge 90% de la couche d'ozone
mais perd l'essentiel de son humidité. De ce fait, la masse d'air se
stabilise, s'assèche et se stratifie, d'où le nom de cette couche.
Normalement, le dégagement de poussières et de gaz provoqué par une éruption
volcanique est stoppé à ce niveau mais il arrive, pour les éruptions les
plus violentes (Pinatubo en 1981, Mont St.Helens en 1980, Krakatoa en 1883
ou Toba il y a 74000 ans) qu'il la dépasse, perturbant alors le climat
durant des années (chute de température)... La limite de cette couche est
appelée "stratopause".
La mésosphère : entre 48-60 et 80-85 km, la température recommence à
plonger. C'est à ce niveau que la plupart des météorites se consument en
entrant dans l'atmosphère et donnent les "étoiles filantes". Au niveau de la
stratopause - limite entre la stratosphère et la mésosphère - la pression
atmosphérique représente environ 1/1000 de celle mesurée au niveau de la
mer. Au niveau de la "mésopause" - frontière entre la mésosphère et la
thermosphère - on enregistre par contre la température la plus basse de la
terre: -83 à -123 °C environ.
La thermosphère : à partir de 80-85 km d'altitude et jusqu'à 700-800 km, la
température grimpe en flèche jusqu'à un maximum de 1500-1700°C environ mais,
du fait de la très faible pression, ce coup de chaud spectaculaire ne serait
même pas ressenti (s'il vous prenait l'envie de vous y balader avec un
thermomètre): on parle d'ailleurs de température "électronique" ou "de
brillance". Au contraire, la densité diminuant, il n'y a pratiquement plus
de transfert de chaleur entre molécules et l'impression serait plutôt
glaciale. La station spatiale internationale orbite ici, entre 320 et 380 km
d'altitude. Pour être tout à fait précis, cette couche est subdivisée en
trois zones: l'ionosphère (entre 85 et 350 km), la métasphère (entre 350 et
500 km) et la protosphère (entre 500 et 800 km). La limite de cette couche
est appelée "thermo..." ? Oui, c'est bien "... pause", merci de suivre!
L'exosphère : à partir de 700-800 km et jusqu'à 50 000 km, la dernière
couche d'atmosphère terrestre se caractérise par une densité extrêmement
faible des particules: elles sont tellement peu nombreuses qu'elles peuvent
parcourir plus de 100 km sans entrer en collision et atteindre des vitesse
extrêmes de 11 km/s. A ce "niveau d'échappement", il suffit qu'elles ratent
un virage pour se retrouver dans l'espace interplanétaire... En quête d'une
atmosphère plus clémente ?
PS: toutes les valeurs d'altitudes sont données à titre indicatif et varient
grandement selon les sites. Elles dépendent en effet de la latitude et de
l'activité solaire. Des variations de 50 à 100 km sont donc acceptables.
Il existe une autre classification selon les propriétés électriques:
Le terme de "ionosphère" du schéma ci-dessus désigne l’atmosphère supérieure
d’une planète (entre 48-60 à 700-800 km), la partie de l'atmosphère ionisée
par les radiations solaires. Ces particules chargées favorisent la
propagation des ondes radio sur la Terre. Elle est en outre le lieu des
aurores boréales et autres phénomènes lumineux transitoires liés aux orages
(filaments bleutés surgissant au-dessus des nuages durant deux ou trois
millièmes de seconde). Très précisément, l'ionosphère se divise en trois
couches, D, E et F, aux propriétés électromagnétiques distinctes, variables
selon la période (jour/nuit/saisons), la latitude et surtout l'activité
solaire (émissions électromagnétique et de particules).
La couche d'ozone ou ozonosphère, essentiellement hébergée par la
stratosphère, dispose de son nom propre du fait d'une composition chimique
et physique différente constituée... d'ozone! Cet ozone (concentration de 2
à 8 ppm entre 20 et 40 km d'altitude), de son petit nom O3, est produit par
l'action "cassante" des ultraviolets du rayonnement solaire sur les
molécules de dioxygène (O2). Cet atome d'oxygène seul se liera alors avec
une molécule de dioxygène pour donner l'ozone, aussi sûrement que 1 + 2 = 3!
Plus de détail sous Oxygène.
Nous avons déjà parlé de l'exosphère mais s'y ajoute encore la magnétosphère
qui représente la région dans laquelle le champ géomagnétique interagit avec
le vent solaire (et qui n'est pas ronde mais étirée dans l'espace comme la
queue d'une comète) et enfin les ceinture de radiations de Van Allen où se
concentrent les particules émises par le Soleil.
Enfin, selon sa composition, on parlera soit d'homosphère (basse atmosphère
entre 0 et 80-85 km d'altitude: troposphère, stratosphère et mésosphère),
soit d'hétérosphère (haute atmosphère à partir de 80-85 km d'altitude,
thermosphère et l'exosphère.) Bref, beaucoup de sphères!
A partir de l'hétérosphère, la molécule de dioxygène se brise pour donner
deux atomes d'oxygène. Commence alors une diffusion des gaz: les éléments
les plus légers diminuent moins rapidement que les éléments plus lourds, si
bien qu'à 1500 km d'altitude, c'est l'hélium (oui, celui des ballons, quatre
fois plus léger que l'oxygène) qui sera l'élément prédominant. Viendra en
tout dernier l'hydrogène atomique, quatre fois plus léger que l'hélium.
Tout comme l'eau des océans, l'atmosphère est sous influence de la rotation
Terre-Lune ainsi que des interférences gravitationnelles de la Lune et du
Soleil. Beaucoup plus légères et individualistes que les molécules d'eau,
les molécules de gaz de l'air sont beaucoup plus libres de leurs mouvements:
les marées atmosphériques sont ainsi des phénomènes beaucoup plus
considérables que les marées océaniques...
Une atmosphère rayonnante
La seule source d'énergie de la Terre est le rayonnement du Soleil... mais
point trop n'en faut!
Seul 50% environ de cette énergie atteint le sol: environ 30% est renvoyée
vers l'espace par l'air, les nuages ou les surfaces claires de la Terre
(glaces, banquises, neige...) tandis que 20% environ est absorbée par
l'atmosphère.
L'énergie absorbée par la Terre est ensuite restituée dans l'atmosphère sous
forme de rayonnement infrarouge. Une partie de ce rayonnement infrarouge est
absorbée par les gaz à effet de serre, ce qui a pour effet de réchauffer
l'atmosphère. Cette chaleur est ensuite réémise à 80 % vers le sol: c'est
"l'effet de serre"
Sans ce phénomène, la température moyenne sur Terre chuterait d'abord à -18
°C, contre une moyenne de 15 °C actuellement.. Puis, la glace s'étendant sur
l'ensemble du globe, la température se stabiliserait vraisemblablement de
-50 à -100 °C.
Une atmosphère protectrice
En l'absence de la couche d'ozone absorbant le rayonnement solaire
ultraviolet, la vie n'aurait été possible que dans les océans, à une
profondeur suffisante puisque les UV ne pénètrent qu'en surface. Ce fut le
cas au cours de l'éon Archéen, il y a environ -3800 millions d’années (à
quelques millions d'années près), lorsque l'atmosphère de la Terre était
dépourvue de dioxygène... et donc d'ozone!
La quantité d’ozone est représentée par un dégradé allant du violet (faible
quantité) au rouge (forte quantité).
On aperçoit au dessus de l’Antarctique un disque bleu (1980) ou violet
(1985): c’est le fameux « trou ».
La disparition de cette très fine couche (qui retrouve alors sa forme de
dioxygène originel), menacée par la pollution et en particulier par les
émissions de gaz CFC (chlorofluorocarbure), constitue une menace pour la
santé humaine, les rayonnements ultraviolets étant notamment responsables du
cancer de la peau.
La magnétosphère nous protège également des particules interplanétaires...
sans qu'il n'y ait parfois quelques ratés. Les orages magnétiques furent
ainsi responsables de la panne de courant qui plongea New York dans le noir
en 1972 ou de la chute du satellite Skylab en 1979.
La mésosphère nous protège des météorites qui, en se consumant, nous donnent
à observer les étoiles filantes. Désagrégées, 0,03 tonne de météores
arrivent quand même tous les jours sur notre sol... ce qui n'est rien
comparé aux 50 à 100 tonnes de micrométéorites (d'un diamètre de 50 à 500
micromètres) qui s’accumulent chaque jour à la surface de la Terre!
L’absorption optique est une autre propriété importante de l'atmosphère. Le
dioxygène et l'ozone absorbent ainsi presque toutes les longueurs d'onde
inférieures à 300 nanomètres tandis que l'eau absorbera la plupart des
longueurs d'onde au-dessus de 700 nm. Demeure heureusement des « fenêtres »
de faible opacité, autorisant le passage de certaines bandes lumineuses. La
fenêtre optique va d'environ 300 nm (ultraviolet-C) jusqu'aux infrarouges
vers environ 1100 nm en passant par les longueurs d'onde de la lumière
visible, à environ 400–700 nm.
Il existe en outre des fenêtres atmosphériques et radios transmettant
certaines ondes infrarouges et radio sur des longueurs d'onde plus
importantes. La fenêtre radio s'étend ainsi sur des longueurs d'onde allant
de un centimètre à environ onze mètres.
C'est donc l'atmosphère qui nous permet également de lever les yeux vers le
ciel. Sans elle, la lumière en provenance du soleil ne serait pas répartie
et cela équivaudrait à regarder directement le soleil, ce que l'on appelle
la "radiation directe". La lumière diffusée dans l'atmosphère est au
contraire une "radiation indirecte".
Autre phénomène appelé "diffusion Rayleigh", le ciel apparaît bleu parce que
les longueurs d'onde les plus courtes (bleu) se diffusent plus facilement
que les plus longues (rouge). A l'inverse, lorsque le soleil est proche de
l'horizon et que ses rayons doivent traverser davantage d'atmosphère
(diffusion donc plus difficile), le bleu est vite épuisé et c'est le rouge
qui subsiste... pour notre plus grand plaisir!
Aiguille Verte © Benoît Saint Girons
Une atmosphère impressionnante
L'air, mélange de gaz, n'est pas du vent mais de la matière!
La masse totale de l'atmosphère est approximativement de 5×1015 tonnes soit
1/1 200 000 la masse de la Terre. Plus précisément de 5,1480×1018 kg, soit 5
148 000 gigatonnes ou 5,1 millions de milliards de tonnes ! Cela semble
énorme mais c'est 3000 fois moins important que la masse totale de l'eau de
notre planète.
Sa superficie est de 51 007,2 megahectares (notez au passage l'importance de
la virgule)
Son poids est ainsi de 5148000/51007,2 = 10,093 tonnes par mètre carré. D'où
l'expression d'une "atmosphère pesante" ? Plus raisonnable, la masse d'un
litre d'air à une température de 20°C est de 1,3 g.
L'air, comme tous les gaz, exerce une force sur la surface des objets
environnants : c'est la "pression atmosphérique". Plus le nombre de chocs
des particules sur les objets environnants est important, plus la pression
est grande. Intéressante propriété qui nous évite par exemple d'exploser!
La chute de la pression étant quasi exponentielle avec l'altitude (elle
diminue de moitié environ tous les 5,6 km), il est nécessaire de pressuriser
les cabines des avions. 90 % de la masse de l'atmosphère se trouve ainsi en
dessous de 16 km d'altitude mais, même dans l'exosphère, l'atmosphère est
encore présente, en témoigne la traînée subie par les satellites.
La pression atmosphérique moyenne, au niveau de la mer, est de 1 013
hectopascals ou 1,013 bar.
Le pascal (symbole "Pa") est l’unité SI (Système international) de
contrainte et de pression. Il tient son nom du scientifique français Blaise
Pascal (1623-1662). Le bar (symbole "bar") équivaut à 100 000 pascals et
signifie "pesanteur" en grec. Le millibar (symbole "mbar") équivaut donc à
l’hectopascal (hPa) dans le système international. C'est cette unité de
mesure qui est surtout utilisée en météorologie.
Un gaz est compressible ou expansible selon l'espace séparant ses
particules. La densité de l'air au niveau de la mer est d'environ 1,2 kg/m3
(1,2 g/L). La densité décroît avec l'altitude mais ses variations sont
relativement faibles dans les altitudes habitées. Il y a 5.3x1019 (53
milliards de milliards) molécules dans 1 cm3 d'air et deux fois plus
d'atomes puisque l'air est essentiellement constitué de gaz diatomique (N2
et O2). A titre de comparaison, on dénombre 0,5 atomes /cm3 dans l'espace
interplanétaire.
Il est aussi possible de liquéfier l'air. En effet, l'air est formé de
différents gaz qui, lorsque refroidis suffisamment, passent à l'état
liquide, puis à l'état solide. Ainsi, l'oxygène devient solide à la
température de -218 °C. C'est d'ailleurs en refroidissant l'air que l'on
arrive à séparer ses composants, chacun retrouvant son état gazeux à une
température différente.
En conditions plus clémentes, l'air circule et distribue la chaleur
provenant du Soleil en conjonction avec la circulation océanique. Comme
toutes les régions au sol ne reçoivent pas la même quantité de radiation
solaire - et ne réémettent du coup pas la même quantité d'énergie - le
déséquilibre engendre des différences de pression et donc une circulation
atmosphérique.
Le vent n’est ainsi qu’un vaste courant d’air, lié aux différences de
températures (l’air chaud s’élève au dessus de l’air froid) et de pressions
(des zones de hautes pressions (anticyclones P > 1013hPa) vers les zones de
basses pressions) ainsi qu'à la rotation de la Terre ("force de Coriolis"):
les masses d’air sont déviées vers la droite dans l’hémisphère nord et vers
la gauche dans l'hémisphère sud.
Sources (de savoir):
Wikipedia
http://www.astrosurf.com/luxorion/meteo-atmosphere.htm
http://jeanlouisetienne.com/images/encyclo/imprimer/09.htm
Air-pur.ch, Centre Oasis
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Tél: + 41 (0)22 320 8886 air[at]oasis-centre.ch
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