Histoires d'air: de la ventilation pulmonaire à la
respiration cellulaire en passant par les émotions!
La respiration, nous connaissons et nous pratiquons tous!
Paradoxalement, rares sont les personnes qui, au quotidien, respirent
correctement. Non seulement notre ventilation pulmonaire est par trop
superficielle mais nous sommes tous plus ou moins en hypoxie c'est à dire en
manque d'oxygène au niveau cellulaire. Premier carburant des cellules,
l'oxygène est pourtant ce qui fera la différente entre la santé et la
maladie. Quant à la respiration, son influence sur nos émotions n'est plus à
démontrer: notre rythme respiratoire est directement lié à notre état
d'esprit. Découvrez les subtilités de la respiration avec Air-pur.ch du
Centre Oasis à Genève!
HISTOIRES D'AIR: LA RESPIRATION
► Les différentes respirations ► La ventilation pulmonaire
► La respiration cellulaire ► La respiration et les émotions
« Dum spiro, spero. Tant que je respire, j’espère »
(Proverbe latin)
Les Différentes Respirations
La respiration se définit en premier lieu par un échange gazeux: par
exemple, chez l'homme, absorption de dioxygène (à tort nommé "oxygène") et
rejet de dioxyde de carbone (à tort appelé "gaz carbonique") ou, dans le
monde merveilleux des bactéries, assimilation d'ions sulfate et rejet de
sulfure d'hydrogène. Dès qu'un organisme réalise des échanges gazeux, il
respire!
Quatre type de respiration sont à ce titre possibles chez les animaux:
la respiration cutanée avec des échanges effectués via la peau: lombric,
grenouille,... mais aussi dans une moindre mesure l'homme, d'où l'importance
du respect de sa peau, voir www.beautebio.ch
la respiration branchiale où les branchies assurent les échanges entre l'eau
et l'organisme: poissons, crustacés,...
la respiration trachéenne où l'air est conduit par les trachées jusqu'aux
organes : insectes,...
et enfin la respiration pulmonaire des oiseaux et des mammifères.
Cette respiration ou "ventilation pulmonaire" revêt également deux aspects:
Les mouvements d'inspiration et d'expiration au niveau des poumons
Les échanges réalisés au niveau des alvéoles pulmonaires entre l'air et le
sang: le sang arrive aux poumons rouge sombre car chargé de CO2 et repart
vers le cœur rouge vif, enrichi en dioxygène.
En médecine et en biologie, la respiration désigne en fait surtout la
production d'énergie par les cellules, la "fonction par laquelle les
cellules vivantes oxydent des substances organiques" pour produire de
l'énergie : par exemple, la dégradation du glucose grâce au dioxygène. On
parlera de "respiration cellulaire" pour éviter toute confusion.
Et d'ailleurs, en parlant de "parler": sans respiration, point de parole
possible! Pour communiquer verbalement, il faut aussi du souffle et une
bonne respiration permettra d'avoir une voix posée, claire et profonde.
"Sous sa forme simple, naturelle, primitive, la poésie [et la parole en
général] est une joie du souffle, l'évident bonheur de respirer [...]. Il
est des mots qui, à peine prononcés, à peine murmurés, apaisent en nous des
tumultes. Quand on sait les unir dans leur vérité aérienne, le poème est
parfois un merveilleux calmant [...] Au lieu d'aspirer un air anonyme, c'est
le mot vie que l'on prendra à large poitrine et c'est le mot âme que l'on
rendra, doucement, à l'univers" écrit Gaston Bachelard dans L'Air et les
songes.
La Ventilation Pulmonaire
La ventilation pulmonaire est le renouvellement de l'air contenu dans les
poumons par l'action des muscles respiratoires, notamment du diaphragme (qui
s'abaisse à l'inspire et remonte à l'expire avec un écart d'environ 8
centimètres):
L'air entre dans les poumons lors de l'inspiration via la trachée, les
bronches, les bronchioles et les alvéoles pulmonaires, quelques 450 millions
d'alvéoles qui, dépliées, couvriraient une surface supérieure à 100 m2!
Via ces alvéoles, le dioxygène O2 passe dans le sang et se fixe aux globules
rouges. Le dioxyde de carbone (CO2) dissous dans le plasma sanguin passe
quant à lui dans l'air qui demeure dans les poumons. Le sang est rouge vif
s'il est riche en oxygène, bleuâtre s'il est chargé en dioxyde de carbone.
Expiration de cet air appauvri en dioxygène et enrichi en dioxyde de
carbone. Même lors d'une expiration complète, il restera environ 1,5 litre
d'air dans les poumons mais c'est vers la fin de l'expiration que l'on
élimine le plus les toxines.
"Le mouvement respiratoire est à la fois un mouvement horizontal par le
gonflement des poumons et l'écartement costal qui nous donne la sensation de
notre propre volume et d'une certaine plénitude par cette troisième
dimension reconquise, et à la fois un mouvement vertical par la perception
du diaphragme qui monte et qui descend. C'est pourquoi la respiration a à
voir avec l'attitude" explique Catherine Ternaux.
Deux poumons constitués de centaines de millions de petites alvéoles
pulmonaires
reliées à l’air extérieur par les voies aériennes supérieures.
Voir l'animation d'une alvéole pulmonaire
En moyenne, un être humain effectue 23 000 cycles respiratoires par jour et
consomme environ 8000 litres d'air (mais jusqu'à 20 000 litres selon
certains auteurs). Au repos, de 12 à 20 cycles par minute seront
comptabilisés selon la condition physique et les émotions ressenties.
Lorsque la ventilation descend en dessous de 6 mouvements par minute ou bien
s'arrête (apnée), elle doit être supplée par une ventilation artificielle.
En cas d'insuffisance respiratoire, le taux de gaz carbonique sanguin
augmente, tandis que celui d'oxygène diminue, ce qui se traduit par une
difficulté à respirer (appellée également dyspnée). La personne ressentira
de l'essoufflement, une impression de manquer d'air et une sensation
d'étouffement ou d'oppression thoracique. Le souffle sera alors généralement
court et rapide, dans tous les cas très superficiel.
A l'inverse, de 6 et 10% de la population respire trop, c'est-à-dire a un
apport trop important en oxygène par rapport au gaz carbonique. On parle
alors d'hyperventilation ou de polypnée. Il peut être alors conseillé de
respirer dans un sac en papier (en présence d'une autre personne) afin de
limiter l'apport en oxygène, réguler la teneur en CO2 de l'organisme et
retrouver un calme respiratoire.
Les mouvements de la respiration, contrôlés par le système nerveux autonome,
sont dits spontanés, inconscients ou végétatifs: la cage thoracique se
soulève tandis que le muscle du diaphragme s'abaisse ce qui entraîne une
augmentation du volume des poumons, provoquant une dépression et une
aspiration de l'air ("ventilation en pression négative"). L'expiration est
passive: l'élasticité naturelle de la cage thoracique et le poids des
viscères font diminuer le volume des poumons.
Le Syndrome d'Ondine se manifeste par l'absence totale de respiration
spontanée (aucun réflexe ventilatoire). Le patient pouvant oublier de
respirer, il doit, la nuit, être placé sous ventilateur.
Au-delà de cette pathologie, il serait toutefois bénéfique de respirer en
conscience et ce n'est donc pas un hasard si la respiration est la seule
fonction vitale dépendante du système neuro-végétatif que l'on puisse
contrôler. Du yoga à la cohérence cardiaque en passant par la respiration
profonde ou le Qi gong, de nombreuses techniques nous aideront à ne plus
respirer superficiellement. Voir la section Solutions.
La Respiration Cellulaire
La respiration cellulaire est une réaction d'oxydoréduction qui fournit
l'énergie nécessaire à une cellule pour fonctionner. Le terme "respiration"
en médecine ou biologie fait référence à ce processus.
"Toutes les cellules de notre corps respirent et c'est au niveau cellulaire
qu'est déclenché le phénomène respiratoire, car chaque cellule a besoin
d'oxygène pour [entre autre] brûler ses déchets. Nous sommes une immense
respiration." écrit Catherine Ternaux.
Cette respiration cellulaire nécessite :
du glucose, provenant soit de la photosynthèse (cas des plantes), soit de la
digestion ou des réserves, alors apporté par la circulation sanguine.
du dioxygène (O2), extrait de l'air par la ventilation pulmonaire et apporté
à la cellule par la circulation sanguine. Il s'agit ainsi d'une réaction
"aérobie", c'est-à-dire nécessitant un environnement oxygéné, au contraire
des réactions "anaérobies".
Et elle produit :
une molécule très riche en énergie, appelée adénosine triphosphate (ou ATP)
du dioxyde de carbone (CO2), dissous dans le plasma et évacué par la
circulation sanguine
de l'eau (H2O) ;
parfois de l'urée si le carburant contient de l'azote (ex. : acides aminés).
A partir d’une molécule de glucose, la respiration cellulaire elle produit
36 molécules d'ATP très riche en énergie, 6 molécules de dioxyde de carbone
et 6 molécules d’eau, soit un excellent rendement !
La formule se résume à C6H12O6 + 6 O2 + 36 ADP + 36 Pi → 36 ATP + 6 CO2 + 6
H2O. La molécule de glucose est oxydée (par le dioxygène) en eau et dioxyde
de carbone et l'énergie libérée lors de cette dégradation utilisée pour
former les 36 molécules d'ATP (adénosine triphosphate) à partir d'ADP
(adénosine diphosphate) et de phosphate inorganique (Pi). Beaucoup d’autres
molécules sont toutefois impliquées dans les équations de chaque étape.
Chez un adulte, le cœur pompe au repos environ 4,5 litres de sang par
minute. Ce sang contiendra environ 1.5kg d'hémoglobine qui transportera 1.5g
de dioxygène. Un adulte au repos consommera ainsi environ 1.5 gramme d'O2
par minute.
Une cellule sans accès à l'oxygène ne peut pas respirer et meurt. C'est par
exemple le cas des neurones.
Variante moins extrême: les cellules musculaires, lors d'un effort physique
intense, ne reçoivent pas suffisamment d'oxygène et vont alors procéder à
une fermentation lactique afin de fournir l'énergie supplémentaire. On
devient un sportif mais on acidifie dans le même temps son organisme tout en
créant, via une respiration plus intense, un surplus de radicaux libre (voir
la section spécifique). Résultats pour les sportifs de haut niveau: un
vieillissement prématuré de l'organisme! Navré pour le mythe de la
performance: l'exercice physique est bon pour la santé, mais certainement
pas le sport intensif durant des années!
Pour plus de détails sur l'oxygénation cellulaire, voir aussi la Section
Solutions "Oxygénation cellulaire"
Sur le paradoxe de l'oxygène, indispensable à la vie mais vecteur
d'oxydation et de radicaux libres, voir la section Radicaux libres.
La Respiration et les Emotions
« La respiration c'est à la fois vitalité, action, amour,
esprit de communion, intuition, prémonition, mouvement »
(Itsuo Tsuda, 1914-1984)
S'il était encore besoin de démontrer que corps et esprit sont liés, la
respiration serait un excellent exemple pratique! Comme nous l'avons vu dans
la section Symboliques, le mot "Esprit" découle ainsi du latin spiritus «
souffle, vent » , dérivé du verbe spirare qui signifie « souffler ».
Dans les expressions courantes, "avoir le souffle court", "avoir le souffle
coupé", "être à bout de souffle" ou "retrouver un second souffle" expriment
le fait d'être excité, surpris, excessivement fatigué ou au contraire
d'arriver à retrouver de l'énergie.
Nos émotions influent en effet directement sur notre respiration: lorsque je
suis stressé, le système nerveux sympathique (SNS) accélère le rythme
cardiaque, augmente la tension artérielle, libère de l'adrénaline et de la
noradrénaline et, dans le même temps, accélère la fréquence respiratoire au
risque de se retrouver en polypnée, en surplus d'oxygène par rapport au CO2.
La contraction des muscles de notre abdomen rend en outre la respiration
plus haute et superficielle.
A l'inverse, lorsque le danger ou le stress est passé, le système nerveux
parasympathique (SNP) ramène l'organisme à sa vitesse normale de croisière.
Il ralentit le rythme cardiaque, fait baisser la tension artérielle et
libère de l'acétylcholine, un neurotransmetteur qui accompagne les états de
relaxation, de calme et de régénération cellulaire. Dans le même temps, le
rythme respiratoire s'apaise et s'abaisse au niveau du ventre.
Vous pouvez d'ailleurs faire une expérience:
Levez-vous et commencez à respirer très rapidement et bruyamment par la
bouche sur quelques dizaines de cycles. Comment vous sentez vous ? Sans
doute passablement excité...
Maintenant ralentissez votre rythme en comptant 5 secondes à l'inspire (par
le nez) et 5 secondes à l'expire (par la bouche). Vous voilà immédiatement
beaucoup plus calme!
Démonstration est faite que le rythme respiratoire influence directement (et
rapidement) notre état d'esprit. Nous verrons ainsi dans la section
Solutions différentes techniques respiratoires pour reprendre le contrôle de
son souffle... et de ses émotions!
"La respiration est un guide infaillible sur le chemin de la connaissance de
soi. Elle est le miroir de notre état. Il en résulte que des exercices
respiratoires constituent une aide précieuse nous permettant d'entamer un
travail en profondeur sur notre moi. C'est la respiration qui nous offre la
possibilité de contrôler notre moi profond et constater les progrès que nous
faisons" écrit Alice Schaarschuch, spécialiste de la rééducation
respiratoire (citée par Suzanne Barknowitz dans son livre La Respiration,
une fonction vivante).
Concluons avec les belles paroles de la Sophrologue Bénédicte Fieller:
"Calme ou haletante, profonde ou saccadée, notre respiration reflète notre
état émotionnel. A l'interface du conscient et de l'inconscient, l'activité
respiratoire est le meilleur moyen de se connecter à son corps. Thich Nath
Hanh écrit : « Inspirant, je calme mon corps , expirant, je souris,
demeurant dans l’instant présent, je reconnais toute la merveille de cet
instant »…
Sources (de précisions):
Wikipedia
https://fr.vikidia.org/wiki/Respiration_cellulaire
http://www.e-sante.fr
http://www.psycho-ressources.com
https://fr.vikidia.org/wiki/Respiration
Catherine Ternaux, Respirer la vie, La Table Ronde, 2003
www.lemieuxetre.ch / www.solutionsbio.ch / www.8fondamentaux.com
Consulting Ecologique / Benoît Saint Girons / Tél: +41 76 532 8838 /
bsg[at]solutionsbio.ch
© Benoît Saint Girons - Tous droits réservés - Données indicatives non
contractuelles et susceptibles de modifications
Les pollutions de
l'air
Air pur : la purification de l'air et l'oxygénation
cellulaire, au naturel!