Les types d'eau: l'eau du robinet et la notion de
potabilité!
En soi, l'eau du robinet
devrait être considérée comme une chance: elle est librement accessible et
peu coûteuse. De là notre dénigrement ? Non, nous avons
malheureusement de bonnes raisons de nous en méfier. Tout d'abord, aucune
station d'épuration n'est en mesure d'enlever tous les polluants. Ensuite,
le traitement de l'eau lui-même, à base de chlore et d'aluminium la
pervertit. Enfin, la circulation dans des tuyaux sans lumière lui fait
perdre toute vitalité. Au final, une eau polluée et morte, aux coordonnées
de la bioélectronique de Vincent (BEV) correspondant à la zone des cancers:
alcalin et oxydé! Et les eaux genevoises ne s'en sortent pas mieux que
les autres! Découvrez pourquoi la norme administrative de potabilité
ne protège pas véritablement notre santé sur Eaunaturelle.ch
LES TYPES D'EAU: L'EAU DU ROBINET
Reportage de Sophie Le Gall: Du poison dans l'eau du robinet
► Une eau "potable" selon des normes administratives ► Une eau polluée non
purifiable
► Une eau maltraitée par les traitements ► Résultats: une eau
potentiellement pathogène
► Le cas Genevois ► Une eau très éloignée des normes de la vie
► Le goût de l'eau ► Mais qui ne demande qu'à revivre!
NOTATION QUALITE DE L'EAU OBTENUE : -4/20
« A l'antique culte des eaux vives, jaillissantes et pures,
notre siècle de civilisation et de progrès a substitué la prosaïque notion
d'eau potable. [...]
L'eau amicrobienne, dont la civilisation nous a dotés [...]
est une substance morte, dépourvue de ses propriétés essentielles. »
Dr. Jeanne Rousseau, 1976
Les vidéos sur l'eau:
Présentation générale
(5'28)
La qualité de l'eau
(5'18)
Les mauvaises solutions
(5'48)
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Les Fondamentaux !
Les 5 Arnaques de l'Eau!
(3'24)
NOUVEAU ! >>>
Conférence Qualité de l'Eau
(58 minutes)
Voir également les articles du blog :
Quelle est la vraie qualité de l'eau du robinet ?
Hors marketing, quelle est la vraie qualité de l’eau de Genève ?
Polluants perfluorés PFAS dans l'eau potable: scandale, danger ou chiffon
rouge ?
Actualité Eau du Robinet
"Le scandale de l'eau potable" (Sciences et Avenir, Juillet-Août 2023)
"Eau potable : la menace des polluants"
"Elle est dite sûre, ultra-contrôlée. En France, l'eau du robinet est jugée
saine pour l'alimentation quotidienne.
Pourtant, de récentes études sèment le doute. Et si de dangereux polluants
n'avaient jamais été identifiés
simplement faute de les avoir cherchés ? Enquête aux conclusions
dérangeantes."
Nouvelle directive européenne sur la qualité de l'eau, retranscrite en
France en Avril 2023
"Sonnette d'alarme : Moins d'eau de bonne qualité" (L'Express, 11 mai 2023)
"En quarante ans en France, nous avons dû fermer 25% des points de captage
d'eau potable en raison notamment
de la pollution aux nitrates et aux pesticides" alerte l'hydrogéologue
Florence Habets. Les sites de bonne qualité deviennent rares.
Et les sécheresses aggravent l'affaire [...] avec le manque d'eau, la
concentration des polluants augmente...
En France en 2021, 12 millions de personnes (soit 20% des Français) ont
obtenues
une eau ponctuellement NON CONFORME aux normes de potabilité
avec des dépassements de seuil pour les pesticides et leurs produits de
dégradation.
En 2020, le taux n'était que de 5,9%...
"Il y a beaucoup d'autocensure dans l'administration, une sorte d'incapacité
à regarder la réalité.
Un jour, on devra rendre des comptes. Ce ne sera peut-être pas de la même
envergure que l'affaire du sang contaminé,
mais cela pourrait devenir le prochain scandale de santé publique."
(Michel Laforcade, ex-directeur de l'ARS Nouvelle-Aquitaine)
Rebondissement : le 30 septembre 2022, l'ANSES reconsidérait le statut des
deux molécules incriminées
(l'ESA-métolachlore et le NOA-métolachlore) pour les classer "non
pertinents" pour la santé humaine.
La tolérance dans l'eau de boisson passe ainsi de 0,1 à 0,9 microgrammes par
litre...
... et 20% de français peuvent à nouveau boire une eau potable ! Elle est
pas belle la vie ?
Voir l'article du journal Le Monde
Mais cela continue... via un article de France-3 Régions:
"Dans un rapport rendu public mercredi 9 novembre, le CESER des
Hauts-de-France soulignait qu'
"en 2021, 20% des Français et 65% des habitants" de la région "ont reçu au
robinet, régulièrement ou épisodiquement,
une eau non conforme aux critères de qualité en raison de la présence de
molécules de produits phytosanitaires".
Il s'agissait cette fois-ci de métabolites de chloridazone, un sous-produit
d'un pesticide principalement utilisé dans la culture des betteraves
jusqu'en 2020.
Et cela a continué ensuite en 2023 avec le chlorothalonil (qui avait fait
parler de lui en Suisse en 2020),
suivi par les scandales des PFAS (voir article spécifique du blog).
Si l'on cherche, on trouve et si l'on continue à chercher ou à affiner les
mesures, on trouvera de plus en plus.
Les embouteilleurs se frottent donc les mains : les affaires reprennent en
Europe !
Les citoyens éveillés et donc un minimum informés sur la qualité des eaux en
bouteille s'orienteront plutôt vers la filtration + dynamisation...
Bon évidemment, l'eau du robinet a mauvaise réputation. Mais avant d'entrer
dans le vif du sujet, admettons tout de même à cette eau quelques avantages:
Premièrement, elle est "potable" c'est-à-dire qu'on ne risque pas
d'infection (potentiellement mortelle) en la buvant! Cela semble être la
moindre des choses mais, à l'échelle du monde, nous sommes des privilégiés!
Elle est disponible partout et nous en disposons quasiment sans aucune
restriction. Là aussi, nous avons de la chance! Voir la section La pénurie
de l'eau
En dépit d'un coût croissant, elle demeure très bon marché, entre 100 et 600
fois moins chère que l'eau en bouteille.
Ce coût bas est évidemment lié aux technologies employées. Si toute l'eau
que nous utilisons - WC compris -, soit 150 litres d'eau par jour (dont 3
litres = 2% seulement pour notre alimentation) devait être mise aux normes
de la biocompatibilité, son prix de revient ne serait pas le même!
Elle est disponible sans plastique. La planète apprécie.
Elle est la denrée alimentaire la plus fortement réglementée. Elle est ainsi
plus contrôlée que les eaux minérales.
Elle encrasse moins l'organisme que les eaux minérales en bouteille car elle
contient généralement moins de minéraux.
Elle peut être facilement purifiée et redynamisée via des appareils
spécifiques.
Cette dernière remarque facilite notre transition: si l'eau doit être
purifiée, c'est qu'elle est généralement - sinon toujours - polluée! Si elle
doit être redynamisée, c'est qu'elle est généralement - sinon toujours -
morte!
Une eau "potable" selon des normes administratives
L'eau de table - communément appelée "eau du robinet", ou encore "eau
d'adduction" est une eau rendue "potable" par traitement et qui répond aux
normes de qualités en vigueur.
Elle peut provenir des eaux souterraines ou des eaux de surface (rivières,
lacs, fleuves). Elle subira un traitement variable, en fonction de sa
qualité originelle et des terrains traversés (calcium, magnésium, sodium,
potassium, bicarbonates, sulfates, chlorures…).
L'eau du robinet contient parfois plus de minéraux que certaines eaux de
sources mais toujours moins que les problématiques "eaux minérales" ce qui
pourrait (pour les eaux les moins chargées, inférieures à 200 mg /l.) en
faire une eau de consommation courante si ne se posaient les questions des
différentes pollutions admises dans la notion de "potabilité". A noter que
la norme concernant les résidus secs était de 500 mg par litre avant 1961,
est passée à 1500 mg par litre et semble avoir entièrement disparu avec la
directive européenne! Pas de limites non plus avec les normes suisse. Les
normes de l'OMS parlent quant à elles d'un "optimum en dessous de 1 000 mg /
litre" ce qui est mieux mais néanmoins très excessif, les médecins eux-mêmes
recommandant moins de 500 mg (soit 10 fois plus que les experts de l'eau
adeptes de la bioélectronique de Vincent).
Concernant les normes Suisse, celles-ci se dégradent également : 73
paramètres en mai 2017 contre 68 lors de la révision de la loi 817.022.11 en
août 2021 : les chlorures sont remplacées par le dioxyde de chlore, les
nitrites avant traitement (0,5 mg/L) disparaissent ainsi que la conductivité
(800 µS cm-1), l'oxydabilité (5 mg/L O2), le pH (entre 6,8 et 8,2) et les
sulfures (non décelables organoleptiquement).
L'expression « C'est potable...» traduit bien en effet la notion de
médiocrité. Comme le dit avec humour le site Eauriginelle, "Une eau potable
est une eau qu'on peut mettre dans un pot, rien de plus!" On s'en contente
faute de mieux et parce qu'elle est librement disponible mais on s'en méfie
et une telle défiance ne peut que renforcer sa laideur et son manque de
structure, comme en attestent les travaux d'Emoto.
Exemples d'eau du robinet
Qu'est-ce qu'une eau "potable" ? Selon Wikipedia, "Une eau est dite potable
quand elle satisfait à un certain nombre de caractéristiques la rendant
propre à la consommation humaine."
D'ores et déjà, on se rend compte qu'il n'est pas ici question de santé mais
de simple consommation "propre" c'est-à-dire sans danger immédiat. Et à long
terme ?
Une autre interrogation concerne les caractéristiques définies par des
normes administratives et donc variables en fonctions des pays, des moyens
technologiques, des ressources financières, de la pression des citoyens ou
des lobbies industriels.
En l'occurrence, c'est la directive européenne 98/83/CE adoptée fin 1998 qui
fixe dorénavant les normes des "Eaux Destinées à la Consommation Humaine"
(EDCH), remplaçant ainsi administrativement la notion d'eau "potable", selon
3 exigences:
Elles ne doivent pas contenir un nombre ou une concentration de
micro-organismes, de parasites ou de toutes autres substances constituant un
danger pour la santé des personnes. Il ne peut y avoir ainsi de bactérie E.
Coli ou Entérocoques.
Elles doivent être conformes aux limites de qualité (valeurs obligatoires).
Ainsi, le "total des pesticides" présent dans l'eau ne doit pas être
supérieur à 0,50 µg/l (et non 0,10 µg/l comme annoncé dans l'émission
Enquête de Santé diffusé en janvier 2014), les nitrates ne peuvent dépasser
les 50 mg/l (contre 5 mg/l il y a cinquante ans et de nombreuses stations
n'arrivent déjà plus à respecter ces nouvelles limites), le plomb les 10
µg/l, etc.
Elles doivent satisfaire à des références de qualité (valeurs indicatives
d'une bonne qualité mais dont le non-respect ponctuel n'engendre pas de
risque pour la santé).
"La comparaison entre les anciennes normes de 1989 et celles en vigueur
depuis la fin 2003 montre que le nombre de paramètres a diminué de 63 à 31.
On constate à leur propos des disparitions (magnésium, potassium, zinc,
phosphore), des baisses de teneur (sodium ou chlorure par exemple), des
apparitions (thilométhanes et bromates, sous-produits de la désinfection de
l'eau) ou un statut quo (pesticides, nitrates...)" précisait Yann Olivaux en
2007.
"Février 2011. A cette date, tout en catimini, le ministère de la Santé a
décidé de multiplier par cinq la concentration maximales autorisée des
seuils de potabilité en vigueur jusque-là pour les pesticides dans l'eau du
robinet!! [...] Un pesticide comme le Folpet, pourtant classé comme
cancérigène probable aux Etats-Unis, va maintenant être toléré en France
jusqu'à une concentration de 300 µg/l consommés pendant plus d'un mois alors
qu'il était limité auparavant à 60 µg/l sur une même période" dénonce
Richard Haas.
Comprenons donc qu'il s'agit là d'une norme a minima qui ne garantit pas
l'absence de polluants mais le non dépassement de certaines doses. "Le fait
qu'une eau soit conforme aux normes, c'est-à-dire potable, ne signifie donc
pas qu'elle soit exempte de matières polluantes, mais que leur concentration
a été jugée suffisamment faible pour ne pas mettre en danger la santé du
consommateur" indique le CNRS. Citons alors Paracelse: "Rien n'est poison,
tout est poison" : quid de la bioaccumulation de ces substances chimiques
sur des dizaines d'années ?
Rappelons que les tests réalisés en avril 2004 à l’initiative du fond
mondial pour la nature (WWF) ont décelé dans le sang des parlementaires
européens une cinquantaine de produits chimiques toxiques dont des résidus
de pesticides retirés du marché depuis des années, de phtalates ou de
retardateurs de flamme bromés... Trois études internationales ont également
montré que le sang des cordons ombilicaux des nouveau-nés contenait des
centaines de molécules toxiques...
A quoi correspondent ces valeurs maximales ? Certainement pas à des
considérations de santé publique! Ainsi, la norme européenne fixe ainsi le
taux limite de bore dans l'eau à 1 mg/l alors que l'Organisation Mondiale de
la Santé (OMS) recommande 0,5 mg/l seulement. Voir les normes de l'OMS.
Bref, il y a normes et normes...
Le cas du fluor
En ce qui concerne le fluor, les 1.5 mg/l recommandés par l'OMS sont
allègrement dépassés par L'Agence de Protection Environnementale Américaine
et son niveau de contamination maximal de 4.0 mg/l.
Pratique entamée en 1945, les Etats-Unis font partie des rares pays qui
continuent à supplémenter leur eau en fluor ou plus exactement en
fluorosilicate de sodium (provenant de l'acide hexafluorosilicique), à ne
pas confondre avec le fluorure de calcium naturellement présent dans la
nature et que l’on retrouve donc dans certaines eaux minérales.
Officiellement promue solution miracle contre les carries, le fluor est
surtout un poison chimique et un déchet industriel, utilisé pour la première
fois dans les camps de concentration nazis afin de rendre les prisonniers
stériles, dociles et serviles…
L'excès de fluor empêche le fonctionnement de la glande pinéale qui
coordonne les deux cerveaux et génère de la fluorose... qui détruit les
dents qu'il est pourtant sensé protéger !
On trouve plus de 2 300 pages sur internet à la recherche "danger fluor" et
130 000 à "fluorose". L’OMS recommande une dose de fluorure (eau, sel,
dentifrices,…) maximale de 0,05 mg/kg/jour. Le risque de fluorose se fait à
partir de 0,1mg/kg/jour soit 2 mg / jour !
En fait, les normes relèvent moins de considérations de santé publiques que
de considérations industrielles, techniques ou économiques: il y a ce que
les industriels peuvent respecter sans trop de difficultés, ce que les
technologies actuelles permettent de mesurer et ce qui ne revient pas trop
cher, sachant que la majorité de l'eau "potable" est utilisée pour
l'agriculture, l'industrie ou nos toilettes!
C'est ainsi que la teneur admise en nitrates a explosée! "La loi autorisait
un taux de 2,5 mg/l dans l'eau de distribution en 1920, aujourd'hui cette
valeur est de 50 mg/l" [soit vingt fois plus], précise Yann Olivaux, qui
note "une difficulté croissante des producteurs et distributeurs d'eau à
satisfaire aux normes pour cause de pollution des eaux brutes." La qualité
des eaux ne cesse de se dégrader et 50% des nappes sont déjà polluées!
Les pouvoirs publics ne cessent de ressasser que l'eau est "l'aliment le
plus surveillé" qui soit. Outre que nous avons vu dans la section L'eau et
la vie que l'eau était un peu plus qu'un simple "aliment", il apparait
difficile de surveiller une substance aussi petite que l'eau (la taille de
la molécule d'eau est estimée à 0,5 nanomètres (0,5 milliardième de mètre)
ainsi que ses micropolluants. Même équipé du meilleur équipement, c'est
mission impossible! Les normes ne comportent qu'une soixantaine de
paramètres pour un contrôle d'environ 800 molécules sur les quelques 143 000
substances chimiques lâchées dans la nature... et voilà pourquoi, plutôt que
de surveillance d'une eau emprisonnée et maltraitée, il vaudrait mieux
parler de prévention et de respect!
On se demande aussi à quoi peuvent correspondre ces "références de qualité"
s'il est indiqué juste après qu'il peut y avoir un "non-respect ponctuel"...
Le préfet peut en effet mettre en place des dérogations de trois ans,
renouvelées deux fois au maximum - soit tout de même neuf années! - pour
autoriser au robinet des eaux dépassant en pollutions les seuils
réglementaires. Bonne nouvelle 2023: les nouvelles directives n'autorisent
plus qu'un seul renouvellement (voir ci-dessous)
La directive européenne 2023 de la qualité de l'eau
Les autorités européennes veillent sur notre santé et ont élaboré en
décembre 2020 une nouvelle directive relative à la qualité des eaux
destinées à la consommation humaine (EDCH). Cette directive (UE) 2020/2184,
dite directive « eau potable », refonte de la directive 98/83/CE, est entrée
en vigueur au 12 janvier 2021 mais vient seulement d'être retranscrite par
la France : Note d'information N° DGS/EA4/2023/61 du 14 avril 2023 (pages 77
à 141)
Les objectifs de cette directive, fixés dans son article 1er sont « de
protéger la santé des personnes des effets néfastes de la contamination des
EDCH en garantissant la salubrité et la propreté de celles-ci ainsi que
d’améliorer l’accès aux EDCH » Vaste programme dans des termes abscons et
via toute une série d'acronymes afin de bien noyer le poisson ?
Certains éléments sont positifs :
- 8 nouvelles limites de qualité dans l’eau potable (et non pas 18 comme
l'annonce la directrice générale du Centre d’information sur l’eau (CIEAU)
sur son blog) : sous-produits de la désinfection (chlorates et chlorites
(0,25 mg/L ou 0,7 mg/L), acides haloacétiques AHA - 60 μg/L), composés
perfluorés PFAS (0,1 μg/L), bisphénol A (2,5 μg/L), uranium chimique (30
μg/L), microcystines (1 μg/L) et chrome VI (6 μg/L). Nickel? Non car
d'autres normes par ailleurs se dégradent (voir ci-dessous).
- Abaissement des limites de qualité pour le plomb (à 5 μg/L en amont du
compteur au lieu de 10 μg/L, norme qui demeure au robinet) et le chrome (à
25 μg/L au lieu de 50 μg/L).
- Mise en place de plans de gestion de la sécurité sanitaire des eaux
(PGSSE). Cette obligation incombe à la personne responsable de la production
ou de la distribution de l’eau, c’est-à-dire la collectivité, en lien avec
un exploitant public ou privé. Les premiers PGSSE sont attendus pour, au
plus tard, juillet 2027.
- Renforcement des possibilités de dérogation aux normes de potabilité avec
critères plus restrictifs (quoique) et renouvellement de la dérogation
désormais possible qu'une seule fois (contre deux fois précédemment), soit
tout de même 6 ans !
- Renforcement des exigences en matière de matériaux au contact de l’eau
(MCDE) - notamment en matière de prolifération microbienne - avec de
possibles sanctions si des produits sans attestation de conformité (norme
CE) sont mis sur le marché. Aucune mention par contre des désastreux
adoucisseurs, toujours autorisés... parce que très rentables ?
- Amélioration de l’accès à l’eau pour tous. Bientôt des fontaines d'eau
biocompatible dans les lieux publics ? Ne rêvons pas trop et commençons déjà
par fournir de l'eau : en France hexagonale, 1,4 million de personnes n’ont
pas accès à des services d’alimentation domestique en eau potable gérés en
toute sécurité. […] Plus de 300 000 personnes en France n’ont pas accès à
l’eau courante. » selon le Rapport du 15 juillet 2021 fait au nom de la
Commission d’Enquête relative à la mainmise sur la ressource en eau par les
intérêts privés et ses conséquences (15 juillet 2021) Et ne parlons même pas
des scandales de la Guadeloupe… alors que ces dispositions s’appliquent aux
Outre-mer !
- Obligation (au plus tard en janvier 2029) pour les propriétaires du réseau
intérieur (des établissements recevant/accueillant/hébergeant du public
ainsi que les établissements pénitentiaires si moins de 10m3 par jour en
moyenne ou accueillant moins de 50 personnes) de faire réaliser une
évaluation des risques. La fin des adoucisseurs à sodium dans les bâtiments
d’habitation collectifs, les écoles ou les hôtels ? L'accent semble plutôt
mis sur le paramètre Legionella pneumophila (1 000 UFC/L) et le plomb (10
μg/L jusqu’en 2035)...
- Information plus transparente sur la qualité de l’eau. "La directive vise
à l’installation d’une information toujours plus complète et transparente
sur la qualité de l’eau pour le consommateur européen, pour améliorer encore
sa confiance en l’eau du robinet. [...] Un objectif affirmé : réduire la
consommation d’eau en bouteille et promouvoir la consommation d’eau du
robinet." explique la directrice générale du CIEAU. L'intention de limiter
le plastique est louable mais la réalité démontre que la distinction entre
l'information et les mensonges marketing sont flous, comme le démontre par
exemple l'eau de Genève.
"Autant de nouvelles dispositions allant dans le sens d’une meilleure
protection du consommateur, de l’amélioration de son information et donc de
sa confiance en ce produit qui l’accompagne au quotidien : l’eau du
robinet." se félicite la directrice, oubliant opportunément les éléments
ci-dessous.
Une lecture un peu moins naïve fait en effet apparaître quelques points
négatifs :
- Relèvement de limites de qualité pour le bore (1,5 mg/L voire 2,4 mg/L si
eau de mer dessalée ou conditions
géologiques particulières, x1.5 à x2,4), le sélénium (20 μg/L ou 30 μg/L si
conditions géologiques particulières x2 à x3) et l'antimoine (10 μg/L, x2)
- Les métabolites de pesticides non pertinents sont désormais exclus du
calcul pour la somme des pesticides (limite de 0,5 μg/L), ce qui permet d'en
avoir du coup beaucoup plus... dont les plus dangereux ! L'agriculture
productiviste appréciera...
- Suppression de certaines limites de qualité en eaux brutes (Agents de
surface réagissant au bleu de méthylène, Azote Kjeldhal, Bactéries
coliformes, Baryum, Conductivité, Cuivre, DBO5, DCO, Fer dissous, Manganèse,
MES, Odeur, pH, Phénol, Phosphore, Salmonelles, Substances extractibles au
chloroforme, Température et Zinc) La prévention de la contamination des
cours d'eau en amont est en effet plus compliquée que la filtration en
aval... L'agriculture productiviste y gagnera en outre en sérénité...
d'autant que, là encore, les métabolites de pesticides non pertinents sont
exclus du calcul pour la somme des pesticides.
- Suppression du recours systématique à l’avis de l’Agence nationale de
sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
(Anses) si eaux brutes non conformes.
D'autres éléments, enfin, interrogent :
- L'abaissement des limites de qualité pour le plomb et le chrome n'est
applicable qu'au 1er janvier 2036 tandis que le relèvement de la limite de
qualité pour l'antimoine, le bore et le sélénium est évidemment applicable
dès maintenant.
- Limite de qualité pour les chlorates ou les chlorites à 0,25 mg/L mais
augmentés à 0,7 mg/L (soit 2,8 fois plus) si traitement de désinfection
pouvant les générer, ce qui est évidemment le cas avec le chlore, le
principal polluant de l'eau.
- Concernant les PFAS (composés alkylés per et polyfluorés), seules 20
molécules sont définies dans l’arrêté pour un total maximum de 0,1 μg/L. Or,
selon Wikipedia, "il existe probablement entre 6 et 7 millions de PFAS" !
- Distinction des métabolites pertinents et non pertinents de pesticides
selon quels critères et principes de précaution ? Quid de l'accumulation sur
des dizaines d'années ? Quid de l'effet cocktail ? En l'absence de données,
le principe de précaution ne devrait-il pas s'appliquer ? Le 30 septembre
2022, l'ANSES reconsidérait le statut de deux molécules (l'ESA-métolachlore
et le NOA-métolachlore) et les classait "non pertinents" pour la santé
humaine. La tolérance dans l'eau de boisson passant ainsi de 0,1 à 0,9
microgrammes par litre, 20% de français peuvent à nouveau boire une eau
potable !
- Valeurs de vigilance pour le 17-béta-estradiol (1 ng/L) et le Nonylphénol
(300 ng/L). Aucune autre substance chimique suspecte à observer, vraiment ?
- La "situation imprévue et exceptionnelle" permettant la demande d'une
dérogation inclue "le cas d’une casse de canalisation même si la casse en
tant que telle n’est pas située dans la zone de captage". Vu l'état général
des canalisations, les dérogations risquent de pleuvoir...
- Les eaux conditionnées et les eaux minérales sont soumises aux nouvelles
règles (sous-produits de la désinfection chlorates, chlorites, acides
haloacétiques, composés perfluorés, bisphénol A, uranium chimique, et
microcystines) à partir du 1er janvier 2023 mais "ces paramètres seront à
rechercher au plus tard le 1er janvier 2026". Pourquoi donc ce délai de 3
ans ? Ce qui est dangereux au robinet ne le serait pas en bouteille ? Il est
vrai qu'il y a déjà tous les minéraux inorganiques inassimilables...
- Les PGSSE vont-ils permettre de protéger la ressource en amont (limitation
des polluants dont les pesticides) ou surtout entériner l'usage toujours
plus massif du chlore, substance la plus facile à mettre en oeuvre mais
terriblement oxydante pour l'eau ? Véritable prévention de la ressource ou
guerre (absurde) contre les bactéries au détriment de l'énergie de l'eau ?
- L'évaluation des risques par les propriétaires sur apparemment deux
paramètres seulement (legionella et plomb), occultant par exemple le sodium
(taux en sel en multipliant par 2,5) des adoucisseurs...
Globalement, que penser de cette nouvelle directive européenne sur l'eau ?
Une réflexion qualitative et le renforcement des normes est toujours une
bonne chose mais est-ce vraiment le cas ici ? Cette nouvelle Directive
Européenne m'apparaît surtout être un cadeau à l'agriculture productiviste
avec un taux en pesticides autorisé artificiellement augmenté via
l'élimination du calcul de tous les métabolites estimés non pertinents que
ce soit dans l'eau potable, dans l'eau brute ou dans les eaux en bouteille.
Elle pourrait en outre ouvrir la porte à toute une série de manipulations
marketing afin de faire passer l'eau du robinet pour ce qu'elle n'est pas :
une eau écologique !
Certes, nous avons de la chance à l'échelle mondial de disposer une eau
"normée" mais l'eau "potablement polluée et chlorée" est encore très loin de
l'eau biocompatible, la seule capable d'induire une hydratation de qualité
et ainsi d'être favorable à la santé, la seule à mériter le qualificatif
d'écologique !
Le non risque immédiat pour la santé - il est rare en effet de mourir
foudroyé après a voir bu de l'eau du robinet - n'a donc pas grand chose à
voir avec un objectif de préservation de la santé... Dans le verre, elle
sera donc "potable" mais pas nécessairement "buvable" d'un point de vue
gustatif et encore moins "organique" c'est-à-dire adaptée à notre organisme.
Selon la définition médicale et le Dr Claude Danglot, médecin et ingénieur
hydrologue, "une eau potable est une eau qui ne rend pas malade, même à long
terme. Dans cette optique médicale, ni l'eau du robinet ni les eaux
minérales embouteillées ne sont potables, sauf exception."
Au final, l'eau "potable" correspond à une eau morte et polluée, très loin
de la qualité requise pour assurer santé et vitalité, très loin des besoins
de l'organisme. Une définition administrative de l'eau ne pouvait déboucher
que sur des compromissions à l'égard des agriculteurs ou des industriels,
les premiers pollueurs de l'eau. A défaut de pouvoir prévenir en amont, on
autorise une pollution en aval, à l'exemple des produits alimentaires qui
peuvent dorénavant contenir une dose d'OGM...
Une définition administrative de l'eau est sans doute nécessaire eu égard
aux différentes menaces subies par l'eau mais elle ne peut être que
caricaturale et irrespectueuse.
Reconnaissons toutefois en France un relatif effort de transparence via
l'interface suivante permettant de contrôler - localité par localité - les
polluants (mesurés) et l'usage ou non du chlore :
https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/eaux/eau
Une eau polluée non purifiable
Nous avons déjà abordé la problématique de l'agriculture et de l'industrie
dans la section Les pollutions de l'eau : l'eau arrive dans les stations
d'épuration chargés de nitrates, pesticides et autres résidus chimiques.
Selon Jacques Collin, on dénombrerait plus de 700 polluants dissous
différents, dus aux activités humaines.
Parmi ces "autres résidus chimiques" figurent les résidus de cosmétiques
(voir le site www.beautebio.ch) et surtout de médicaments dont nous autres
européens sommes particulièrement friands (il y a plus de 3 300 médicaments
humains et vétérinaires sur le marché). Or beaucoup de médicaments sont mal
assimilés par l'organisme et se retrouvent dans la nature: 70% pour les
antibiotiques, 80 à 90% pour le Tamiflu, un antigrippal, et pratiquement
100% pour l'antidiabétique Metformine!
Les femmes, via la pilule contraceptive, larguent notamment dans la nature,
à chaque visite aux toilettes, des résidus de substances œstrogènes, des
perturbateurs endocriniens qui agiront directement sur la faune et la flore
des cours d'eaux, empêchant par exemple les poissons de se reproduire... Une
étude menée dans le cadre du projet Seine Aval a ainsi montré que 350 g de
moules accumulaient l'équivalent d'une pilule contraceptive en l'espace de
treize jours!
Pour l'homme, les effets seront forcément multiples. "Chaque humain risque
l'overdose sans suivre de traitement médical et aura son organisme perturbé
sans en connaître la raison! Ces molécules [...] perturbent le système
hormonal et sont responsables de dérèglements thyroïdiens, de malformation
des organes reproducteurs et de certains cancers (testicules, seins,
prostate)" dénonce Roger Castell. Rappelons que 15% des couples sont déjà
stériles et que l'infertilité touche 17% des hommes aux Etats-Unis.
En effet, "La structure moléculaire des perturbateurs endocriniens est
semblable à celles des hormones humaines et animales. Ces substances
chimiques peuvent ainsi prendre leur place et interférer avec notre système
hormonal" explique le reportage Quand la chimie contamine notre eau. "Il y a
une augmentation hautement significative de la prévalence de la précocité
pubertaire chez la fille" dénonce quant à lui le Professeur Charles Sultan à
Montpellier, spécialiste des pubertés précoces dans le reportage Eau: à
votre santé ?
Pourquoi de telles substances finissent-elles dans nos rivières et dans nos
lacs ? Eh bien tout simplement parce que, en l'état, "Les stations
[d'épuration] n'ont pas été conçues pour traiter spécifiquement des composés
organiques à l'état de traces comme le sont les médicaments" selon le
rapport "Médicaments et environnement " de l'Académie nationale de Pharmacie
de septembre 2008.
L'émission A bon entendeur de la Télévision Suisse Romande du 30 octobre
2012 intitulée Des micropolluants dans notre eau potable aborde la question
de l'efficacité des stations d'épuration, incapables de répondre aux
exigences de nos modes de vies de plus en plus chimiques: "Aujourd’hui,
aucune station d’épuration n’est capable de retenir les micropolluants. Avec
le programme prévu par la Confédération les plus grandes stations
d’épuration, soit un peu plus d’une centaine des 700 stations d’épuration
que compte le pays, devraient être équipées dans les 20 ans de filtres
permettant de retenir la majorité des micropolluants. Cette stratégie a un
coût: 1,2 milliard de francs rien que pour la mise aux nouvelles normes des
STEP."
On comprend un peu mieux pourquoi - comme par hasard - les normes actuelles
définissant l'eau potable ne parlent pas des médicaments. "Les normes
actuelles n'intègrent pas la longue liste des résidus médicamenteux et
hormonaux d'origine humaine ou vétérinaire (élevages hors-sol)" rappelle
l'hydrosophe Yann Olivaux, qui précise que les normes "ne prennent en compte
que quelques dizaines de molécules!"
Rappelons que 143 000 substances chimiques sont commercialisées en Europe et
que moins de 5% seulement ont été soumises à des tests toxicologiques
complets… Nous sommes donc très loin du compte!
Comment fonctionne une station d'épuration ? Selon Wikipedia, une station
comprend typiquement les étapes suivantes :
1. Le prétraitement:
dégrillage et tamisage: retenir tous les gros déchets via une ou plusieurs
grilles dont les mailles sont de plus en plus serrées.
dessablage: on retire, via décantation, le sable de l'eau
dégraissage: de fines bulles d'air sont injectées dans le bassin afin de
faire remonter rapidement les graisses (qui sont hydrophobes) en surface.
2. Traitement primaire (dorénavant souvent inclus dans l'étape 3 avec les
station d'épuration dites "à boues activées"): Une simple décantation avec
récupération des boues et écrémage des flottants. À la fin de ce traitement,
la décantation de l'eau a permis de supprimer environ 60 % des matières en
suspension. Ces matières supprimées forment au fond du décanteur un lit de
boues appelé boues primaires.
3. Traitement secondaire: par voie biologique ou physico-chimique. Le
traitement biologique le plus simple consiste à éliminer les composés
organiques tels que sucres, graisses, protéines, etc. via un apport
artificiel d'oxygène. La nitrification (transformation de l'ammoniaque en
nitrate) et la dénitrification (transformation des nitrates en diazote (N2)
qui s’échappe dans l’air) sont possibles mais pas systématiques, en dépit
des dangers que font courir l'ammoniaque et les nitrates sur la faune et la
flore. Le traitement du phosphore ne concerne généralement que les plus
grosses stations.
4. Traitement tertiaire (facultatif): Traitement bactériologique pour
réduire le nombre de bactéries (par ozonation, traitement aux UV ou
filtration sur sable) et/ou traitement par voie physico-chimique (chlore ou
ozone pour éliminer les germes pathogènes et neutralisation des métaux en
solution dans l'eau).
L'eau ainsi traitée est ensuite rejetée dans un cours d'eau. Les boues
obtenues seront traitées séparément.
Que conclure de cette partie un peu technique ? Eh bien que les procédés mis
en œuvre sont somme toutes plutôt basiques et que certaines étapes sont
facultatives. Nous ne sommes donc pas égaux devant les traitements de nos
eaux !
Une eau maltraitée par les traitements
"N'affolez pas la population. Surtout ne créez pas de panique, ce serait
encore plus catastrophique! Nous sommes parfaitement conscients du problème,
mais vous ne pouvez pas nous demander de tout résoudre en claquant des
doigts [...] Ce sera progressif mais nous y arriverons... " [...] Depuis,
rien n'a changé. Cet homme a vu les ministres passer, et les opérateurs de
l'eau continuent de traiter l'eau avec de l'aluminium un peu partout en
France et dans le monde. (Extraits du livre Menace sur nos neurones, p.109)
Cela est d'autant plus inquiétant que le seuil pour un effet de l'aluminium
est très bas (3,5 microgrammes par litre) alors que la norme européenne
autorise jusqu'à 200 microgrammes!
Selon certains experts et médecins, il y aurait un lien entre les sulfates
d'aluminium (alun) utilisés pour épurer l'eau et le développement de
maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer. Selon Henri
Pézérat, toxicologue et directeur de recherche honoraire au CNRS, "plusieurs
études épidémiologiques ont en effet conclu à une augmentation notable de
l'incidence de la maladie d'Alzheimer avec une concentration anormalement
élevée de l'aluminium dans l'eau."
Le chlore et l'ozone utilisés sont très oxydants et considérés en
naturopathie comme des perturbateurs du système immunitaire. Le chlore
altère ou détruit la flore intestinale, crée des maux de ventre et endommage
le système enzymatique... Le taux de cancer chez les maîtres-nageurs
inhalant du chlore de piscine toute la journée serait ainsi très
significatif...
"Comme le disait si justement un autre responsable de la Direction Générale
de la Santé: "On préfère éviter un risque bactériologique immédiat (en
chlorant l'eau) plutôt qu'un risque cancérigène à long terme." Il est
évident qu'au Ministère de la Santé on ignore que ces eaux urbaines chlorées
et ozonées accélèrent l'alcanisation et l'oxydation du sang en appauvrissant
son milieu électrique et accélèrent aussi de ce fait notre vieillissement,
tout en préparant le terrain aux maladies cancéreuses, de quoi fournir, dans
le futur, aux industries chimiques et pharmaceutiques des clients certains,
soumis, résignés, affaiblis et ignorants." dénonce Jacques Collin. Il est
évident aussi que les pouvoirs publics limitent ainsi aussi les risques de
procès: si les bactéries sont légalement mesurables, les causes du cancer
seront toujours multifactorielles!
Source: Eautarcie
Nous parlions précédemment des stations d'épuration des eaux usées avant
leur relarguage dans la nature. Nous voici dorénavant au cœur du traitement
des eaux "potables", après leur captage dans les rivières, puits, sources ou
nappes phréatiques.
Notons au passage que l'eau sera déjà très différente selon la provenance et
la composition des sols de la région. Les sols volcanique ou granitique,
acides, sont les meilleurs. On les retrouve en France en Auvergne, Bretagne,
dans les Vosges ou certaines parties des Alpes. Les sols calcaires (Bassin
parisien, Nord de la France) ne procurent pas une eau de bonne qualité. Sur
la problématique du calcaire, voir la section Solutions.
Toujours avec l'aide de Wikipédia, analysons ce traitement en plusieurs
étapes:
1. L'eau passe d'abord dans un décanteur afin que les matières en suspension
les plus lourdes se déposent au fond. Pour accélérer la décantation ("le
temps c'est de l'argent!") et améliorer son efficacité, des produits
floculants et/ou coagulants sont parfois ajoutés dans l'eau: chlorure
ferrique ou ce fameux d'aluminium!
Cet aluminium fait partie - tout comme l'ammonium, le chlore, les sulfates
ou les bactéries coliformes - de la partie C de la directive européenne à
savoir les "paramètres indicateurs" dont le non-respect ne doit pas
engendrer de risque pour la santé. En clair, les marges de manœuvres
laissées à l'appréciation de chaque état sont considérables! En outre, la
commission européenne autorise jusqu'à 200 microgrammes (µg) d'aluminium par
litre ce qui, de l'avis des experts, est un seuil près de 60 fois trop
important!
2. L'eau est filtrée sur un filtre à sable afin de retenir les particules en
suspension qui demeurent ainsi que les parasites.
3. L'étape de désinfection se fait soit à l'ozone, soit au chlore. Ces
produits très oxydants visent à éliminer les bactéries et les virus.
4. L'étape suivante consiste en une filtration sur charbon actif en grains
pour retenir certaines des substances chimiques ou organiques qui restent
dans l'eau. Il s'agit d'une filtration de base - que l'on retrouve
d'ailleurs dans les Fontaines ou systèmes individuels - qui peine par
exemple à retenir les résidus de pesticides.
5. Une étape (non citée par Wikipédia mais par les auteurs Zerluth et
Gienger), est celui de la désacidification. En effet, une eau acide (pH
inférieur à 7) a des propriétés corrosives sur les matériaux et les
industriels de l'eau auront tout intérêt à augmenter son pH pour la rendre
basique et tant pis pour la bio-électronique Vincent! Parfois, c'est même
une eau basique qui est rendue encore plus basique, comme dans le cas de
l'eau de Genève qui passe "artificiellement" de 7,6 à 8.
6. Une autre étape non citée par Wiki est la déferrisation et la
démanganisation qui, comme leur nom l'indique, vise à supprimer le fer et le
manganèse, via un petit procédé d'oxydation supplémentaire.
7. L'étape finale consiste en un ajout de chlore afin de garantir que l'eau
sera bien désinfectée jusqu'à son arrivée au robinet du consommateur... ...
et donner à notre eau du robinet ce bon goût de javel caractéristique (alors
que d'autres techniques comme les rayonnements ultraviolets existent... mais
le chlore ou l'ozone reviennent moins chers!). Les dosages varient
énormément selon les pays et les directives européennes , sur cette
question, ne sont pas obligatoires mais simplement indicatives: 250 mg /
litre et une précision que "Les eaux ne doivent pas être agressives."
Rappelons que l'on suspecte le chlore d'être cancérigène...
L'astuce pour échapper au goût (mais malheureusement pas aux incidences du
chlore sur la structure même de l'eau et ses effets à long terme sur la
santé) est de laisser reposer l'eau quelques heures dans une carafe au
frais. Le chlore est en effet une substance très volatile. Dès lors, on
aurait tout intérêt à utiliser une Carafe TC Energy ou une équivalence afin
de redynamiser son eau par la même occasion.
8. L'eau potable est enfin pompée et envoyée dans des réservoirs situés en
hauteur (de type château d'eau). Ces réservoirs sont de plus en plus
fréquemment bardés d'antennes relais pour une pollution électromagnétique de
l'eau conséquente. Chargée en électro-smog elle y attendra patiemment d'être
puisée par un heureux propriétaire de robinets...
Source: Next-up
9. Mais avant d'arriver au robinet, elle subira encore une dernière épreuve:
des kilomètres de tuyaux en plus ou moins bon état (le réseau français
s'étendrait sur 800 000 km soit 20 fois le tour de la Terre), plus ou moins
encrassés mais toujours dans le noir avec des centaines de virages à angles
droit. Pour une eau qui a l'habitude de serpenter dans la nature, ces
mouvements sont désastreux et achèvent littéralement une eau déjà en piètre
état.
En outre comme le signale le Blog de l'eau "Plomb, nitrate, calcaire,
pesticides et chlore, autant de particules retrouvées dans les canalisations
d’eau potable de nos immeubles. Si, comme de nombreux locataires, vous
habitez un immeuble construit avant 1949, alors ce problème peut vous
concerner." En cause essentiellement ? Les anciennes tuyauteries en plomb.
Et l'auteur du blog de préciser: "Pour rappel, les normes de qualité fixée
par la Directive Européenne du 03/11/1998, fixe à 25 μg/L la limite de plomb
contenue dans l’eau et ceci avant le 25/12/2013. Après cette date, le taux
se limitera à 10 μg/L. [Le magazine] Que Choisir ? a effectué en 2000
plusieurs prélèvements sur Paris et autres grandes métropoles : sur
plusieurs d’entre eux, les analystes ont pu relever des cas de concentration
de 150, 2000 … jusqu’à 570 μg/L. A cette même époque, la France comptait
26.3 millions de logements dont 10 millions avec un réseau en plomb. Sur
10.3 millions de branchements, 3.9 étaient en plomb."
Les conduites en acier galvanisé pose un autre problème car, selon les
auteurs Zerluth et Gienger, "La couche de zinc transforme les nitrates en
nitrites dès que l'eau présente un taux de nitrates de 10 mg/l" Ce qui est
de plus en plus courant. "Dans l'estomac, les nitrites se lient aux sucs
gastriques pour former de la nitrosamine, une substance très cancérigène".
Nous voilà rassurés!
Les canalisations en cuivre poseraient également problème car elles
s'oxydent facilement et relarguent alors des métaux lourds dans l'eau. De
fait, la Norme Européenne EN 1057 fixe le taux de résidus carbonés à
l'intérieur du tube à un maximum de 0,20 mg / dm2. Pour y parvenir, les
fabricants associent au cuivre (aux caractéristiques vibratoires et aux
propriétés bactéricides et fongicides très intéressantes) un traitement
anti-corrosion ou un revêtement intérieur neutre comme par exemple l'étain.
Ce type de canalisation ne pose donc plus de problème en soi tout en
bénéficiant des caractéristiques vibratoires et propriétés bactéricides et
fongicides très intéressantes du cuivre: le cuivre éliminerait 95% des
bactéries au point que des hôpitaux commencent à s'équiper de poignets de
porte, rampes ou robinetteries en cuivre.
Ce n'est pas le cas des tuyaux en plastique PVC (40% du patrimoine en
France) qui favorisent la prolifération des germes, de même que les raccords
et les matériaux d'étanchéité. En outre, elles seraient susceptibles - pour
les conduites posées avant 1980 soit entre 5 et 15% des conduites - de
contaminer l'eau via le chlorure de vinyle monomère (CVM), des résines époxy
jugées cancérigènes et pouvant relarguer du bisphénol A...
Les conduites en fibrociment (4% du patrimoine) sont un mélange de ciment et
d'amiante (eh oui!): elles seraient en très mauvais état et susceptibles de
favoriser le développement de cancers gastro-intestinaux... ce qui n'est pas
très surprenant s'agissant de fibres d'amiante présentes dans l'eau...
Enfin, citons les canalisations en inox, relativement neutres ainsi que des
nouveautés en matériaux de synthèse, dont l'impact sur l'eau serait à
mesurer mais dont le nom n'est pas pour rassurer, comme les tuyaux PER ou
PEX pour "polyéthylène réticulé haute densité".
Globalement, les réseaux d'eaux potables en France ne seraient renouvelées
que tous les 150 ans avec un taux annuel de remplacement de seulement
0,58%... Largement le temps de détecter d'autres soucis dans les réseaux
existants... sachant que des estimations font état de 60% du linéaire à
changer rapidement...
La pression dans les canalisations (jusqu'à 10 bars au départ des stations)
est également problématique car elle détruit complètement la structure
naturelle de l'eau. "Dans le monde du vivant, une pression excessive a
toujours une action destructrice" précisent les auteurs Zerluth et Gienger.
Nous sommes très loin en effet de l'eau s'écoulant naturellement entre les
roches...
10. Comment s'étonner, dans de telles conditions, que l'eau ne soit pas dans
un état pitoyable à la sortie du robinet ? A votre santé ?
Résultats: une eau potentiellement pathogène
"Chez l'homme, les risques liés aux micropolluants n'ont pas fait l'objet de
recherches exhaustives. Les plupart des taux de toxicité maximum admis par
l’autorité fédérale sont des estimations tirées de comparaisons avec des
molécules similaires. Pourtant, de nombreuses études prouvent que ces
substances même à très faible dose ont des effets sur la faune et la flore.
Sans parler de l’effet cocktail de ces substances entre elles qui
augmenterait leur toxicité. A quand des études exhaustives des effets sur
l'homme?" s'interroge les journalistes de l'Emission Suisse A bon entendeur.
Le cas Genevois
Profitons-en pour faire le point sur la qualité de l'eau du robinet dans le
canton de Genève. A en croire le "Bilan annuel 2012 de la qualité de l'eau
potable" de la régie, l'eau distribuée est "d'excellente qualité". A
l'appuis de ces dires, le taux de nitrate toujours inférieur aux 40 mg /
litre des normes OSEC Suisse (max. relevé de 26.1 mg/l mais moyenne de 5.1
mg /l) et des taux de calcium + magnésium raisonnables (moyennes respectives
de 58.7 mg / l et de 10 mg / l). Rappelons que ces deux derniers composants
sont responsables de l'entartrage au calcaire des appareils ménagers. Au
final, selon ces paramètres, les eaux du robinet sont effectivement dans les
normes sanitaires et faiblement minéralisées, bien meilleures donc que les
eaux minérales!
Le fait que l'eau soit bonne au goût ne signifie toutefois pas qu'elle soit
dénuée de polluants et la régie ne s'attarde pas - par exemple - sur les
résidus de médicaments ou de pesticides. De même, manque l'ensemble des
résidus susceptibles d'être présents dans l'eau. L'eau de notre centre est
par exemple à 160 mg / litre donc il y a forcément autre chose! Quoi
exactement ?
De même, aucune mention n'est faite des moyens mis en oeuvre pour
désinfecter l'eau puisée des nappes ou du lac. Y retrouve-t-on du chlore ou
de l'aluminium ? Ces deux approches sont en effet autorisées par la
Confédération au travers d'une lettre d'information datée du 25 juillet
2005, en plus d'une cinquantaine d'autres produits plus ou moins
chimiques...
Nous avons donc contacté la régie par téléphone le 5/6/13 pour en savoir
plus et obtenus très aimablement - mais avec une pointe d'agacement lorsque
nous abordions des "théories de pointe" - les précisions suivantes:
- Le maximum de résidu à sec relevé est de 389 mg / litre avec une moyenne
de 194 mg / litre, ce qui est correct pour une eau de consommation courante
et bien meilleur que les eaux minérales!
- L'aluminium est bien utilisés mais de manière parcimonieuse, loin des
normes de 200 microgrammes (0,2 mg): moyenne de 31 µg pour les cent derniers
relevés et moyenne et de 7 à 15 µg pour les quinze derniers (en amélioration
donc). Rappelons que le seuil pour un effet de l'aluminium est de 3,5 µg.
- Le pH est volontairement augmenté d'une base de 7,6 à 7,9 à une moyenne de
8 afin de préserver la tuyauterie. Il s'agit donc d'une eau résolument
alcaline c'est-à-dire faible en protons.
- Le rH2 n'est pas mesuré. La seule donnée communiquée est un potentiel
rédox (E) de 761 mV en moyenne soit 0,761 Volts. Nous pouvons donc calculer
le rH2 via la formule de Vincent: rH2 = (33,3 x E) + 2pH* d'où un rH2 =
41,34, bien au-delà donc de la limite recommandée de 28. La formule de
Joseph Orszagh pour une eau à 25°C est rH2 = (33,8 x E) + 2pH* soit cette
fois-ci un rH2 = 41,72 L'eau genevoise serait donc très oxydée c'est-à-dire
très faible en électrons. Rappelons que le rH2 maximum est en effet de 42.
* Pour les subtilités de la formule, liée notamment à la température
(exprimée en Kelvin) et à la différence de potentiel de l'électrode, voir le
site Eautarcie.org
Préparant un livre sur la qualité de l'eau, j'ai retéléphoné le 25 mai 2018
à la régie pour vérifier les paramètres:
- Vous trouvez tout cela sur notre site internet.
- Malheureusement non...
- Ne quittez pas, je dois vérifier... [3 minutes d'attente] Ok alors
l'information se trouve sur un document pdf que vous trouverez là...
- Oui, je vois en effet le pH mais rien qui concerne le rH2 ou potentiel
redox...
- Ne quittez pas, je dois vérifier... [5 minutes d'attente] Ok alors ces
données ne sont pas disponibles parce que ce ne sont pas des paramètres
légaux. Le laboratoire ne mesure que ce qui est demandé par la loi...
D'où la confirmation 1/ Que j'ai eu de la chance en 2013 d'obtenir une
réponse. 2/ Que la loi ne s'intéresse pas à la réelle qualité de l'eau mais
uniquement à sa potabilité. 3/ Que la régie est très courtoise au téléphone
mais qu'elle ne peut (ou veut) connaître grand chose à la qualité de l'eau,
n'ayant pas ou n'ayant plus les paramètres de base... 4/ Que tout ce
marketing sur l'excellence de l'eau genevoise est juste... du marketing !
Tout cela en dit long mais n'est pas très grave en l'occurrence puisque
j'avais déjà les chiffres... Pas le choix donc que de considérer que la
qualité de l'eau ne s'est pas améliorée depuis 2013...
En définitive, l'eau du robinet à Genève reste bien plus économique et saine
que l'eau minérale mais sa qualité est assez éloignée des données de base de
la bioélectronique de Vincent (BEV) : nous sommes en terrain 3 (alcalin et
oxydé, faible en protons et en électrons), comme la majorité des eaux
traitées, un milieu favorable aux virus, aux cancers et aux maladies de
civilisation (voir ci-dessous). L'eau a sans doute bon goût - ou plutôt elle
n'a pas trop de goût - mais elle n'est ni pure ni vivante et donc incapable,
selon les données BEV, d'assurer la santé et la vitalité sur le long terme.
Elle est polluée par diverses substances mais elle répond évidemment
parfaitement aux normes "administratives" en vigueur. Bref, elle est
"potable".
Voir également l'article du blog :
Hors marketing, quelle est la vraie qualité de l’eau de Genève ?
Selon le Ministère français "Il est difficile d'évaluer de manière précise
les pathologies réellement attribuables à l'eau d'alimentation dans la
mesure où la part d'exposition liée à l'eau d'alimentation est souvent
limitée et estimée à 10 % des apports totaux pour de nombreuses substances
chimiques."
D'où il est admis:
1. Que des pathologies sont possibles à cause de l'eau
2. Que l'eau du robinet transmet des substances chimiques.
3. Que l'administration (française en l'occurrence) se cache derrière la
difficulté à mesurer les interactions entre molécules chimiques (la synergie
de ces substances est en effet une grande inconnue et un motif légitime de
craintes) pour ne rien faire.
Le site Bioaddict.fr ose ainsi poser la question: "Existe-t-il un lien entre
le cancer et l'eau potable ?" Réponse: "Oui, d'après le WWF et une vingtaine
de scientifiques". "Les normes de qualité n'ont pas évolué malgré les
nouvelles connaissances sur des polluants à effet hormonal (certains
pesticides, certaines hormones, le bisphénol A...) ou sur la présence de
dérivés médicamenteux", indique le WWF et le médecin David-Servan dans un
communiqué de juin 2009.
"Les autorités sanitaires veulent nier coûte que coûte la relation entre
l'aluminium dans l'eau du robinet et les démences de type Alzheimer. Je n'ai
jamais constaté un écart aussi scandaleux entre leur déclaration à la presse
et le contenu des études scientifiques qui apportent des éléments de preuve
accablants. Même dans l'affaire de l'amiante, l'écart n'était pas aussi
grand!" se fâche également Henri Pézerat, directeur de recherche honoraire
au CNRS (dans le livre Menaces sur nos neurones.)
Quoi qu'il en soit, "toutes ces raisons prouvent que l'argumentaire majeur
des promoteurs et partisans de l'eau du robinet, qui consiste à dire que
l'eau est l'aliment le plus surveillé en France, cache une réalité
objectivement très relative!" conclut Yann Olivaux.
En réalité, l'eau n'est surveillée que pour ce que l'on souhaite y trouver!
Parce que l'on est techniquement incapable d'y faire face à moindre coûts,
les résidus de médicaments et hormonaux sont passés sous silence.
En réalité, l'eau n'est contrôlée que pour ce que l'on ne souhaite pas y
mettre! Parce que le chlore ou l'aluminium sont des procédés de traitements
peu coûteux, on ferme les yeux sur leur impacts sanitaires.
Bref, si l'eau du robinet n'est pas chère, elle a de toute évidence un coût!
Une eau très éloignée des normes de la vie...
"Les eaux de distribution urbaine sont des eaux complètement alcalines et
oxydées, dépourvues de toute richesse électronique, concourant activement à
notre dévitalisation" analyse Jacques Collin.
La lecture de ce qui précède nous a permis de comprendre une partie du
problème. Reste à analyser l'eau du robinet selon les données de la
bioélectronique de Vincent (BEV) et les critères de l'eau "parfaite".
En ce qui concerne le pH (concentration en ions hydrogène), les normes de
l'OMS ne donnent pas de "valeur guide" mais reconnaissent un "optimum entre
6.5 et 9.5". Idem pour les directives européenne qui précise que "pour les
eaux plates mises en bouteilles ou en conteneurs, la valeur minimale peut
être réduite à 4,5 unités pH". S'agit-il vraiment de normes de santé ou
plutôt de normes réalistes eu égard aux différents traitements subis par
l'eau du robinet ? Nous penchons évidemment pour la seconde réponse, les
normes de la BEV insistant pour que le pH soit légèrement acide et donc
compris entre 5,5 et 6,5. En l'occurrence, la santé s'arrête là où
commencent les normes officielles...
En matière de minéralité totale (TDS "Total des solides dissous"), les
normes de l'OMS ne donnent à nouveau pas de "valeur guide" mais
reconnaissent un "optimum en dessous de 1000 mg/l". Rien n'apparait par
contre dans les directives européennes, comme s'il convenait de ne pas
froisser les industriels de l'eau minérale où la majorité des eaux
contiennent plus de 1500 mg/l. Nous sommes à nouveau loin des considération
de santé de la bioélectronique de Vincent qui stipulent qu'une eau ne
devrait pas contenir plus de 200 mg /l. de minéraux et idéalement moins de
50 mg/l.
La directive européenne préfère donc parler de conductivité avec une "valeur
paramétrique" de 2500, une donnée technique qui restera floue pour la
plupart des lecteurs. Rappelons donc que la conductivité est le contraire de
la résistivité (ρ) étudiée dans la BEV et représente la capacité d'un milieu
à favoriser le passage d'un courant électrique. Plus la conductivité est
élevée et plus il y a de minéraux. Plus la résistivité est élevée et moins
il y a de minéraux. En l'occurrence, le chiffre de 2500 correspondrait donc
plutôt à une résistivité exprimée en ohm·mètre (Ω·m). Une eau parfaite
correspond selon la BEV à une résistivité supérieure à 6000 Ω. Certaines
eaux de sources ont une résistivité de plus de 20 000 Ω. Nous sommes donc à
nouveau loin du compte...
Dans la série minéraux en excès, arrêtons-nous un instant sur la
problématique de l'entartrage lié à une eau trop dure, c'est à dire
possédant une teneur élevée en calcium et en magnésium. Ni les directives
européennes, ni l'OMS n'y font référence mais il n'y a pas besoin d'eux pour
constater les dégâts dans les tuyaux, sur les appareils ménagers
(bouilloire, lave vaisselle,...) ou parois de douches. Personne n'aime le
tartre mais beaucoup consomment des eaux minérales chargées en calcium et en
magnésium, à l'exemple d'Hépar et de ses 549 mg/l de Ca2+ et ses 119 mg/l de
Mg2+. ou encore de Valseur Classic et ses 418 mg/l de Ca2+ et ses 52.9 mg/l
de Mg2+. Cherchez l'erreur... Ce qui n'est pas bon pour les tuyaux le serait
pour l'organisme ?
Ne comptez pas sur les organismes officiels pour vous faire une analyse du
taux en électrons dans l'eau du robinet et donc sa capacité réductrice (rH2
ou redox) parce que les résultats ne seraient pas bons! L'eau du robinet
franchit la ligne rouge et passe du côté obscur de la force, à savoir l'eau
oxydée très peu riche en électrons. La raison ? Les différents traitements
subis mais également les tuyaux de distribution d'eau longs et rectilignes,
privés de toute lumière et de toute énergie. Naturellement, l'eau apprécie
de couler et de rencontrer des obstacles mais on l'enferme dans une série de
lignes droites... Elle meurt littéralement d'ennuis et perd ses électrons en
cours de route...
Au final, où se situe l'eau du robinet sur le Bioélectronigramme des eaux
selon Louis-Claude Vincent ?
Eh bien sur le terrain N°3, celui qui comporte peu de protons (pH > 7) et
peu d'électrons (rH2 de 34), qui est alcalin et oxydé.
Selon Richard Haas, c'est le "terrain de l'homme moderne", un milieu
favorable aux virus, aux maladies de civilisation, au sucré et aux vaccins.
On y retrouve l'eau du robinet traitée et stérilisée (chlore-ozone). "Il y a
40 ans, le Dr Boyer, de la Faculté de médecine, parlait déjà "d'une eau de
canalisation, et non plus d'eau potable, ne pouvant être consommée, à la
longue, sans inconvénient pour la santé" rappelle Patrice Stegmann.
"La mortalité due aux maladies graves (tuberculose, cancer, thrombose) est
directement liée à la qualité de l'eau délivrée aux populations. Elle
augmente quand l'eau est très minéralisée et rendue "potable" par des
produits chimiques oxydants" avertissait Louis-Claude Vincent dans son
Traité de BEV.
Et Roger Castell de conclure: "Malgré les efforts déployés par les services
de distribution, l'eau du robinet apparaît le plus souvent alcaline,
suroxydée (chlorée) et surchargée en électrolytes [trop forte minéralité].
Elle est donc, d'après la BEV, peu capable d'entretenir la vie, même si elle
est qualifiée de « potable »!"
On comprend ainsi pourquoi il est urgent de passer à la partie suivante:
comment faire retrouver à l'eau le goût de la vie ?
Le goût de l'eau
Le goût de la vie n'a rien à voir avec le goût de l'eau et c'est la raison
pour laquelle on insistera surtout sur ce dernier paramètre...
La régie de Genève, via notamment ses "goûteurs d'eau", veut ainsi nous
faire croire que son eau traitée est d'excellente qualité parce qu'elle n'a
pas de mauvais goût...
Quelle faute de goût que de se tromper ainsi de paramètres! Ce n'est
évidemment pas cela la qualité de l'eau (voir ci-dessus)!
Autre exemple significatif de manipulation avec l'émission A bon entendeur
(ABE) de la TSR du 15 mars 2016, consacrée aux carafes filtrantes mais
destinée apparemment avant tout à réhabiliter l'eau du robinet suisse,
décrite comme "une des meilleurs eaux d'Europe". En dépit des micropolluants
qui y avaient été trouvé lors d'une précédente émission (Des micropolluants
dans notre eau potable, 30 oct 2012) ?
Le goût de l'eau, donc, avec la dégustation de l'oenologue Noémie Graf qui,
à propos d'une "eau brute d'un robinet de Carouge à Genève, non filtrée"
rend ce verdict: "On est sur une eau quand même assez douce. On sentait
vraiment sa minéralité, elle avait un bel équilibre. Pas d'astringence. Elle
filait bien en bouche sans laisser une persistance désagréable" Et le
commentaire d'ABE de souligner, fièrement, "Tout ça pour une eau du
robinet!"
Au tour maintenant de l'eau filtrée (par une carafe Brita) avec un
commentaire final surréaliste: "Elle m'a semblée encore légèrement chlorée
ce qui est quand même rédhibitoire. C'est typiquement ce qu'on attend d'une
carafe de nous débarrasser de ce goût chloré."
Donc l'eau du robinet était belle et bien chlorée mais elle n'en avait pas
parlé ? Ce qui ne la dérangeait pas avec le robinet la choquait maintenant
après filtration ?
Qu'une œnologue puisse apprécier de l'eau du robinet traitée est déjà en soi
surprenant mais qu'on ne lui ai pas fait réaliser un test en aveugle traduit
un parti pris journalistique tout de même assez inquiétant...
Voir la réponse du journaliste Luc Mariot à cette remarque ainsi que nos
échanges complets dans la section Manipulations.
Autre commentaire surprenant à propos d'une eau filtrée: "A partir du moment
où une eau est asséchante, je considère qu'elle ne remplit pas son mandat".
Le "elle" faisait référence à une carafe filtrante. Si une eau filtrée est
asséchante, ne l'était-elle pas encore davantage avant filtration ?
L'œnologue ne l'avait à nouveau pas signalé lors de sa dégustation...
Et nous voilà rendu à un point autrement plus important que le "goût de
l'eau": l'eau assèche-t-elle ou non la bouche ? Une eau traitée au chlore,
oxydée donc, donne en effet cette sensation très nette d'assèchement tandis
qu'une eau correctement filtrée et dynamisée (notion jamais abordée dans les
reportages sur l'eau) donnera au contraire une sensation de douceur et
d'hydratation!
J'ai écrit à ABE le 8 septembre 2016 pour leur dire ce que je pensais de
leur émission et j'ai obtenu des réponses du journaliste Luc Mariot assez
déroutantes... Voir l'ensemble de nos échanges dans la nouvelle section
Manipulations. A bon entendeur... salut!
Une eau qui ne demande qu'à revivre!
Cette section un peu déprimante se termine heureusement - à quoi bon sinon ?
- par une lueur d'espoir: l'eau est miraculeuse et peu relativement
facilement revenir à la vie. De même, ce qui n'était pas possible en terme
de purification au niveau collectif car trop coûteux ou dispendieux en eau
(osmose inverse) l'est au niveau individuel, pour peu que le consommateur
veuille bien investir un minimum ou réorienter sa consommation de l'eau en
bouteille vers une solution technologique.
Côté redynamisation de l'eau, nous avons vu dans la section Eau vivante
quelques techniques simples. L'idée est de recréer des conditions aussi
naturelles que possibles : tourbillons, cascades et autres oxygénation
redonneront à l'eau le goût de l'exercice. "Le mouvement régénère l'eau et
lui rend ses propriétés perdues" écrivait le Dr. Jeanne Rousseau.
Côté vitalisation, quelque gouttes de citron feront l'affaire, ou alors une
goutte de vinaigre bio, ou quelques graines fraichement germées.
Faire faire de l'exercice à l'eau a un autre avantage: vous ferez aussi de
l'exercice! Vous pourrez toutefois rapidement souhaiter automatiser cette
tâche ou en améliorer l'efficacité via une technologie de pointe comme par
exemple un vortexeur destiné à générer des tourbillons dans l'eau... de
plusieurs types comme avec le Biodynamizer. Plus simple et moins couteuse,
la Cruche à Vortex offre également une revitalisation de qualité.
Alternativement, vous pouvez opter pour une autre stratégie et laisser l'eau
se reposer au contact d'un programme apaisant tel le symbole de la fleur de
vie, via les Carafes TC, ou alors lui adresser remerciements et/ou prières,
à l'exemple des recherches de Masaru Emoto.
Dans tous les cas, vous aurez intérêt à boire l'eau en conscience, en la
gardant en bouche quelque temps, en la savourant, en la ressentant.
Tout ceci ne concerne toutefois que la vitalité de l'eau. Les polluants et
les minéraux demeurent et nous avons vu à quels points ils pouvaient être
problématiques. Le grand commerce propose différentes options de filtration
de base mais généralement de trop faible technologie pour stopper nitrates,
métaux lourds, résidus de pesticides ou de médicaments. Seule l'osmose
inverse et ses pores à 0,0001 microns permettent de tout bloquer mais nous
verrons dans la section Solutions qu'elle n'est pas sans inconvénient et
requiert une dynamisation ou une reminéralisation de l'eau en aval. Nous
verrons aussi une technologie de pointe pour, sans filtration aucune (et
donc sans aucun entretien!) modifier la structure des polluants pour les
rendre biocompatibles. Une nouvelle aventure en perspective!
La guéguerre eau du robinet contre eau en bouteille est ridicule. Qui est
assez naïf pour croire qu'une eau "potable" traitée est meilleure qu'une eau
de source (les eaux minérales sont souvent plus néfastes et moins
surveillées) ? D'un autre côté, comment continuer à impacter la planète avec
autant de plastique ? La solution passe par une information impartiale des
politiques, journalistes et autres distributeurs d'eau et une
responsabilisation de chaque consommateur:
1. Reconnaître que les distributeurs ne peuvent pas tout et font de leur
mieux via la notion de "potabilité".
2. Acter qu'il reste toujours dans l'eau du robinet un certain nombre de
polluants... et plus aucune énergie (très peu de protons et d'électrons)
3. Ajouter qu'il est possible au consommateur final d'améliorer sensiblement
les choses via un système performant de filtration et de dynamisation (le
second aspect étant plus important que le premier).
4. Démontrer qu'un tel système donne une eau supérieure à n'importe quelle
eau en bouteille. C'est facile: on le sent immédiatement en bouche!
5. Réduire drastiquement la consommation de plastique et ainsi (presque)
sauver la planète !
Voilà ce qu'un gouvernement responsable devrait faire pour optimiser la
santé et la vitalité de ses citoyens, sachant que l'eau représente plus de
99% des molécules de nos cellules ! Mais qui acceptera de tenir ce discours
vérité au regard du business de la maladie (rappelons que les médecins ne
connaissent rien à l'eau) ou de l'eau en bouteille ? Continuer à présenter
l'eau du robinet comme la panacée et discréditer tous ceux qui n'y croient
pas (en les accusant par exemple, comme dans l'émission d'ABE de 2016,
d'être des adeptes de la "théorie du complot") sera autrement plus commode
et rentable...
Sources (de données):
Wikipedia
Site du fabricant de la Fontaine Eauriginelle
Roger Castell, La Bioélectronique Vincent, Editions Dangles, 2012
Jacques Collin, L'insoutenable vérité de l'eau, Guy Tredaniel Editeur.
Jacques Collin, L'Eau, le miracle oublié, Guy Trédaniel, 2011, p.100
Alain Huot, Quelle eau boire?, Biocontact, Mars 2010, p.44
Yann Olivaux, Quelle eau de boisson ?, Biocontact, Mars 2010, p.48
Josef Zerluth et Michael Gienger, L'eau et ses secrets, Editions Désiris,
2006, p.112
Roger Lenglet et Marie Grosman, Menace sur nos neurones - Alzheimer,
Parkinson... et ceux qui en profitent, Actes Sud, 2011
Pr. Henri Joyeux et Dominique Vialard, La pilule contraceptive, quels
dangers ? Quelles alternatives ?, Ed. du Rocher, 2013
Richard Haas, Comment purifier et revitaliser votre eau de table, Editions
Chariot d'Or, 2014
www.lemieuxetre.ch / www.solutionsbio.ch / www.8fondamentaux.com
Consulting Ecologique / Benoît Saint Girons / Tél: +41 76 532 8838 /
bsg[at]solutionsbio.ch
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