Ondes électromagnétiques: des normes officielles
dogmatiques, dangereuses et inadaptées!
Les normes officielles, en provenance des industriels et
de l'armée américaine, sont fondamentalement inadaptées puisque beaucoup
trop importantes et basées sur le seul réchauffement des
tissus, au travers de la mesure du DAS pour débit d'absorption spécifique.
Problèmes: ce DAS est mesuré sur des mannequins ou des cadavres d'animaux,
ne tient pas compte des extrêmement basses fréquences (ELF) et laisse dans
l'ombre l'ensemble des perturbations biologiques induites par les ondes
électromagnétiques. Il serait donc grand temps de s'intéresser à
l'homme et au vivant en faisant entrer des biologistes dans les laboratoires
de recherche! Mais les pouvoirs publics auront-ils le courage de
sortir du dogme industriel ? Vu les conflits d'intérêts et les liens
des experts officiels avec l'industrie, c'est peu probable... Découvrez les
scandales et l'historique de ces normes et l'histoire avec
protection-ondes.ch du Centre Oasis à Genève!
DES NORMES OFFICIELLES DANGEREUSES ET INADAPTEES
Article dans le N°80 (Novembre 2012)
du magazine Alternatif-Bien-Être
► Les normes de sécurité ► Une histoire de militaires et de gros sous... ►
Le dogme du DAS...
► ... en dépit d'un large spectre! ► Et les normes électriques ?
► Au coeur des normes et de la mauvaise foi ► Conférence du Professeur
Gerhard J. HYLAND
Attention aux solutions qui ne prennent en compte que
le DAS, c'est à dire le réchauffement thermique.
Seule une "Onde de compensation"
vous protège aussi des effets biologiques!
Pourquoi les pouvoir publics ne réagissent-ils pas ? Les industriels leur
cacheraient-ils la vérité ?
Une chose est sûre: les normes sur lesquelles se fondent les décisions sont
foncièrement inadaptées...
... puisque historiquement basées sur les recommandations des industriels et
de l'armée US!
Les normes de Sécurité
Mais commençons plutôt par le commencement: en quoi les ondes balancées
actuellement dans l'environnement en toute légalité et avec la bénédiction
de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sont-elles fondamentalement
inadaptées ?
Le tableau qui suit est basé sur le principe de précaution, le rapport
Bioinitiative et diverses sources internet.
CE = Champs électriques, CM = Champs magnétiques, CEM = champs
électromagnétiques, indissociables dans les Hautes Fréquences. Détails de
ces concepts dans la section Electromagnétisme.
Journée / Activité / Zones Non sensible
Sommeil / Repos / Zones Sensible
Basses fréquences
50 Hz (électricité)
Hautes Fréquences
> 300 000 Hz (300 MHz)
Basses fréquence
50 Hz (électricité)
Hautes Fréquences
> 300 000 Hz (300 MHz)
CE
CM
CEM
CE
CM
CEM
Adulte
10 V/M
2 mG
0,2 V/M
1 V/M
0,5 mG
0,1 V/M
Personnes à risque(1)
5 V/M
0,5 mG
0,1 V/M
0,1 V/M(5)
0,2 mG(5)
0,06 V/M(5)
Normes OMS,
France(2)
5 000 V/M
1 000 mG
29 à 61 V/M
5 000 V/M
1 000 mG
29 à 61 V/M
Normes
Suisse(3)
5 000 V/M
1000 mG
28 à 61 V/M
5 000 V/M
10 mG
4 à 6 V/M
Normes Suède
10 V/M
2 mG
?
10 V/M
2 mG
?
Normes Russie
?
?
3 V/M
?
?
3 V/M
Conseil Europe(4)
na
na
0,6 V/M => 0,2 V/M
na
na
na
Correspondances (c'est agaçant, je sais, mais c'est comme ça!) : 1 mG = 0,1
µT = 100 nT / 10 µW/m2 = 0,06 V/M / 1 mW/m² = 0,1 µW/cm² = 1000 µW/m² =
0,614 V/M (pour être très précis) / Voir tableau de correspondance entre le
Gauss et le Tesla.
(1) Les personnes à risque sont les enfants, les femmes enceintes et les
personnes âgées ou malades. Les personnes électrohypersensibles devraient
encore réduire la dose...
(2) En France, les normes officielles applicables sont données par le "Guide
provisoire pour l'établissement de limites d'exposition aux champs
électromagnétiques aux fréquences de 50 / 60 hertz", publié par la
commission internationale de protection contre les rayonnements
non-ionisants (CIPRNI). C'est également la norme retenue par l'OMS. Voir
toutefois les conflits d'intérêts du fondateur de cet organisme, Michael
Repacholi, dans la section Des normes inadaptées.
(3) En Suisse, l'ordonnance ORNI (Ordonnances sur la protection contre le
Rayonnement Non Ionisant), entrée en vigueur le 1er février 2000, fait la
distinction entre les zones sensibles aux valeurs limites basses (que nous
avons donc placés dans la colonne "Sommeil / Repos") et les zones non
sensibles aux valeurs limites hautes
(4) Recommandations du Conseil de l'Europe dans sa Résolution 1815 de mai
2011.
(5) Normes conseillées lors des conférences internationales réunissant des
experts en biologie de l'habitat à Salzbourg en 2000 et 2002: il s'agit des
valeurs limites non significatives c'est-à-dire sans risques pour la santé.
Entre 2000 et 2002, les normes recommandées pour les hautes fréquences sont
passées de 0,1 µW/cm² à 0,01 µW/cm² soit de 1000 µW/m² à 100 µW/m² soit de
0,6 V/M à 0,06 V/M (ouf!).
Que constatons-nous ? Déjà, que les normes officielles ne font pas de
distinction entre la journée, lorsque nous sommes en activité, et le repos,
lorsque l'organisme devrait pouvoir se régénérer. Logique dans un sens
puisque le système n'arrête pas de fonctionner. La Suisse distingue par
contre les zones sensibles aux valeurs limites basses (locaux où résident
des personnes plus de 4h par jour, places de jeux et cours de récréations,
hôpitaux, chambres d’hôtel, locaux scolaires, places de travail, salles de
bains...) et les zones non sensibles aux valeurs limites hautes (garages,
escaliers, églises, salles de concert ou de théâtre, installations sportives
ou encore compartiments de train).
Ensuite, que les normes sont très variables selon les pays: en France la
norme est ainsi 100 fois plus élevée qu'en Suisse! Les villes également
adoptent des critères différents: la ville de Paris a par exemple retenu des
valeurs limites en Haute Fréquence de 2 V/M, 30 fois inférieures donc au
reste de la France!
Enfin, et c'est le principal, que ces normes sont beaucoup beaucoup plus
élevées que ce que les spécialistes (ceux des conférences de Salzbourg en
l'occurrence) conseillent comme Normes de Sécurité c'est-à-dire sans risques
pour la santé, à respecter notamment durant le repos et pour les personnes
fragiles (enfants, personnes âgées, femmes enceintes,...):
Normes Sécurité
Experts Salzbourg
OMS, France, Suisse zones non sensibles,...
Suisse Zones Sensibles
Norme
Différences max.
Norme
Différences max.
CE basses fréquences
0,1 V/M (1)
5000 V/M
50 000 fois!
5000 V/M
50 000 fois!
CM basses fréquences
0,2 mG = 0,02 µT
1000 mG = 100 µT
5 000 fois!
10 mG = 1 µT
50 fois
CEM hautes fréquences
0,06 V/M
29 à 61 V/M
1 000 fois!
4 à 6 V/M
100 fois
(1) Une telle norme est tellement difficile à atteindre avec le circuit
électrique habituel d'un habitat que des appareils de mesures prennent comme
meilleure valeur "verte" ou "OK" la norme de 6 V/M, soit 60 fois plus! Il
est vrai qu'en journée et pour des adultes, la valeur limite est de 10 V/M,
abaissée à 5V/M pour les personnes à risque.
Voilà la raison pour laquelle il est particulièrement important à veiller à
son dosage personnel: puisque les pouvoirs publics ne nous protègent pas,
c'est à nous de nous prendre en mains!
Une histoire de militaires et de gros sous...
L'histoire, telle que racontée par le reportage Onde: vous-êtes cernés!
Deuxième épisode de l'émission A bon entendeur de la TSR est édifiante:
"Aujourd'hui, il existe des normes d'exposition admises internationalement,
édictées par une organisation non-gouvernementale, l'ICNIRP, Commission
internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants. Ces
normes sont basées uniquement sur la capacité des ondes de chauffer ce
qu'elles touchent.
Une équipe de l'émission norvégienne « Brennpunkt » a retracé dernièrement
l'histoire de ces normes, qui remontent à la guerre froide. Ils ont
découvert que les normes sont fortement influencées par les recommandations
de l'IEEE (Institut des ingénieurs électriciens électroniciens). Or,
l'institut a déjà été critiqué parce qu'il accorde peu d'importance aux
études montrant des effets négatifs des ondes sur la santé. En 2006, alors
que l'utilisation du téléphone portable explosait dans le monde, ils ont
recommandé une augmentation des valeurs limites. A noter que les employeurs
des membres de l'IEEE et de son comité ne sont pas n'importe qui : armée US,
Motorola, Alcatel-Lucent, Nokia, France Telecom, Ericsson, Siemens, Bell...
Les National Security Archives américaines contiennent un mémo de 1977 des
renseignements militaires américains concernant les résultats d'une étude
soviétique: de faibles niveau d'exposition aux ELF pourraient être plus
problématiques que ce qui était jusqu'alors envisagé. [...] Dans une de ses
notes, le Directeur de la CIA de l'époque, George Bush père, avertissait le
Président Jimmy Carter, que prendre en compte ces risques pour la santé
pourrait avoir de graves conséquences économiques et stratégiques. [...] Les
forces américaines admettent que des normes plus strictes auraient des
conséquences sur les opérations militaires. A l'arrivée, les normes de
l'IEEE et celles de l'ICNIRP sont presque complètement identiques...
Des pays ou régions ont tout de même établi des normes plus basses. Pour
l'ICNIRP l'exposition maximale, pour un rayonnement UMTS par exemple, est de
61 v/m, alors que la Suisse exige 6 v/m au maximum dans les lieux de vie
sensibles, comme les appartements ou les écoles. C'est encore beaucoup plus
que le Liechtenstein qui s'est fixé comme but d'arriver à 0.6 v/m seulement
en 2013."
Pour résumer: les normes actuellement en vigueur, délétères pour
l'organisme, sont basées sur les recommandations des industriels et de
l'armée américaine!
Voir l'émission "A radiant Day" de la télévision norvégienne (en plusieurs
parties et sous titrée en anglais), réalisé par Anders Børringbo.
Un excellent article de Pierre Dubochet pour Forum Sécurité (Mai 2015)
explique également comment et pourquoi de telles normes ont été mises en
place et promulguées par la Commission Internationale sur la Protection des
Radiations Non Ionisants (CIPRNI) et le département CEM de l’OMS:
"Michael Repacholi [fondateur du CIPRNI] préside des groupes d’étude à l’OMS
dès 1978. Il appartient également au collectif qui institue la CIPRNI en
1992. Repacholi préside cette commission, qui comporte douze autres membres
scientifiques dont une part occupe des postes élevés dans l’industrie.
Repacholi fonde et prend la tête du département de recherche sur les effets
des CEM à l’OMS durant la période cruciale de fixation des seuils, entre
1996 et 2006. Imaginez-vous le président de ces instituts avoir défendu la
santé du public?
[...] Repacholi est habité par l’industrie. En 1990, cet homme soutient une
compagnie d’électricité australienne face à des propriétaires de
Nouvelle-Galles-du-Sud opposés à l’installation d’une ligne à haute tension
(HT) sur leurs terres. En 1995, il aide Bell South à installer une antenne
relais à proximité d’une crèche à Christchurch. Plus tard, en minimisant les
études montrant l’accroissement du risque de leucémie infantile à proximité
des lignes HT, Repacholi soutient la Connecticut Light and Power Co.
Le 3 août 2000, Michael Repacholi, l’homme qui a influencé toutes les
sociétés nationales de radioprotection du monde, admet devant la cour du
Sénat australien que l’exposition limite au rayonnement du sans-fil « n’a
pas été basée sur la science, elle a été négociée entre les syndicats
(industriels) et le gouvernement de cette époque ».
[...] En rédigeant l’Ordonnance sur la Protection contre le Rayonnement non
Ionisant (ORNI), la Suisse, ni exemplaire ni sévère, a choisi de se fonder
sur les recommandations de la CIPRNI. Elle a légalisé une densité pouvant
aller jusqu’à 61 V/m pour les installations fixes émettant entre 2 et 300
GHz. Les appareils mobiles (Smartphones, Wi-Fi, etc.) sont exclus de l’ORNI,
car « il faut veiller à ne pas créer d’entraves inadmissibles au commerce.»
(sic!)
Autre conflit d'intérêt majeur, révélé par la journaliste suédoise Mona
Nilsson en mai 2011: le Professeur suédois Anders Ahlbom, qui dirigeait le
groupe des experts en épidémiologie au Centre International de Recherche sur
le Cancer (CIRC), dépendant de l'OMS, dans l’évaluation de l’effet
cancérigène des radiations de la téléphonie mobile était aussi le
cofondateur (avec son frère et sa belle-soeur) de "Gunnar Ahlbom AB", une
société de lobbying basée à Bruxelles ayant pour objet d’assister
l’industrie des Télécommunications concernant les réglementations
européennes, les affaires publiques et les communications coordonnées! Il
est démis de ses fonctions le 22 mai 2011 et, le 31 mai, le CIRC classait
les ondes dans la catégorie 2B des "cancérigènes possibles", au même titre
que de belles autres saloperies chimiques (voir la liste sur Wikipedia)
Voir aussi l'historique des effets des ondes sur la santé, étudies et
référencés depuis le début du XXe siècle! - dans la section Les effets sur
la santé.
Le dogme du DAS
En l’état, la seule variable étudiée est donc le DAS pour « Débit
d'Absorption Spécifique » (aussi parfois appelé TAS "Taux d'Absorption
Spécifique) qui mesure l’élévation de la température d’un tissu sous l'effet
d’un rayonnement. Problèmes:
Le DAS, comme son acronyme l’indique, est une mesure « spécifique »
c'est-à-dire qui est « exclusivement propre à une chose ». Or, les champs
électromagnétiques sont aussi variés que les appareils émetteurs, des bornes
Wi-Fi aux antennes relais en passant par les téléphones sans fil DECT ou les
écrans d’ordinateur.
Le DAS ne concerne que les hautes fréquences, car les basses fréquences ne
provoquent pas d'effets thermiques. Ennuyeux alors que les téléphones
émettent dans les micro-ondes mais également dans les extrêmement basses
fréquences (ELF)… les plus problématiques !
Le réchauffement des tissus est mesuré sur des cadavres d’animaux ou des
mannequins… Est-il besoin de préciser que les utilisateurs de portables sont
un peu plus vivants ?
Le DAS laisse dans l’ombre l’ensemble des perturbations biologiques.
Pourquoi cette norme unique ? Nous connaissons la réponse historique. De nos
jours, les industriels arguent de la difficulté de mener des tests
biologiques et il est vrai qu’ils n’ont aucun intérêt commercial à faire
entrer un biologiste dans leurs centres de recherche… Comme le dit Upton
Sinclair, « Il est difficile pour un homme de comprendre une chose si son
salaire dépend de ce qu'il ne la comprenne pas.» A fortiori avec les revenus
d’une entreprise!
Plus étonnant, des journalistes reprennent cette même norme lorsqu'ils
cherchent à mesure l'efficacité des protections anti-ondes! C'est ainsi que
le magazine Que Choisir de mars 2012 concluait que tous les dispositifs
étaient inefficaces puisque ne réduisant pas le DAS! Sans réduction de
l’effet thermique, pas d’amélioration ! Un bel exemple d'escroquerie
intellectuelle, indigne de ce magazine de défense des consommateurs. Si
l’hypothèse de départ est fausse, il y a en effet peu de chance d'obtenir
des résultats fiables!
Rappelons ici que les CMO ne prétendent pas réduire les ondes (comment le
peut-on d'ailleurs sans mettre en cause le bon fonctionnement des appareils
?) mais au contraire émettent des ondes supplémentaires compensatrices. Ils
ne se fondent donc pas sur de simples études physique de réchauffement des
tissus mais sur de complexes études biologiques. Des études qu'il serait
urgent que les pouvoir publics envisagent enfin de reproduire à plus grande
échelle!
Un mannequin utilisé
pour la mesure du DAS
Et comme si tout cela ne suffisait pas, nous apprenons dans un article du
Magazine Marianne du 22 décembre 2016 "Téléphones Mobiles: vers un scandale
sanitaire ?" que les fabricants ne respectaient même pas cette norme! "Les
tests réalisés par l'Agence Nationale des Fréquences (ANFR) révèlent que 89%
(sur une centaine de téléphones analysées en 2015) présentent un rayonnement
supérieur, voire très supérieur, aux seuils légaux." écrit Emmanuel Lévy.
Voir l'Actualité des ondes.
... en dépit d'un large spectre!
Ce spectre peut faire peur mais il ridiculise surtout la notion de DAS. En
effet, des effets thermiques ne sont enregistrées qu'à partir des micro
ondes alors que téléphones portables et autres appareils émetteurs ont des
fréquences allant des ELF aux hautes fréquences.
"Si les micro-ondes sont absorbées par les premiers millimètres de notre
chair, les ELF, elles, nous traversent complètement, sans que rien ne les
absorbe ou ne les atténue. De plus, les dites fréquences correspondent aux
fréquences des ions calcium, magnésium, potassium, sodium, etc. présents
dans notre organisme. De quoi suspecter fort logiquement une possible
interaction, voire des interférences du champ électromagnétique de notre
environnement sur celui de notre organisme. Et si plusieurs facteurs
conduisent généralement à l'apparition d'une maladie, la pollution
électromagnétique pourrait n'être, au pire, que l'élément aggravant."
explique Patrick Jean-Baptiste dans son article Au cœur de la cellule -
Effets biologiques des ELF (Sciences et Avenir, décembre 2001)
Bref, l'ensemble du spectre génère des effets athermiques biologiques qui ne
sont toujours pas pris en compte par les industriels ou les pouvoirs
publics.
Les normes électriques
Une recommandation européenne de juillet 1999 fixe la limite maximale à 100
microteslas (µT) ou 1000 milligauss (mG) pour le champ magnétique émanant
d'une source ou appareil électrique à destination du public mais cette norme
ne garantit que l'absence d'effet grave des champs magnétiques au niveau du
système nerveux central.
Cette limite ne prend donc absolument pas en compte les effets biologiques à
moyen ou long terme.
Certains états ont toutefois été plus réactifs ou responsables que d'autres:
dès les premières études internationales sur les leucémies infantiles à
proximité de ligne à haute tension (à partir de 0,4 µT), les Suédois ont
prôné une limite de 0,2 µT pour le rayonnement magnétique 50 Hz. Cette
limite de 0,2 µT (ou 2 mG) est aujourd'hui la référence pour la plupart des
chercheurs indépendants: c'est le seuil à ne pas dépasser pour une
exposition prolongée! Mais d'autres experts (voir plus haut) vont encore
plus loin et recommandent même 0,02 µT (ou 0,2 mG), notamment pour les
personnes à risques ou durant le repos.
Quelques éléments de références selon les mesures du magazine Science et
Avenir de mai 2002:
Rasoir électrique: entre 15 et 1000 µT soit 5000 fois plus que la norme!
Passez au rasoir à lame ou faites-vous pousser la barbe!
Sèche-cheveux: jusqu'à 2000 µT mais "seulement" 10 µT à 30cm de la tête...
Brosse à dents électrique: jusqu'à 60 µT, même déconnecté de la prise de
courant!
Aspirateur: entre 200 et 800 µT. Eloignez-vous autant que possible du
moteur!
Lampe Halogène: dix fois la norme! Evitez la proximité avec le
transformateur.
Moniteur: 0,7 µT à l'avant mais dix fois plus à l'arrière! Les postes de
travail sur PC devraient donc être éloignés d'au moins 1,3 mètres pour
respecter les normes suédoises.
Radio-réveil: 2 µT à 1 mètre de la tête et cela toute la nuit!
Micro-ondes: jusqu'à 8 µT à 30 cm et en plus il dénature les aliments!
TGV: 50 µT relevé au niveau du sol d'un TGV
Voiture particulière: entre 0,4 et 2 µT pour la moyenne mais jusqu'à 18 µT
selon les modèles et, depuis 2002, les appareils électroniques embarqués se
sont multipliés...
D'autres mesures et conseils de bon sens de Jean-Jacques Michelot de la
société Electrovie:
PC portable branché sur le secteur: norme dépassée de 25 à 35 fois! Conseil:
y rajouter un clavier à fil afin de s'éloigner un peu de l'écran et éviter
de toucher le PC.
Souris sans fil (Wi-Fi): norme dépassée de plus de 50 fois! Conseil: la
souris à fil!
Transformateur d'un appareil quelconque: norme dépassée de plus de 50 fois!
Conseil: éloigner les prises et les transformateurs d'au moins 1,20 m.
Lampe de bureau avec transformateur dans la base: 60 x trop de CEM et encore
5 x trop à 30 cm. Conseil: éviter ce type de lampe et y préférer les modèles
avec transformateurs en bout de câble.
Conseils généraux: utiliser des appareils avec prise-terre (y compris pour
l'ensemble des luminaires), débrancher systématiquement les appareils non
utilisés, supprimer le maximum d'appareils de la chambre à coucher et,
lorsque disponible, revenez aux bon vieux appareils manuels (brosse à dent
classique, rasoir à lames, etc.)
Voir tous les conseils dans la section Solutions.
Au coeur des normes et de la mauvaise foi
L'ICNIRP (Commission internationale pour la protection contre les
rayonnements non ionisants) publie régulièrement (généralement en anglais)
des Guides et des recommandations sur les ondes électromagnétique.
Voici des extraits de son "Guide pour l'établissement de limites
d'exposition aux champs électriques, magnétiques et électromagnétiques"
(Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 182,
1er trimestre 2001), servant à définir les normes en vigueur:
Page 19 : "Cette publication a pour principal objectif l'établissement d'un
guide destiné à limiter l'exposition aux champs électromagnétiques à des
niveaux assurant la protection des personnes contre les effets nocifs connus
de ces champs. "
► Les effets non encore reconnus, comme ce qui est appelé l'allergie
électromagnétique, l'hypersensibilité électromagnétique, l'épilepsie de
source électromagnétique (ou des effets non encore connus car à long terme,
ou dont la relation de cause à effet n'est pas évidente) ne sont pas pris en
compte!
Page 20 : "Selon la fréquence du champ, les grandeurs physiques utilisées
pour spécifier ces valeurs limites sont :
- la densité de courant (J),
- le débit d'absorption spécifique (DAS),
- et la densité de puissance (S)."
► Seules les grandeurs permettant de mesurer les effets thermiques sont
prises en considération.
Page 20 : "Le respect du présent guide ne permet pas ipso facto d'éviter
toute perturbation des dispositifs médicaux tels que prothèses métalliques,
stimulateurs ou défibrillateurs cardiaques, implants cochléaires. Les
stimulateurs cardiaques peuvent être perturbés par des champs n'atteignant
pas les niveaux de référence."
► Un champ qui influe sur des dispositifs médicaux peut-il être sans
conséquence nocive sur un organisme vivant ?
Page 21 : "L'exposition à des champs électromagnétiques de fréquence
variable dans le temps génère des courants à l'intérieur du corps, ainsi
qu'une absorption d'énergie dans les tissus ;"
► Dont acte!
Page 21-22 : "ce guide n'est fondé que sur des effets immédiats sur la
santé, tels que la stimulation des muscles ou des nerfs périphériques, les
chocs et brûlures provoqués par le contact avec des objets conducteurs, ou
encore l'élévation de température des tissus sous l'effet de l'absorption
d'énergie liée à l'exposition aux champs électromagnétiques. En ce qui
concerne d'éventuels effets à long terme, tels qu'une élévation du risque de
cancer, l'ICNIRP a conclu que les données disponibles étaient insuffisantes
pour servir de base à l'établissement de valeurs limites d'exposition ; des
recherches épidémiologiques ont cependant apporté des éléments en faveur
d'une association entre exposition (à des densités de flux magnétique très
inférieures aux valeurs recommandées dans le présent guide, pour les champs
de 50/60 Hz) et effets cancérogènes potentiels."
► Un vrai discours de schizophrène! Oui, il y a des craintes de lien entre
ondes et cancer et à des densités très inférieures à ce que nous
recommandons mais, non, nous n'allons pas jusqu'à recommander d'abaisser les
normes en vigueur! Allez comprendre...
Page 22 : "nombre d'observations faites in vitro n'ont pas pu être mises en
évidence in vivo. Les résultats d'études menées exclusivement in vitro n'ont
donc pas été considérés comme une base suffisante pour l'évaluation des
effets éventuels des champs électromagnétiques sur la santé."
► Quid du principe de précaution ? Les études du Centre International de
Recherche Technolab in vivo (organisme vivant exposé dans sa globalité),
aboutissent pourtant à des résultats démonstratifs et cohérents avec les
études in vitro...
Page 25 : "étude cas-témoins sur la leucémie chez l'enfant, portant sur 129
cas et 328 témoins. L'évaluation de l'exposition comportait le mesurage du
champ magnétique sur 24 heures dans la chambre de l'enfant, au domicile où
l'enfant avait passé le plus de temps avant l'établissement du diagnostic.
Un risque relatif plus élevé, de 3,2, a été observé pour des valeurs
supérieures à 0,2 µT. "
► Les risques de contracter une leucémie sont donc plus de 3 fois plus
importants en moyenne, sachant que 0.2 µT, (microTesla, c'est à dire 2mG,
milliGauss), est par exemple une valeur habituelle à 50 cm d'un écran
d'ordinateur (à tube cathodique, norme MPR90 ou MPR II). La valeur seuil de
2 mG est courante voire dépassée dans la vie quotidienne!
Page 25 : "risque accru de leucémie parmi les travailleurs de
l'électricité."
► On s'en serait douté...
Page 27 : "Des densités de courant qui ne provoquent aucune stimulation des
tissus excitables peuvent néanmoins perturber l'activité électrique normale
et influer sur l'excitabilité neuronale. On sait que l'activité du système
nerveux central est sensible aux champs électriques endogènes produits par
l'action des cellules nerveuses adjacentes, à des niveaux inférieurs à ceux
qui sont nécessaires à la stimulation directe."
► Nous voilà au coeur du sujet: cette "perturbation" n'est pas un effet
thermique!
Page 27 : "On a signalé des altérations neuroendocriniennes (suppression de
la synthèse nocturne de la mélatonine, par exemple) en réponse à des champs
électriques induits d'intensité égale ou inférieure à 10 mV.m -1, ce qui
correspond à des densités de courant induit égales ou inférieures à 2 mA.m
-2 environ"
► Rappelons que la mélatonine intervient dans la régulation des rythmes
biologiques, et donc dans la régulation du sommeil. Or les études ont montré
une chute de la production de mélatonine dans un rapport de 10 lors d'une
exposition prolongée à un écran d'ordinateur (Jeunes poulets exposés 38
jours à un écran informatique à tube cathodique ; Bastide M, 1997 -
Youbicier-Simo B-J ,2001 Univ. Montpellier) ;
Page 27 : "La gravité et la probabilité d'irréversibilité des effets sur les
tissus s'amplifient en cas d'exposition chronique à des densités de courant
induit qui dépassent un niveau de 10 -100 mA.m -2 . Il semble donc judicieux
de limiter l'exposition de l'homme à des champs qui n'induisent pas de
densités de courant supérieures à 10 mA.m -2 au niveau de la tête, du cou et
du tronc à des fréquences allant de quelques Hz à 1 kHz."
► La puissance de l'exposition n'est malheureusement pas le seul facteur...
Page 28 : "Il n'existe pas de preuve de modification structurelle de l'ADN
et de la chromatine par les champs ELF"
► De récentes études sembleraient montrer le contraire. (Weisbrot D, Lin H,
Ye L, Blank M. and Goodman R. Journal of Cellular Biochemistry. Vol. 89,
Issue 1, 2003, pages 48-55)
Page 28 : "Les champs ELF, à supposer qu'ils influent sur le processus de
cancérogenèse, agissent plus probablement comme promoteurs que comme
initiateurs, en favorisant la prolifération de cellules génétiquement
modifiées, plutôt qu'en provoquant la lésion initiale de l'ADN ou de la
chromatine.[...] Des études sur le développement de cancers de la glande
mammaire chez des rongeurs traités par initiateur chimique donnent à penser
que l'exposition à des champs magnétiques à la fréquence du réseau et de
densité de flux comprise entre 0,01 et 30 mT entraîne un effet de promotion
du cancer"
► Voilà qui est très rassurant!
Page 28 : "Les données sur le risque de cancer associé à l'exposition aux
champs ELF chez des sujets vivant à proximité immédiate de lignes
électriques semblent concorder pour indiquer un risque légèrement plus élevé
de leucémie chez l'enfant"
► "Risque légèrement plus élevé" : un rapport de 3!
Page 31 : "1 °C (…) valeur considérée par certains auteurs comme la limite
supérieure d'augmentation de la température sans effet nocif" [...] "Chez
les singes, la dégradation du comportement de thermorégulation commence dès
que la température de la région hypothalamique augmente de 0,2 - 0,3 °C "
► Ces 2 résultats ne seraient-ils pas contradictoires ? Ces "certains
auteurs" sont-ils véritablement indépendants ?
Page 31 : "certains rapports récents indiquent que l'exposition de rongeurs
à des champs de micro-ondes avec des niveaux de DAS de l'ordre de 1 W.kg -1
pourrait entraîner des ruptures de brins sur l'ADN des tissus testiculaires
et cérébraux"
► A comparer avec le DAS d'un téléphone portable, qui est généralement
compris entre 0.2 et 1.2, avec une moyenne légèrement supérieure à 0.6.
Page 31 : "Cette étude paraît donc suggérer qu'un mécanisme non thermique
serait en cause, ce qui demande des recherches supplémentaires".
► Tiens, tiens, un mécanisme non thermique... Pourquoi ne pas alors les
étudier ? Et ne devrait-on pas appliquer le principe de précaution avant que
les études n'aboutissent ?
Page 37 : "La modélisation du champ magnétique est fondée sur l'hypothèse
d'une conductivité homogène et isotrope du corps et ne fait appel qu'à des
modèles à boucle conductrice circulaire simple pour évaluer les courants
induits dans différents organes et régions du corps, la tête par exemple, en
utilisant l'équation ci-après, qui s'applique à un champ sinusoïdal pur"
► Donc si l'hypothèse est erronée, les résultats des tests le seront
également! Or le corps humain est ici modélisé comme un sac de forme
quelconque et rempli d'un fluide homogène, ce qui n'est évidemment pas le
cas! Ni la caractère "vivant" du corps humain, ni le spectre complet du
téléphone ne sont ici pris en compte, ce qui est tout de même un comble!
Ainsi, le DAS (« Débit d'Absorption Spécifique », ou « Specific Absorption
Rate » (SAR) en anglais) qui règlemente et mesure le niveau d'intensité du
rayonnement électromagnétique des téléphones mobiles ne mesure en fait
qu'une élévation de température sous l'effet de ce rayonnement. Le DAS ne
concerne donc que les hautes fréquences, car les basses fréquences ne
provoquent pas d'effets thermiques.
Le DAS n'a ainsi aucune pertinence ou signification biologique et la
meilleure preuve est que les tests sont la plupart du temps effectués, soit
sur des cadavres d'animaux, soit sur des équivalents synthétiques de tissus
ou d'organes « fantômes » dont les propriétés physiques et chimiques sont
assimilées à celles de tissus vivants, à l'exemple de la photo ci-dessus.
Est-il besoin de préciser que l'organisme humain est un tantinet plus
complexe ?
Conférence du Pr. Gerhard J. Hyland
Professeur en Physique Théorique à l'Université de Warwick, UK
Traduction de la conférence donnée au colloque "Téléphones portables, un
danger pour la santé ?"
Colloque International, 19 juin 2000, Assemblée Nationale, Paris,
sous le haut patronage de M. Raymond Forni, Président de l'Assemblée
Nationale
1. Compatibilité Électromagnétique (CEM) entre appareils
L'importance d'assurer la compatibilité (CEM) entre les instruments
électroniques de différents types et le rayonnement des micro-ondes pulsées
utilisées dans la téléphonie mobile GSM est tout à fait reconnue et
acceptée. L'interdiction d'utiliser les téléphones cellulaires en avion et
dans les hôpitaux est familière : elle est basée sur le fait que leurs
émissions pourraient créer - de façon non thermique - des interférences
dangereuses avec les équipements électroniques sensibles ; d'ailleurs leurs
effets nuisibles possibles sur les stimulateurs cardiaques et les appareils
d'audition ont été le sujet de nombreuses études scientifiques publiées ces
dernières années. Plus généralement, la législation actuelle sur la
Compatibilité Électromagnétique (CEM) de la Communauté Européenne et du
Royaume-Uni exige que tous les matériels électroniques proposés à la vente
dans la Communauté Européenne puissent fonctionner de manière satisfaisante
jusqu'à une exposition à un champ électrique de 3V/m.
2. Effets thermiques : S.A.R. "Taux d'absorption spécifique" par les tissus
Malheureusement cependant, la même préoccupation ne s'étend pas aujourd'hui
à l'organisme humain vivant, qui est généralement considéré comme à l'abri
des influences nocives des rayonnements des GSM, parce que leurs intensités*
seraient beaucoup trop basses pour causer un quelconque degré nocif
d'échauffement des tissus de l'organisme (échauffement quantifié par le
"taux spécifique d'absorption", le S.A.R.)
Et pour le vivant - contrairement aux instruments électroniques -
l'échauffement est généralement considéré être le seul effet nocif possible.
Or des normes (limites recommandées) de sécurité basées sur ces
considérations thermiques (telles que celles de l'ICNIRP ou CENELEC)
permettent des expositions pour les usagers à des champs électriques plus de
dix fois plus fortes que le standard CEM de 3V/m qui concerne les matériels
électroniques !
* "L'intensité" est exprimée soit comme la "force" du champ électrique en
V/m, ou celle du champ magnétique en Tesla, soit comme une densité de
puissance, en Watts/cm2, selon la proximité ou l'éloignement des conditions
de mesure du champ. (L'intensité en V/m concernant l'usage proche du
téléphone portable et l'intensité en Watt/ cm2 concernant l'exposition du
public dans le voisinage d'une station-relais cellulaire)
3. Effets non-thermiques
La croyance selon laquelle les effets nocifs sur la santé puissent être
induits uniquement par l'effet d'échauffement des rayonnements micro-ondes
est cependant une erreur.
- Premièrement, ceci est empiriquement évident à travers les rapports
nombreux et persistants de problèmes de santé chez certaines personnes
exposées à ce type de rayonnements (qu'ils proviennent d'un téléphone mobile
ou d'une station antenne-relais) même si l'intensité de ces radiations est
bien en dessous des limites existantes de sécurité, qui sont, rappelons-le,
basées sur le S.A.R.
- Deuxièmement, il existe un volumineux dossier de preuves accumulées durant
ces 30 dernières années dans la littérature scientifique "peer reviewed"
[c'est-à-dire "revu par les pairs", soumis aux examinateurs des publications
scientifiques], qui indiquent que le rayonnement peut affecter l'organisme
vivant de plusieurs façons non thermiques, dont beaucoup sont cohérentes
avec la nature des problèmes de santé rapportés, tels que maux de tête,
troubles du sommeil, diminution de la mémoire à court terme et de la
concentration, et, dans le cas d'enfants épileptiques, une augmentation
significative de la fréquence des crises.
- Finalement, la capacité de cette sorte de rayonnement d'exercer de telles
influences non-thermiques sur un organisme vivant est une prévision tout à
fait générale de la biophysique moderne.
4. Électromagnétisme des organismes vivants
Le refus d'accepter la réalité des effets non thermiques est en partie lié à
la nature paradoxale de ces effets, par exemple illustrée par le fait que
leur importance se trouve souvent accrue alors que la puissance du champ
irradiant décroît , et également aux difficultés rencontrées en tentant de
répliquer ces effets.
D'autre part, le même refus d'accepter qu'ils puissent provoquer des effets
nocifs sur la santé chez certaines personnes est dû à un manque général
d'appréciation du fait que les champs électromagnétiques ne sont pas
étrangers à un organisme vivant, mais jouent véritablement un rôle tout à
fait fondamental et constitutif dans son organisation et son contrôle depuis
le niveau microscopique cellulaire, en remontant jusqu'aux organes et
fonctions : cela revient à dire que c'est le refus d'accepter qu'un
organisme vivant est lui-même un instrument électromagnétique de grande et
intense sensibilité et ainsi est autant vulnérable aux interférences
non-thermiques des champs électromagnétiques externes que l'est une pièce
active d'un équipement électronique, (encore que dans ce dernier cas,
l'influence d'un champ donné est toujours la même : ce qui n'est pas la
situation avec un organisme vivant !)
Un bon exemple de l'ignorance dominante de ce fait est fourni par le récent
développement de TETRA (Terrestrial Enhanced Trunked Radio Access) (~Accès
Radio Interurbain Terrestre à longue distance) pour lequel le taux de
répétition de la trame de base est 17.6 Hz - quand on sait que cette
fréquence se trouve dans la bande des ondes bêta de l'activité du cerveau et
qu'elle n'est pas seulement proche de celle à laquelle un flash de lumière
visible peut provoquer des crises chez les épileptiques photosensibles, mais
aussi proche de la modulation de fréquence pour laquelle on retrouve un
maximum d'anomalies dans le transfert des ions calcium dans les cellules,
quand elles sont irradiées par des micro-ondes pulsées de faible intensité !
5. Sensibilité électromagnétique du "vivant"
Que la faible intensité du rayonnement en micro-ondes pulsées utilisée
aujourd'hui dans la téléphonie mobile GSM puisse exercer de subtiles
influences non thermiques sur l'organisme humain s'explique en premier lieu
parce que les micro-ondes sont avant tout des ondes, et comme telles, ont
des propriétés autres que leur seule intensité. En particulier, le
rayonnement comprend certaines fréquences bien précises qui facilitent leur
discernement par l'organisme vivant, et par lequel il peut en retour être
affecté. C'est parce l'organisme humain dans son état "vivant" fonctionne
lui-même à travers une variété d'activités biologiques électriques de nature
oscillatoire, chacune caractérisée par une fréquence particulière, dont
certaines se trouvent être proches de celles utilisées dans les GSM.
Les normes (limites recommandées) de sécurité existantes, basées
exclusivement sur la considération du SAR, n'apportent aucune protection
contre de tels effets, puisqu'elles limitent seulement l'intensité du
rayonnement des micro-ondes, en les abaissant suffisamment pour garantir que
l'échauffement des tissus par l'absorption d'énergie émanant des micro-ondes
ne soit pas excessive par rapport à ce que peut supporter le mécanisme
thermorégulateur du corps et que l'homéostasie ne soit pas compromise.
Il faut réaliser ici que la "vie" dans l'organisme - "le vivant"- n'entre en
ligne de compte que pour l'importance d'une augmentation de température
au-delà de laquelle se produisent les effets nuisibles sur la santé : alors
que l'échauffement lui-même se produit indépendamment de ce que l'organisme
soit vivant ou mort !
Par opposition, pour que le rayonnement puisse exercer ses influences non
thermiques, il est essentiel que l'organisme soit vivant, car dans ce cas
seulement se produit une excitation des diverses activités électriques
oscillatoires endogènes, par lesquelles le rayonnement peut atteindre le
système biologique : un organisme mort n'a plus aucun ECG ou EEG avec lequel
un champ électromagnétique extérieur puisse interférer !
Ainsi, tout comme une radio ou un autre composant électronique doivent être
allumés et correctement réglés, pour pouvoir fonctionner ou subir des
interférences avec le signal extérieur d'entrée, l'organisme lui-même doit
être alimenté en énergie, (c'est-à-dire : vivant) pour être sensible aux
effets non thermiques du rayonnement.
6. Protections biologiquement inadéquates
Les règles de sécurité existantes négligent par conséquent le fait le plus
discriminatoire de tous, c'est-à-dire le caractère vivant de l'organisme
irradié ; elles ne couvrent qu'"une seule face de la pièce"- le côté
thermique - en laissant la personne exposée vulnérable à de possibles effets
nocifs sur la santé, provoqués par le côté non thermique, complètement
laissé dans l'ombre.
La même critique s'applique bien sûr à tout système de protection dont le
but est seulement une réduction de l'intensité du rayonnement micro-ondes
émis par un téléphone portable vers ou dans la tête de l'utilisateur - soit
par un écran de protection ou par l'emploi d'un kit mains libres. Car
l'utilisateur est toujours vulnérable, particulièrement aux champs
magnétiques de basse fréquence que l'on ne peut pas éliminer, qui sont
associés avec les montées de courant émis par la batterie du portable, et
sont inévitables pour doter le signal micro-ondes des caractéristiques
nécessaires à l'émission en norme TDMA (Time Division Multiple Access
~Division du Temps à Accès Multiple), système employé aujourd'hui dans les
GSM.
La forte nocivité de ces champs a été récemment mise en évidence par des
expériences sur des embryons de poulets.
Manifestement, les effets non thermiques sont plus reliés à un transfert
d'information du champ irradiant vers l'organisme vivant, en raison de sa
capacité à "reconnaître" certaines caractéristiques de fréquence du
rayonnement, qu'à son aptitude à absorber l'énergie de ce champ.
Cependant, pour que l'organisme soit capable de discerner un rayonnement
faible en regard de ses propres émissions thermiques à des températures
physiologiques, ce rayonnement doit avoir une certaine intensité minimale,
ou alors un degré de cohérence relativement élevé.
Cette intensité minimale est cependant, bien en dessous (de l'ordre de10-15
Watts/cm2) de celle nécessaire pour provoquer un échauffement tissulaire (de
l'ordre de10-3 Watts/cm2) en relation avec la fréquence porteuse
(micro-ondes) du rayonnement.
7. Fréquences "bio-actives" : micro-ondes et ELF
Les fréquences particulières utilisées dans la téléphonie mobile GSM que
l'on doit considérer comme particulièrement "bio-actives" sont celles de la
porteuse micro-ondes (900/1 800 MHz) et celles de certaines modulations qui
caractérisent le signal du système TDMA - spécifiquement le taux de
répétition multiframe de 8,34 Hz, et la périodicité 2 Hz associée avec le
mode de transmission discontinue (DTX) du portable ; ce dispositif
d'économie d'énergie devient actif quand l'utilisateur reçoit mais ne parle
pas.
Pour entretenir correctement leurs activités métaboliques, les systèmes
biologiques hautement organisés ont des activités électriques oscillatoires
au niveau cellulaire, dont les fréquences résident généralement dans la
bande micro-ondes. On comprend mieux ainsi les effets spectaculaires de
micro-ondes d'ultra basse intensité sur des processus aussi fondamentaux que
la division cellulaire et la communication intercellulaire ; d'autre part
les deux fréquences ELFs (8,34 Hz et 2 Hz), correspondent à des fréquences
retrouvées spécifiquement dans l'EEG humain, respectivement dans les bandes
alpha et delta des ondes cérébrales.
Cette hypothèse est largement confirmée par la démonstration que ce type de
radiation affecte une grande variété de fonctions du cerveau humain - telles
que l'activité électrique, l'électrochimie, la perméabilité de la barrière
hémato-encéphalique et fragilise le système immunitaire.
Cependant, bien que le mode d'action précis par lequel ces perturbations
provoquent des troubles pathologiques ne soit pas encore totalement élucidé,
il y a une relation indéniable entre les effets non thermiques et la nature
de la plupart des problèmes de santé constatés.
Ce qui est clair, en outre, - parce qu'aussi bien l'apparition de l'effet
initial non-thermique que la gravité de ses effets associés nuisibles pour
la santé sont tous deux dépendants du facteur "vivant" - ces effets
dépendent nécessairement de l'état de l'organisme, quand il est exposé au
rayonnement.
Le "State Surgeon" autrichien Dr. Geld Oberfeld enregistre 600 microwatts
par m2
Recommande une limite de 1 microwatt
Normes admises par l'OMS et l'ICNIRP: 10 millions microwatts!
8. Les réponses biologiques individuelles
Evidemment, il existe une grande variabilité d'une personne à l'autre,
dépendant, par exemple, de la stabilité du rythme alpha vis à vis des
interférences ou des phénomènes d'entraînement par le rayonnement, de la
résistance biologique individuelle au stress et de la solidité du système
immunitaire.
En conséquence, une exposition similaire au même rayonnement peut entraîner
des réponses [non thermiques] différentes chez des personnes différentes
(contrairement à ce qui se passe avec l'instrumentation électronique) ; ceci
est cohérent avec le fait que toutes les personnes exposées ne seront pas
affectées par des effets nocifs ; de même qu'avec les difficultés
rencontrées dans la réplication des effets non thermiques dans les
expériences de laboratoire in vivo.
Ceci dépend des prédispositions génétiques de la personne, et du fait que le
stress est cumulatif ; il est donc fort probable que l'exposition à un champ
électromagnétique, en amenant le niveau de stress de la personne à un seuil
critique, soit le facteur déclenchant d'une pathologie particulière qui
était déjà dans un état de latence instable.
Il faut remarquer qu'une des conséquences caractéristique des micro-ondes
comme l'échauffement, entraînant, par exemple, une augmentation de
température d'1 °C peut être mortelle ou bénéfique en fonction de la
condition de la personne à un moment donné, (par exemple dans le cas de la
fièvre ou de l'hypothermie due au froid, dans des conditions de
fonctionnement extrême de l'organisme).
9. S.A.R. : réduction de l'intensité
Pour couvrir des conditions assez larges d'utilisation, une certaine marge
de sécurité est incluse dans les normes d'intensité autorisées lors des
expositions aux micro-ondes.
Par contre, il existe un manque de consensus en ce qui concerne l'importance
réelle de la marge de sécurité à admettre, ce qui explique la grande
variabilité dans les intensités d'exposition recommandées par les différents
organismes responsables de la normalisation.
On doit souligner, cependant, que l'effet d'échauffement se produit
toujours, quel que soit l'état de la personne, contrairement à ce qui se
passe pour les effets non-thermiques.
C'est bien sûr, ce fait qui sous-tend la possibilité d'utiliser des têtes
"fantômes" pour déterminer les valeurs SAR ; il devrait cependant être
intégré que la fiabilité des valeurs ainsi obtenues est subordonnée au fait
que les propriétés diélectriques des fluides synthétiques du "cerveau"
utilisés sont assez approximatives et éloignées de celles de l'organisme
vivant réel. Sur la base du peu d'information disponible, les différences
pourraient s'avérer significatives.
Bien que la réduction de l'intensité d'émission en dessous du seuil
d'apparition d'effets thermiques pourrait peut-être accroître la résistance
de la personne exposée aux effets nocifs provoqués par les expositions des
GSM actuels, cela rendrait en réalité la technologie inutilisable, car ce
seuil est extrêmement bas.
En conséquence, dans la recherche de "la biocompatibilité électromagnétique"
entre l'organisme humain vivant et le type de rayonnement utilisé
actuellement dans la téléphonie mobile GSM, une stratégie tout à fait
différente doit être adoptée.
10. Thérapies électromagnétiques athermiques
Une idée qui s'impose d'elle-même est basée sur l'efficacité thérapeutique
d'exposition à des champs électromagnétiques athermiques sous différentes
formes dans des conditions cliniques contrôlées, telles celles utilisées,
par exemple, pour l'accélération de guérison des fractures, ou par
l'augmentation de l'efficacité des rayonnements ionisants dans le but
d'utiliser des doses moins toxiques. Peut-être la thérapie par résonance
micro-ondes, est-elle encore plus remarquable, puisqu'elle permet de
restaurer l'homéostasie dans un large éventail de pathologies par
l'utilisation de rayonnement d'ultra faible intensité d'une fréquence
spécifique.
11. Émission magnétique de compensation
L'efficacité de cette thérapie qui agit sur les désordres endogènes indique
non seulement que les champs électromagnétiques ne sont pas étrangers au
corps vivant, mais suggère aussi qu'il pourrait être possible de réduire les
dysfonctions qui sont elles-mêmes provoquées par des influences
"informationnelles "des rayonnements électromagnétiques extérieurs, contre
lesquelles les stratégies conventionnelles de protection sont impuissantes.
La stratégie appropriée pourrait être d'utiliser un tel type d'émission de
"compensation" pour protéger l'organisme humain de la pollution
électromagnétique extérieure de façon à garantir une réelle
biocompatibilité, essentiellement en utilisant un "antidote"
électromagnétique à la pollution électromagnétique.
C'est la stratégie qui sous-tend une technologie prometteuse développée par
Tecnolab, dans laquelle l'émission de compensation est un champ magnétique
ELF hyperfaible. Ce champ est émis par un oscillateur autonome lorsqu'il est
exposé à un champ électromagnétique "polluant".
L'efficacité de cette technologie a été établie de façon expérimentale dans
de nombreuses expérimentations indépendantes sur des organismes vivants
(animaux ou humains exposés au rayonnement d'appareils réels, tels que des
téléphones mobiles et VDUs).
Il est nécessaire de souligner alors que cette efficacité biologique est
réelle, aucune différence dans le SAR des appareils GSM ou VDUs ne serait
détectée, si une mesure était faite simultanément avec l'émetteur de
compensation en fonctionnement installé sur ces derniers : ce qui souligne à
nouveau l'inadéquation du concept du SAR pour étudier les problèmes de
réponse biologique et de biocompatibilité électromagnétique, et alimente le
fait que les effets les plus délétères du rayonnement GSM proviennent de son
influence non thermique sur l'organisme vivant.
12. Biocompatibilité électromagnétique
Une compréhension de la manière dont l'émission magnétique de compensation
réussit à maintenir l'homéostasie, quand un organisme vivant est exposé à
une pollution électromagnétique, est actuellement le sujet de nombreuses
recherches au niveau international, dans lesquelles des concepts à la
frontière des connaissances actuelles ont été évoqués. Il est d'une extrême
importance de savoir qu'un organisme vivant, tant au niveau microscopique
(cellulaire) que macroscopique, est un système quantique, loin de
l'équilibre thermodynamique. Ceci implique des possibilités totalement
nouvelles selon lesquelles l'organisme peut être sensible à des champs
électromagnétiques hyperfaibles, et à son tour répondre à ces champs d'une
manière entièrement athermale.
La recherche actuelle suggère fortement que le champ magnétique de
compensation ait pour cible les complexes ions-protéines, dont il aide à
maintenir l'intégrité (par des processus de mécanique quantique), quand ils
sont sous l'influence perturbatrice d'une pollution électromagnétique
externe. Il est en effet bien connu que les ions Ca, Mg, K et Na jouent un
rôle crucial dans les processus de transduction de signaux qui sont
essentiels à un fonctionnement ordonné (et par conséquent en bonne santé)
d'un organisme vivant.
La stratégie de compensation magnétique développée par Tecnolab doit donc
être considérée comme étant à l'avant-garde d'une nouvelle génération de
technologies qui obtiennent, d'une manière nouvelle et prometteuse, le plus
haut degré de biocompatibilité électromagnétique possible.
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